Problème du projet d’aménagement du terrain de sports de Baco-Djicoroni : L’éclairage du maire Amadou Ouattara

0
Amadou Ouattara, maire de la commune V de Bamako
Amadou Ouattara, maire de la commune V de Bamako

Depuis bientôt trois semaines, au moins trois manifestations ont été organisées par un groupuscule de jeunes et de femmes de la commune V du District de Bamako, contre le maire Amadou Ouattara,  l’accusant de spéculateur foncier, plus précisément par rapport au cas du terrain des Sports de Baco-Djicoroni. Face ces accusations non fondées, le maire Amadou Ouattara, a tenté de répondre à ses détracteurs, tout en  déclarant en ces termes : « Je n’ai jamais fait une spéculation foncière et aucun espace ne sera touché en Commune V du district de Bamako, sauf si c’est pour l’aménager au profit des populations».

C’était à l’occasion d’un point de presse, qu’il a animé le jeudi 21 février 2019 dans la salle de conférence de la mairie. Au cours de ce point de presse le maire Amadou Ouattara a donné sa version de faits concernant le projet d’aménagement du terrain de sports de Baco-Djicoroni qui a fait l’objet de ces séries de manifestations orchestrées, selon lui, par des individus mal-intentionnés en complicité avec l’AEEM. Dans son exposé, le maire Ouattara a d’abord présenté aux journalistes un protocole d’accord signé par le président du Conseil local de la jeunesse de Baco-Djicoroni, celui du comité  développement du quartier, le chef du quartier et ses conseillers, le bailleur et le président de la commission sportive de la mairie.

Dans ce document il est écrit en noir et blanc : « Monsieur Bourama Sidibé, commerçant Import-export, Baco-Djicoroni, en accord avec la mairie de la Commune V du District de Bamako, entreprend des travaux d’aménagement de magasins sur un côté du terrain de Baco-Djicoroni. C’est dans ce cadre, que la jeunesse et le comité de développement de Baco-Djicoroni et bailleur ont convenu de ce qui suit : la construction d’un siège pour les jeunes, d’un forage, des toilettes, deux vestiaires modernes pour les joueurs, un vestiaire pour les arbitres, une chambre pour le gardien, le gazonnage du terrain, l’éclairage du terrain et l’installation des lampadaires.»

Dans  le même document, le quartier de Baco-Djicoroni, à travers le chef de quartier, le comité de développement du quartier et le conseil local de la jeunesse, s’engagent à accompagner le bailleur Bourama Sidibé, dans la réalisation de son projet. Cet engagement a été approuvé par la mairie de la Commune V, à la suite d’une délibération signée par les 45 conseillers communaux.

En outre, dans une lettre adressée au 3ème maire adjoint de la Commune en date du 27 décembre 2018, le conseil local de la jeunesse de Baco-Djicoroni a précisé : « Tous les jeunes qui empêcheront les travaux de continuer seront considérés par le conseil local de la jeunesse comme des vagabonds et des délinquants et nous les mettrons à la disposition de la police.»

Face à des tentatives de sabotage de ce projet par un groupuscule et pour éviter toute tension sociale, le maire de la Commune V, Amadou Ouattara, dans sa compréhension a décidé d’annuler purement et simplement le projet, à travers une lettre datant du 24 janvier 2019. Dans ce document, le maire précise : « J’ai l’honneur par la présente, à la suite des marches du 31 janvier et du 08 février 2019 et de l’examen de la situation d’ensemble, de vous informer de l’annulation du projet de construction des magasins le long de la clôture du terrain de football de Baco-Djicoroni par Monsieur Sidibé qui s’était engagé en retour à l’aménager. Pour raison d’ordre public, en effet et en vue de l’apaisement du climat social, je tiendrai le conseil communal informé de l’abandon pur et simple du projet avec remise en état des lieux.»

Par rapport à ces différentes manifestations contre lui, demandant même sa démission, le maire Ouattara a pointé du doigt des personnes qui sont en train de les utiliser pour des fins politiques.

Selon lui, ce sont des militants de l’AEEM qui ont été mobilisés le mercredi 20 février 2019 pour venir réclamer sa démission. « Le 20 février 2019, ce sont des militants de l’AEEM qui ont marché. Je sais celui qui a tout planifié, mais je ne dirai pas son nom pour l’instant. Il faut donner du temps au temps », a-t-il indiqué. Amadou Ouattara a déclaré que « l’objectif de ces manipulations à travers leurs investigateurs  est de chercher à me distraire, mais je serai toujours solide sur mes pieds pour relever tous les défis et atteindre mon objectif, celui du développement de  ma commune ».

AMT

Commentaires via Facebook :