Dialogue inclusif inter-maliens d’Alger : François Hollande souhaite un “aboutissement rapide du dialogue”

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Le président français François Holland a reçu son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta à l’Elysée, Paris, le 1er octobre 2013. REUTERS
Le président français François Holland a reçu son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta à l’Elysée, Paris, le 1er octobre 2013.
REUTERS

Le président français, François Hollande, souhaite que les pourparlers de paix, engagés à Alger entre le Gouvernement malien et les groupes politico-armés du nord du pays, “aboutissent rapidement”. Dans un entretien téléphonique avec le Président Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de l’État français “a exprimé son souhait que ces discussions aboutissent rapidement, afin de permettre à l’État malien de se déployer dans l’ensemble du pays”. Il s’agit aussi, selon François Hollande, “de faciliter la réconciliation de tous les Maliens, dans le respect de l’unité et de la laïcité de cet État”. Il a également exprimé au président IBK “son soutien pour les discussions organisées à Alger entre le Gouvernement et les groupes armés présents au nord du Mali”. Selon un communiqué de la Présidence française, les deux chefs d’État ont “exprimé leur solidarité dans la lutte contre le terrorisme” et “rappelé leur appréciation du travail effectué par la Mission des Nations Unies au Mali (Minusma) et des pays qui la composent”.

Le samedi dernier à l’ouverture de la réunion préparatoire pour le 3ème round du dialogue inclusif inter-maliens, qui a regroupé tous les responsables de la médiation, le diplomate onusien Hervé Ladsous, nouveau secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Onu, a fait référence à l’appel lancé, vendredi dernier, par le Conseil de sécurité à l’adresse des participants à ce processus. Ce dernier, rappelons-le, a demandé au Gouvernement malien et aux groupes armés du Nord de “négocier de bonne foi”. “Le Conseil de sécurité attache une grande importance au processus d’Alger”, a-t-il ajouté, en rendant hommage au rôle de l’Algérie dans cette médiation et en condamnant, par la même occasion, les attaques contre les éléments de la Minusma qui ont déjà coûté la vie à 33 soldats ces derniers mois.

La rencontre actuellement en cours a débuté avec la présentation d’un document synthétisant les propositions des uns et des autres, faites dans le cadre des quatre groupes de travail installés à l’ouverture, en septembre dernier, du 2ème round de ce dialogue. Ce nouveau document, élaboré par l’Algérie en sa qualité de président de la médiation, devra servir de base de travail pour cette nouvelle phase de négociation. “Le document sera proposé à adoption par les chefs des différentes délégations. C’est une initiative qui servira de base de négociation”, a affirmé Ramtane Lamamra à l’ouverture de cette réunion, mais sans donner de détails sur son contenu. “C’est un document très riche. Il y a beaucoup de progrès, mais il ne faut pas laisser des zones d’ombres qui peuvent être exploitées pour torpiller les négociations”, ajoute, pour sa part, Hervé Ladsous.

En plus des représentants du Gouvernement malien, ces négociations auront lieu avec la participation des six mouvements du Nord, à savoir le Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (Cpa), la Coordination des Mouvements et Fronts Patriotiques de Résistance (Cm-Fpr), le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l’Azawad (dissident). Pour rappel, la phase initiale du dialogue intermalien a été couronnée par la signature de deux documents comportant la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d’Alger et une “Déclaration de cessation des hostilités”.

Demba KONTÉ

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