Dialakorodji-Banconi : Ordures et constructions anarchiques : effets collatéraux de

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Les fortes pluies qui s’étaient abattues le week-end end dernier ont coupé pour la nième fois le sommeil à la population de Djalakorodji et de Banconi. Des eaux de ruissellement avaient débordé sur la rivière, étaient montées sur les ponts en coupant le passage de la route principale aux usagers pendant deux heures d’horloge.

C’était le 30 juillet et 1er août derniers vers 15 h. Une foule nombreuse s’était attroupée sur les différents ponts de l’axe Djalakorodji-Banconi. A notre passage, on pouvait dénombrer plus de 1000 personnes bloquées aux niveaux des différents ponts de Djalakorodji et de Banconi.

Elles étaient contraintes d’attendre la baisse des eaux de ruissellement sur le pont de Banconi-Dianguinébougou non loin de la famille du célèbre prêcheur Cheick Ousmane Madani Chérif Haïdara. Certains étaient à l’attente au pont de Hérémakono, situé près du lycée privé Mamadou Boubou Sow.

D’autres, victimes du débordement des eaux, étaient obligées d’observer un bon moment au pont de Siba-Sabacoro à Djalakorodji. Des propriétaires de véhicules, de motos et de vélos étaient arrêtés. Des charretiers et des piétons ne pouvaient également pas passer. Cette rivière est longue de plus de 40 km car elle prend sa source à Niaré-N’Tékédo puis traverse N’Tékédo-Samassébougou, Djalakorodji, Banconi (Commune I), Bakaribougou (Commune II) avant de se jeter dans le fleuve Djoliba.

Selon nos informations, l’emprise de cette rivière doit être de 30 m de tous les côtés. Force est de constater qu’elle est quasiment occupée par des dépôts d’ordures, des constructions anarchiques et ou même des files de branchements électriques illicites qui bloquent le passage des eaux.

Aux dires de certains habitants, des autorités municipales avides d’argent facile sont à l’origine de la vente des parcelles jusqu’à l’emprise de la rivière et des insouciants ont construit dans le lit. D’autres sources précisent que ce débordement des eaux dépend des mauvaises habitudes de la population. Elles insistent sur le fait que la population dépose les ordures également dans le lit de la rivière. Ces actes d’incivisme patentes sont les causes manifestent des inondations ou le débordement des eaux à Djalakorodji et Banconi à chaque année.

Rappelons-nous que l’inondation du 28 août 2013 a été une tragédie difficile à oublier par les populations de Bamako, et plus précisément celles du Banconi (Commune I), où les dégâts ont été plus importants que nulle part ailleurs.

Ce jour-là, de fortes pluies s’étaient abattues sur la capitale malienne faisant d’énormes dégâts matériels, des dizaines de morts à travers Bamako et des milliers de sans-abris. C’est le quartier Banconi de la Commune I qui fut le plus atteint par cette inondation. Dix ans après, les rescapés s’en souviennent toujours.

A l’époque, le président de la République feu Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et le ministre de l’Urbanisme et de la Politique la ville Moussa Mara, avaient assuré les victimes en leur promettant de situer les responsabilités de cette tragédie et de tout mettre en place afin qu’un tel drame ne se répète plus.

Dans la foulée, un décret pris en conseil des ministres avait annoncé le  déguerpissement de l’emprise et le curage de cette rivière à la lumière de “Diafarana-Kô” en Commune IV du district.

Où en est-on avec l’exécution de ce décret ? Pour l’heure, les autorités de Mali Koura ou du Mali du changement doivent prendre des mesures idoines et convenables pour éviter que le scénario ne se reproduise.

Abou Safouné Diarra

(stagiaire)

 

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