Lutte contre le terrorisme : La France est mal placée pour amener la paix au Mali

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La déstabilisation du Mali a été créée intentionnellement de toutes pièces par la politique française sous Nicolas Sarkozy: le problème de Kidal est entretenu par les politiciens français: il y a le peuple français et les politiques françaises. La France a connu de grands hommes, humanistes qui avaient vigoureusement condamné la colonisation. Ils sont différents des politiciens français qui sont responsables de toutes les guerres dans les pays en voie de développement.

La politique française est une politique désastreuse et hypocrite. Elle a toujours deux (02) mains: une main qui donne espoir et l’autre main qui détruit. Regardez bien, les politiciens français soutiennent les groupes armés Touaregs, depuis 1963, pour constituer un embryon d’état saharien qui regroupe le sud algérien, la Mauritanie, le Nord Mali, les deux tiers du Niger, tout le nord du Tchad. Ils n’ont pas réussi, en 1963-64. Ils ont repris les hostilités, en 1990, avec Médecins sans frontières (MSF) et Médecins du Monde (MM), les ONG du docteur Bernard Kouchner (homme politique français et militant de droit d’ingérence).

L’ancien parlementaire et ministre français Bernard Debré avait déclaré officiellement, en septembre 1994, à Bamako que la rébellion est totalement terminée au Mali car  elle est financée par Bernard Kouchner à travers son ONG, MSF. Elle revient encore, en 2006, 2007, 2011-2012 sous Amadou Toumani Touré (ATT), où le Mali a perdu totalement les 2/3 de son territoire. Voici l’hypocrisie des politiciens français. Ils disent qu’ils ne combattent pas les groupes armés non djihadistes. Quelle différence entre le MNLA, An sardine, HCUA, MAA, GATIA et alliés ? Ils sont les mêmes. Qu’ils soient progouvernementaux ou antigouvernementaux. Ils portent tous illégalement des armes contre l’État du Mali et ses citoyens innocents.

An sardine c’est HCUA car quand quelqu’un qui s’appelle Guindo,  qu’il porte une chemise ou un grand boubou, il s’appelle toujours Guindo. Aujourd’hui, les français à travers leurs forces de Barkhane luttent contre les djihadistes, de l’autre côté dans le gourma malien, ils mettent sur scelle le MNLA comme à Kidal, qu’ils avaient amené avec eux dans leurs bagages de la Mauritanie et du Burkina Faso, en janvier 2013, avec l’opération serval.

Aujourd’hui, la connexion entre la CMA et les groupes djihadistes, il n’y a aucun doute. Je donne la preuve. Tous les Idnanes sont dans le MNLA avec certains groupes peulhs et une poignée de sédentaires ignobles à la recherche de quelque chose à mettre sous la dent. Dans le Gourma malien, tous les enlèvements de bétails par les djihadistes peulhs tolobès, djalgodji, leurs indicateurs sont les Idnanes qui sont entièrement à la solde du MNLA, membre de la CMA.

La France n’est pas sincère car depuis la création du MNLA, en 2011, elle a été discréditée. Hama ag Mahmoud, touareg Kel antasar, ancien ministre de la fonction publique de Moussa Traoré, dans les années 1980, membre du MNLA a été très clair sur la question d’indépendance du MNLA.

Pour le paraphraser, il a dit ceci: «La France nous a assuré notre indépendance si on arrive à faire déserter tous les touaregs qui sont dans les forces armées, de sécurité et forces paramilitaires du Mali (pour faire la jonction avec les déserteurs touaregs qui sont dans l’armée libyenne de Mouammar Kadhafi)  car c’est elle qui tient la réalité politique à Bamako.»

Pour démentir le chef d’état-major de la France, est-ce qu’il peut nous dire ce qui s’est passé entre François Hollande et Nicolas Sarkozy lors de la passation de service à l’Elysée. Des dossiers spéciaux du nord du Mali ont été remis à François Hollande par Nicolas Sarkozy ? C’est la France qui a conçu son intervention au Mali avec le président intérimaire fantoche, le professeur Dioncounda Traoré que Blaise Compaoré et son ministre des affaires étrangères, général Djibril Bassolé brandissaient comme un trophée de guerre.

C’est la France qui a conçu la MINUSMA à l’ONU. Tous les travailleurs au sein de la MINUSMA qu’ils soient nationaux ou étrangers, civils ou militaires sont au service de la France. Toutes les bévues dans le nord du Mali, la France est responsable. Pour démentir les propos du chef d’état-major français, je lui rappelle les propos de l’ancien Premier ministre français Dominique De Villepin qui disait que si les Européens n’ont pas été en Afghanistan, en Irak, en Libye, il n’y aura pas d’Etat islamique.

En vérité, les Africains et le monde entier doivent comprendre que l’Europe ne veut pas et ne souhaite pas la paix dans le monde. Quand il y a la paix, c’est la mort de l’Europe car elle ne vit que sur le dos de ses industries d’armements. Tout le désordre dans le nord, la France est responsable. Je donne un exemple: le cas de l’Afghanistan, où les Américains ont commencé la guerre contre les talibans, depuis 2001. Voici les propos d’un officier américain, le colonel Corvez: «Les Américains ont utilisé Daech contre les talibans en Afghanistan». «Des combattants irréguliers, soutenus par la CIA, ont commis des atrocités dans leur combat contre les talibans en Afghanistan, accuse Human Rights Watch. Le colonel Alain Corvez, ancien conseiller du général commandant la FINUL, confirme au micro du Désordre mondial que les États-Unis ont utilisé des membres de Daech contre les talibans.» (Radio Sputnik 25/11/19 par Gilles Munier, 27 novembre 2019).

La France est là au Mali pour s’imposer sur le plan politique, socioculturel, économique et géostratégique. Sur le plan politique, elle veut s’imposer jusque dans les institutions de la république du Mali. C’est ça son plan de révision constitutionnelle imposée. Personne ne peut changer  la Constitution du Mali pour faire plaire à la France. Si on fait un coup d’État contre le président IBK, cela ne changera pas  et cela peut même conduire au désastre. Sur le plan socioculturel, la lutte contre le djihadisme, en fait c’est une lutte contre l’islam qui dérange la société française qui met au-dessus de tout la culture française.

Malheureusement, beaucoup de gens ne font pas la différence entre les sunnites salafistes et les Khawarij, qui par leur mauvaise pratique de l’islam sont en train de ternir son image. Ces derniers sont des gens révoltés contre le pouvoir et en réalité, ils sont sortis de l’islam. Sur le plan géostratégique, la France veut avoir le Nord du Mali pour le contrôle militaire de certaines zones du monde en cas de conflit. A cela, il faut ajouter le sud algérien qui fait partie du projet français de l’OCRS.

Les manifestations actuelles de l’Algérie sous le nom hirak (mouvement), la France, l’Union européenne et les USA ne sont pas étrangers. Mais les Algériens doivent avoir à l’esprit l’Irak, la Libye. La Syrie a été sauvée grâce à l’intervention de la Russie. Sur le plan économique, c’est la guerre pour les ressources naturelles.

Pour atteindre leurs objectifs, les Français cherchent des partenaires avec lesquels ils peuvent préserver leurs intérêts comme c’est noter dans le projet de l’OCRS. Aujourd’hui, les officiels politiques français sont en train d’internationaliser le problème du Mali et de tout le Sahel en faisant impliquer l’OTAN qui a détruit la Libye.

Tout le scénario de Kidal est orchestré par la France avec la complicité de ses alliés occidentaux et européens. C’est le même scénario colonial à Konna, en 2013, avec la complicité du professeur Dioncounda Traoré. C’est le même scénario qu’en 1878 avec l’entrée des troupes coloniales françaises au Soudan (Mali) par la grande bataille de Logo Sabouciré. La France est là pour imposer sa volonté politique, culturelle, économique et militaire au peuple malien. C’est ça l’idée du franc-maçon ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe, Jean-Yves Le Drian devant l’Assemblée nationale française quand il dit que «L’action doit être plus politique que militaire».

Le langage des français d’aujourd’hui est différent de celui de demain. C’est le même Yves Le Drian qui disait d’abandonner Kidal qui est un abcès de 30.000 habitants et de se consacrer au sud du Mali qui fait 17 millions d’habitants. Pourquoi la France n’abandonne pas la Corse qui fait 330.455 habitants au 1er janvier 2016  et conserver le reste du pays qui fait  66,99 millions d’habitants, en 2019 ?

Le chef d’État-major français, le général François Lecointre, ne raconte que du mensonge grossier sur les  antennes de Radio France Internationale (RFI). Il n’est qu’un officier français au service politique de la France néocoloniale et impérialiste comme les officiers coloniaux français suivants: Borgnis-Desbordes, le général Edgar de Trentinian, Archinard, Gouraud, Bonnier, Joffre, Marchand, etc. qui ont été au service de la France coloniale et impérialiste.

Leur conscience est de servir la France, la nation civilisatrice au monde. Tout ce qui n’est pas de la France n’a pas de valeur dans l’esprit de la majorité du peuple et des politiciens français. Dieu a révélé dans le Saint Coran que les chrétiens (annassaras) et les Juifs (allihoud) ne t’aiment jamais tant que tu ne fais pas ce qu’ils aiment. Dieu a dit qu’ils sont mauvais et aujourd’hui des musulmans se lèvent pour dire qu’ils nous aiment.

Toute l’aide qu’ils donnent aux pays africains mendiants est conditionnée. Quand les démocrates étaient au pouvoir sous Obama, ils ont conditionné leur aide à la légalisation de l’homosexualité. C’est ça leurs objectifs à travers la limitation des naissances sous une forme déguisée du planning familial. Tout africain qui trouve que nous Africains sont nombreux, il doit se pendre pour nous montrer l’exemple. Ce monde occidental est abominable et il est au bord de l’effondrement.

Les treize militaires français morts à Tabankor sont comparables aux soldats français de la mission «Bonnier» morts dans la bataille de (Taqinbawt Tacoubao), le 15 janvier 1894.

Pour que la France quitte le Mali, il faut une volonté politique courageuse de toute la classe politique malienne et une prise de conscience de ses gouvernants ou bien une humiliation de la France comme dans leur débâcle de 1954 à Dien-Bien Phu au Vietnam.

Les mêmes raisons qui ont conduit les politiciens esclavagistes coloniaux français en Afrique et dans le reste du monde, ce sont les mêmes raisons qui les ont fait revenir au Mali, en janvier 2013. En fait, les Africains doivent avoir à l’esprit que l’indépendance que les colonisateurs européens ont donnée à leurs colonies dans les années 1960, est une farce. Ils sont là pendant cent (100) ans après ces indépendances. Donc, les Africains doivent se réveiller contre les ennemis intérieurs et extérieurs de leur continent.

La forme de démocratie des pays européens est une forme de gouvernance pour maintenir les États africains sous leur dépendance totale. L’Afrique n’a pas besoin de démocratie mais l’Afrique a besoin de justice.

Quel humanisme de la France et de son armée, ils veulent nous endormir. Les crimes de leurs missionnaires comme ceux de Voulet-Chanoine, en 1898, au Soudan français (actuel Mali), en Haute-Volta (Burkina Faso et au Niger pour la relier l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique centrale sont là pour témoigner.

Le général François Lecointre ne dit pas la vérité. Qu’est-ce que la France et l’Union européenne viennent chercher au Sahel. Si les politiciens français et leurs alliés européens veulent assurer leur propre sécurité, ils doivent l’assurer sur leur territoire européen. Le général Lecointre est conscient que les militaires français sont là pour véhiculer la politique française au Sahel.

  1. Laurent Jauffrin un éditorialiste au journal Libération a dit ceci: «Ce qui n’exclut pas la lucidité. L’opération Barkhane n’a pas réussi, à ce jour, six (06) ans après l’arrivée des troupes françaises, à réduire les groupes islamistes qui infestent la région. Les régimes dont elles favorisent la pérennité, au Mali ou au Burkina Faso, quoique plus démocratiques que beaucoup de pouvoirs africains, sont faibles, appuyés sur des États incertains, minés souvent par la corruption et les divisions ethniques. Les armées «amies», qui essuient des pertes importantes, sont souvent brutales avec les populations civiles et peu efficaces sur le plan militaire.

La présence prolongée des soldats français finit par réveiller, peu à peu, la méfiance d’une partie des Africains envers l’action de l’ancienne puissance coloniale.

Laurent Jauffrin poursuit encore en ces termes: «Au fond, l’armée, engagée au Mali, est confrontée au vieil adage militaire: «On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus.» Une armée est faite pour combattre, non pour administrer, rallier des populations ou s’immiscer dans le jeu politique local. Les militaires ne peuvent guère pallier les défauts, les contradictions ou les tares des sociétés et des Etats qu’elles épaulent. Or la lutte contre le terrorisme suppose une action claire, utile, rationnelle, contre les maux qui facilitent l’implantation des milices djihadistes. Cette action, de toute évidence, fait défaut, ce qui menace la réussite finale de l’intervention française.»

Plusieurs formations politiques en France ont débattu au sein de leur Assemblée nationale la nécessité de la présence de l’armée française au Mali. Parmi ces formations politiques, il y a la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon qui pose la question de la présence française au Mali. «L’abstention de la France, en 2013, quand François Hollande a déclenché l’opération qui a empêché les djihadistes de progresser jusqu’à Bamako, la capitale, tout comme son retrait à court terme aujourd’hui, auraient fait ou font courir le même risque à la région: l’établissement en Afrique de l’Ouest d’un embryon d’État terroriste, à l’image de ce qu’a été l’État islamique en Syrie et en Irak. Une base dangereuse qui soumettrait les populations locales à une dictature sans pitié, et servirait de tremplin à d’autres attaques vers les pays voisins. Veut-on cela ?

Est-ce une raison pour se retirer ? Non: l’hypothèse soulevée par LFI est aujourd’hui hors sujet. En revanche, les questions d’une coordination européenne contre le djihadiste en Afrique (c’est-à-dire près d’ici), de la formation des soldats locaux, de la réforme nécessaire des régimes que l’on soutient, restent entières. Faute de les résoudre, le gouvernement risque fort de se retrouver un jour devant une issue humiliante.» (Laurent Joffrin, Libération– 27 novembre 2019-La Lettre politique).

La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dont deux  représentants viennent de rencontrer le président IBK (par RFI du 25/11/2019), c’est une initiative de ses  parrains qui sont les politiciens français pour calmer, endormir les Maliens et revenir encore plus forts pour atteindre leurs objectifs. Voici les propos d’un internaute en réponse à la rencontre de deux représentants de la CMA par le président IBK; «L’État doit cesser d’acheter, financer les négociations avec les mouvements armés. Le paradoxe dans ce problème du nord, c’est le rôle de la France, qui présente militairement au Mali pour aider le gouvernement d’un côté, et de l’autre côté finance les groupes armés, et cordonne leurs opérations contre l’armée malienne».
La conclusion est la suivante: «ou le président malien est complice de la France et des nations unies, ou il a peur de prendre des décisions comme l’avait fait le président Rwandais, Paule Kagame.»
Aujourd’hui, Kidal, est devenu le 16ème parallèle installé par les français au nord du Tchad par l’Opération Epervier, en février 1986, ou la zone de confiance installée entre le nord et le sud de la Côte d’Ivoire par la France, en 2003, pour séparer les combattants des forces nouvelles (Nord) et les troupes gouvernementales qui contrôlent le Sud. La France a voulu cette situation, depuis janvier 2013, et la mort de ses deux (02) journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal, en novembre 2013, laissent beaucoup de zones d’ombre.

Le MNLA ne représente rien sans la France. Au général Lecointre qui parle de la sincérité de son pays au Mali, pourquoi son pays avait remplacé, en 2012, son ambassadeur en poste à Bamako, M. Christian Rouyer? Les militaires et des diplomates français ont tenté plusieurs fois d’avoir sous leur coupe les «jeunes patrouilleurs» sédentaires de  Gao. Quelque chose a été proposée à eux qu’ils ont refusé.

Pour stabiliser le Sahel, la France et les pays occidentaux doivent aller à la racine du mal: la stabilisation de la Libye. Les politiciens français jouent avec deux (02) faces en Libye: une face avec l’ANL de Khalifa Haftar et l’autre avec Faiez Sarraj du gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU. C’est le même jeu que la France fait sur tous les théâtres d’opération, où elle est présente Konna, avec le monument du lieutenant Daniel Boiteux, est un symbole de la recolonisation du Mali. Ce monument est plus grave que celui d’Archinard à Ségou car il représente une autre frontière à l’intérieur du Mali.

Je rappelle au président IBK d’être à l’écoute des maliens. Il doit se rappeler de Moussa Traoré et son congrès extraordinaire de l’UDPM pour autoriser le multipartisme. L’orgueil est un ennemi de l’homme. Quand on doit tomber, on ne voit pas les oreilles de sa monture.

Aujourd’hui, s’il y a un homme politique humilié en France, c’est bien M. François Hollande. Il a sur sa conscience deux (02) choses majeures: le refus aux troupes maliennes d’entrer à Kidal, en janvier 2013 et la chasse du pouvoir de M. Michel Djetodia, premier musulman à avoir  le pouvoir en république centrafricaine. Les musulmans ont été désarmés et jetés dans les mains des animistes- chrétiens centrafricains cannibales qui ont fait leur plan machiavélique d’épuration ethno religieuse en république centrafricaine.

Ici les Français ont été moins que l’ancien président ougandais, le maréchal Idi Amin Dada qui jetait ses ennemis à ses crocodiles. La France est une nation revancharde. Elle n’a jamais digéré le NON du parti démocratique de Guinée, en septembre 1958, sous la direction du président Sékou Touré; elle n’a jamais digéré son départ de l’Algérie, en 1962; elle n’a jamais digéré le départ des troupes françaises du territoire malien, le 20 janvier 1961. Le président IBK n’est pas pardonnable ici.

Pour le retour de la paix au Mali, un ami du Mali, M. André Bourgeot, un chercheur français du CNRS a donné de bonnes «pistes de solutions» (Par Le Républicain du Mali sous la plume de Hadama B. Fofana (22/11/2019).

En conclusion, si la France et ses partenaires occidentaux sont vraiment sincères avec le Mali et les autres États du Sahel, la solution est de passer d’abord pour stabiliser la Libye. La France et ses partenaires doivent dire la vérité à leurs protégés des groupes armés touaregs pour qu’ils soient totalement désarmés.

Il faut aussi que les leaders africains du Sahel, les autres leaders africains doivent prendre conscience de leur situation. Les états européens sont dans leur logique de recoloniser l’Afrique. Ils ont redessiné la nouvelle carte comme ils l’avaient fait avec la conférence de Berlin (15 novembre 1884-26 février 1885). Ils ont gagné dans leur guerre de colonisation en mettant les rois et résistants africains en les mettant dos à dos avec de faux papiers de protectorats.

Le président IBK doit s’affirmer et choisir son camp. Il doit choisir le Mali, son peuple et son territoire. Sa meilleure légitimité c’est à l’intérieur du Mali. Il ne doit pas compter sur les politiciens français et occidentaux. Ceux-ci n’ont pas d’amis. Leurs amis sont leurs intérêts. Je lui donne l’exemple de Mobutu Sese Seko, du Shah d’Iran, de Jonas Savimbi. Les deux premiers sont morts errants avec la maladie, le troisième, ce sont les américains qui l’avaient localisé pour qu’il soit abattu par les militaires gouvernementaux du MPLA au pouvoir en Angola. Le président IBK doit avoir à l’esprit ce qui était arrivé à l’empereur Jean-Bedel Bokassa. Le président IBK a la chance d’être un héros national s’il le veut bien ! Mais en écoutant le peuple malien qui l’a élu deux fois de suite.

Je lance un appel aux leaders communautaires à se mettre au-dessus de leurs idées sataniques. Vous ne trouverez jamais sur le territoire malien une zone à composante ethnique homogène. Les populations sont au-dessus des individus. Quand un troupeau est volé, cela met en danger plusieurs personnes dans une famille. C’est valable pour une récolte détruite d’un champ. Combien de troupeaux ont été volés. Combien de récoltes ont été incendiées ? Ils sont nombreux. Cela a mis en danger  de mort et en insécurité plusieurs personnes qui sont en train d’errer autour des grandes agglomérations sans latrines. «La vie sans dignité n’a pas de sens», avait dit un grand homme politique du moyen orient.

La meilleure porte de sortie pour tous les maliens et les autres africains, c’est l’union sacrée autour de leurs pays. L’union fait la force. C’est la désunion des africains qui a facilité la colonisation de l’Afrique par les méchants européens.

Je rappelle aux Maliens que toute l’aide française au Mali a deux (02) sources: le franc CFA et les visas. Donc, c’est l’argent des Maliens qui les revient sous une forme humiliante.

Les Maliens ne doivent plus se coucher. Il faut continuellement rappeler à la France néocoloniale que si elle fait le double jeu pour s’éterniser au Sahel, elle doit plier bagages.

Maliens, levez-vous !

Qu’Allah déchire la terre sous les pieds des impies européens et les avale. Amine.

Brin COULIBALY

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