Quatre mois après avoir ouvert le feu sur deux sergents de police : Seydou Koné dit Seydouba arrêté par le 13ème Arrondissement

Certains voleurs et malfrats n'ont aucune pitié pour leurs victimes. Mais, de là à s'attaquer à des policiers en mission commandée, il y a un pas que Seydou Koné alias Seydouba et son complice, activement recherché, ont allègrement franchi. Dans la nuit du 27 au 28 février 2011, dans la zone du marché à bétail de Nimana, lors d'une mission de reconnaissance, les sergents de police Adama Sissoko en service au poste de Ntabacoro et Mamadou Traoré du GMS sont tombés dans un piège tendu par les bandits cités plus haut. Ils n'ont pas hésité à ouvrir le feu sur les policiers. Bien que blessés, ceux-ci ont réussi à se rendre à l'hôpital Gabriel Touré pour y recevoir des soins appropriés.

Les hommes du Commissaire principal Ntokoun Niaré, en charge du 13ème Arrondissement à Yirimadio, avaient fait de l'arrestation des auteurs du coup de feu contre des policiers, une question d'honneur.

Heureusement, les efforts du chef BR, Mamadou Tamboura, et ses adjoints, l'Inspecteur de classe exceptionnelle Salifou Tangara et Boubacar Sissoko, ont été récompensés après quatre mois de traque.

En effet, sur la base des informations fournies par un indicateur, l'adjudant Modibo Traoré et les sergents Sékou Coulibaly et Baba Togora parviennent à localiser Seydou Koné dit Seydouba à Sébénikoro. Interpellé, il a été conduit au commissariat pour les besoins de l'enquête.

Rappel des faits : dans la nuit du 27 au 28 février, le sergent de police Adama Sissoko, en poste au 13ème Arrondissement et détaché au niveau du poste de Ntabacoro, reçoit un coup de téléphone de sa femme l'informant que son enfant ne se sent pas bien. Il prend sa moto et vient au chevet de sa progéniture.

Au retour, le policier constate un attroupement. Après avoir informé son chef hiérarchique, il lui propose de retourner pour savoir de plus près de quoi il s'agit.

Pour cela, il sollicite le concours du sergent Mamadou Traoré, en service au GMS et qui était venu bavarder avec lui à son poste. Arrivés sur les lieux, ils se rendent compte qu'il s'agissait d'une soirée culturelle peulh.

Sur le chemin du retour, les deux sergents sont surpris par une corde attachée, traversant la route. Naturellement, ils s'arrêtent et voient deux hommes de part et d'autre de la route. L'un deux, qui sera identifié plus tard comme étant Seydou Koné dit Seydouba, visiblement à la gâchette facile, ouvre le feu sur les policiers. Adama Sissoko est grièvement blessé au bras droit tandis que Mamadou Traoré reçoit des balles au dos et à la poitrine.

Les bandits s'emparent de la moto du sergent Sissoko pour disparaître dans la nature. Mais, grâce à une grande opération de recherche, la moto est retrouvée juste quelques minutes après l'agression par les éléments de la BR du 13ème.

Les soins prodigués au sergent Sissoko ont coûté la bagatelle de 700.000 FCFA.

En bon policier, il a gardé une bonne description de leurs deux agresseurs. D'ailleurs, lors de la parade d'identification par victime, Adama Sissoko n'a pas hésité, une seule fois, à indexer le tireur fou.

Lors de son interrogatoire, Seydou Koné a tenté de noyer le poisson dans l'eau en faisant croire aux limiers qu'il n'est que receleur et qu'il n'a jamais pointé une arme sur quelqu'un. "J'achète les motos volées que je revends" a-t-il confessé. Mais à la question de savoir comment la moto des policiers sur qui on venait d'ouvrir le feu s'est-elle retrouvée chez lui, Seydou n'a pu produire le moindre alibi. C'est vrai que dans le milieu des voleurs de motos, Seydouba est effectivement connu comme étant un receleur et apparemment, il a lui-même décidé de "voler de ses propres ailes".

Son complice, qui a pris la clé des champs, est activement recherché par les éléments de la BR qui jurent de le mettre au frais dans un bref délai. D'ici là, Seydou Koné dit Seydouba a été mis à la disposition du Procureur du Tribunal de première instance de la Commune VI, sous les chefs d'accusation d'association de malfaiteurs et de vol qualifié.

                          Diakaridia YOSSI