Ecole malienne : La résolution des problèmes par l’adoption d’un système éducatif alternatif

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Même si le gouvernement Cheick Modibo Diarra se félicite de l’organisation des examens de fin d’année avec beaucoup de succès, force est d’admettre que l’école malienne est malade. Depuis plus d’une décennie, des grèves d’enseignants succèdent à celles des élèves et des étudiants.

Harouna Kanté, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Au lieu de se battre au niveau des bibliothèques dans une rivalité saine pour être les majors des promotions, des étudiants maliens ont opté pour l’usage des machettes et des armes à feu, dans le but de contrôler le mouvement syndical. Mis bout à bout, tous ces problèmes ont fini par inscrire l’école malienne sur la liste de celles qui sont les moins performantes du monde. Dans le but de dégager de nouvelles pistes pour faire sortir l’école malienne de l’ornière, le Réseau de Communication Kayira, en partenariat avec la Fondation Rosa Luxemburg, a initié une formation de 30 leaders syndicaux d’enseignants sur le thème : <<Un système d’éducation alternatif >>.
Face aux problèmes multiples de l’école malienne, pour éviter à ce pays le sort lamentable d’une nation d’incultes, il est aujourd’hui urgent de revoir le système éducatif. Selon Madou Diarra, coordinateur du Réseau de Communication Kayira, il est aujourd’hui urgent et d’actualité de revoir le système pour éviter de continuer à sacrifier des générations de maliens. Selon lui, cet atelier organisé par le Réseau de Communication Kayira en partenariat avec la Fondation Rosa Luxemburg, est un espace qui veut aller vers un système d’éducation alternatif.
De façon précise, il dira que cet atelier vise à attirer l’attention des décideurs sur la déroute du système éducatif et de proposer des solutions adéquates en phase avec les réalités maliennes. Cet atelier de trois jours, démarré le 28 juillet 2012, au siège de l’ONG Médecins de l’espoir santé pour la communauté (MEDES-SAPCOM), se propose de tirer la sonnette d’alarme, afin de déclencher  une prise de conscience et de mettre en exergue les vraies  causes de l’échec du système éducatif actuel. Les 30 leaders syndicaux des enseignants, à la clôture de l’atelier le 30 juillet 2012, ont abouti à des propositions alternatives de la reforme du système éducatif malien, afin qu’il soit au service du développement du pays.
Assane Koné

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2 COMMENTAIRES

  1. Il faut que les syndicats arrêtent de tuer le système éducatif malien. En optant pour l’enseignement de masse, le Mali avait adopté une stratégie qui répondait à une préoccupation nationale à savoir mettre le savoir à la disposition du plus grand nombre. Des années après, il n’a pas su réactualiser sa stratégie en misant sur la qualité. En termes de formation, les enseignants maliens sont les moins bien formés de la sous-région et les écoles de formation professionnelles sont en attente de réactualisation de leur programme. De même, la qualité de la formation des enseignants du supérieur n’est pas conforme aux normes internationales. On n’enseigne pas dans une université avec un DESS ou un DEA. De même, ceux qui ont un doctorat doivent « tendre vers l’excellence » avec des publications scientifiques de bonne facture dans des revues internationales. Je propose de commencer la réforme par l’enseignement supérieur en mettant la condition de doctorat pour enseigner et les publications pour rester dans ce corps. Le Mali a ratifié la convention du CAMES et est respectant cet engagement, l’enseignement supérieur sera débarrassé de ces enseignants chercheurs qui n’ont pas le niveau pour être à l’université. C’est bien à ce prix qu’on va améliorer l’enseignement au Mali.

  2. Voici la preuve pour dire que le Réseau Kayira n’est pas là pour détruire mais montrer la voie aux décideurs. Grâce à Radio Kayira le peuple malien, à travers plusieurs localités du pays, a compris qui sont les vrais ennemis du pays et de quoi ils sont capables en terme de nuisance. Vive KAYIRA

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