Somita Kéita, Président d’honneur de la Section RPM de la Commune III : ‘’Le Débat national est impératif !’’

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Sarmoye Boussanga, Secrétaire à la Communication ASMA-CFP : « Nos députés ont bel et bien voté contre la motion de censure »Somita Kéita est le président d’honneur de la section RPM de la commune III. Il nous a livré cette interview sur le paraphe de l’accord d’Alger, vendredi dernier, à Dravéla. Il pense que le débat au niveau national est impératif.  Car il s’agit de la souveraineté du Mali.

Que pensez-vous du paraphe de la CMA ?

 

Le paraphe de la CMA est en retard. De toutes façons, on s’y attendait, mais ils ne peuvent pas faire autrement, ils doivent revenir sur la table avec les autres, pour ne pas faire bande à part.

 

Que pensez-vous de la manière protocolaire dont la CMA veut s’y prendre lors du paraphe de l’accord ?

 

C’est une manière cavalière qui sort du cadre normal des choses. Mais comme on est à la recherche de la paix, la chose qu’on doit chercher, c’est comment amener la paix dans le pays. C’est le plus important.

 

Après le paraphe de l’accord par toutes les parties, il est prévu un débat au niveau national. Quel est votre point de vue, à propos de ce débat ?

 

Ce débat est impératif, il aurait du avoir lieu avant  le départ pour Alger. Même si c’est précipité, cela n’exclut pas le débat, car il s’agit de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale, la souveraineté du pays. Cela ne peut pas être décidé par le gouvernement seulement, par une partie, par un groupe, il faut que l’ensemble du peuple se détermine pour cela, dans un débat franc.

 

Quels sont les points les plus importants de ce débat ?

 

Parmi les points les plus importants, figure la polémique sur la question de l’AZAWAD. En faisant une lecture sérieuse de ce que le gouvernement a défini comme appellation AZAWAD, il n’y a rien à craindre, à mon avis. Concernant l’exécutif régional, dans la décentralisation, je crois qu’il y a des incompréhensions, car c’est un renforcement de la démocratie. C’est une participation des  populations à leur destin. Elles participeront aux décisions prises pour l’exploitation faite dans leurs zones. Ça responsabilise la population pour la prise en main de son destin, donc, ça renforce la démocratie. En réalité, les gouverneurs et commandants de cercle qui sont là-bas, n’ont pas de compte à rendre à la population, mais à l’Etat qui les a envoyés.

 

Que pensez-vous des points relatifs aux sanctions ?

 

Les sanctions sont obligatoires, chaque fois qu’il y a eu exaction jusqu’à un certain niveau, car il y a eu des gens qui ont tué,  coupé des pieds, des mains, brimé des gens. Si on veut faire la réconciliation, il faut qu’il y ait des sanctions. Sans sanction, pas de réconciliation, la réconciliation ne se fait pas sur la plaie des gens. Concernant la CMA, on parle même de l’intégration des anciens combattants, mais si tu lis bien le texte, il s’agit de ceux qui sont éligibles, cela veut dire, ceux qui n’ont pas de poursuite judiciaire derrière eux. Tous ceux contre qui il y a des plaintes, qui sont sur une liste quelque part et qui attendent la juridiction internationale, on ne pourra pas les intégrer.

 

Avez-vous d’autres remarques ?

 

Concernant la police territoriale dans l’accord, j’entends certains dire que c’est une armée régionale. Non ! Ce n’est pas une armée régionale. Il y avait des entreprises au Mali qui avaient leur police privée. Les chemins de fer avaient leur police spéciale qui n’était pas rattachée à la direction de la sécurité intérieure, mais plutôt rattachée à la direction des chemins de fer et au ministère des transports. Donc cette police territoriale, c’est la police de la commune, normalement, il doit y avoir une police communale. Un autre point très important, c’est que le document d’Alger est en avance sur tous les autres accords signés, que ce soit le pacte national, l’accord d’Alger du 23 mai… cet accord a beaucoup d’avantages, car, dans les accords précédents, il était question de délocaliser les casernes militaires pour les amener en dehors des zones urbaines.

Et ceux qui étaient amenés là-bas étaient essentiellement composés des éléments de Kidal. Or, dans l’accord actuel, on parle de redéploiement de l’armée dans toutes les régions du Nord. Ça veut dire que l’armée va retourner sur l’ensemble du territoire du Mali. C’est le rôle régalien de l’armée nationale pour la défense nationale. Ça, c’est un avantage acquis.

 

Propos recueillis par Baba Dembélé

 

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1 commentaire

  1. Hola todos malí a mi no me gusto este acuerdo con cma son gente malos para complicado la vida de malí y muchos gracias la gente de malí

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