Le directeur de la division droits de l’homme de la Mission de l’ONU au Mali a dirigé lui-même plusieurs missions d’enquête
sur le terrain. Guillaume Nguefa est revenu, lors de cette conférence de presse, sur les événements de début janvier dans la localité de Koulongo : «
Une centaine de personnes reconnues comme des chasseurs traditionnels ont attaqué. Il y a eu trente-neuf personnes, toutes membres de la communauté peule, qui ont été tuées. 80% des bâtiments du village ont été incendiés par les assaillants ».
Mais pour Guillaume Nguefa, les chasseurs traditionnels ne sont pas les seuls à mener des attaques dans le centre
contre les civils : «
Depuis cette année, il y a plus d’attaques contre les villages habités par les Dogons que par les Peuls. Ce sont les groupes d’autodéfense d’origine peule qui s’attaquent à ces villages habités par les communautés dogons. »
Enlèvements, assassinats ciblés, au moins 250 civils ont été tués durant les cinq premiers mois de l’année 2019 dans le centre du Mali. Des dizaines de suspects arrêtés attendent d’être jugés. Enfin, la Minusma, dans son rapport, révèle que des armes de guerre circulent illégalement dans le centre du Mali.