Mort d’al-Sahraoui: la ville de Gao encore marquée par l'empreinte du chef terroriste
La disparition d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui met donc fin à un long règne du jihadiste au sein du Sahel. Membre fondateur du Mujao, proche des cadres d’Aqmi, al-Sahraoui a aussi marqué les habitants de Gao, ville qu’il a dirigée avec ses hommes lors de l’occupation jihadiste du nord du Mali en 2012.
Craint par ses proches
Discret, craint même par ses proches. Al-Sahraoui était la tête pensante du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et laissait ses hommes appliquer la charia. Cet habitant tenait un petit commerce en 2012. Pour lui, al-Sahraoui a su manipuler les habitants de Gao : « C’était une sorte de manipulation, mais les gens se méfiaient. Mais quand même, il était très proche des populations à l’époque. C’était presque l’homme à qui on faisait appel à chaque fois pour trouver des solutions à des situations difficiles ».« Gao était complètement dans le noir »
Charia, port du voile pour les femmes, nombreuses interdictions en un an, al-Sahraoui a soumis Gao à ses règles. Enseignant à l’époque, cet habitant en garde ce souvenir : « Je ne peux pas dire que Gao ressemblait à un cimetière, mais en 2013, Gao était complètement dans le noir ». Près de dix ans après le règne de al-Sahraoui à Gao, la situation sécuritaire reste complexe, aucun habitant interrogé n’a en effet souhaité donner son identité. SOurce: https://www.rfi.fr/fr/afriqueQuelle est votre réaction ?






