Situation au Nord du pays : Le désarroi et le désespoir du MNLA

6 Mar 2012 - 00:17
6 Mar 2012 - 00:17
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En ouvrant les hostilités contre l’armée malienne le 17 janvier 2012,  le MNLA  fondait sa stratégie d’ensemble de combat sur trois axes : la blitzkrieg, la guerre ethnique et la lutte contre le terrorisme. Mal préparé, le stratagème est très vite tombé à l’eau, montrant au monde entier le vrai visage des mercenaires.   La Blitzkrieg(ou « guerre éclair » en allemand) est une « stratégie offensive visant à emporter une victoire décisive par l'engagement localisé et limité dans le temps d'un puissant ensemble de forces dans l'optique de frapper en profondeur la capacité militaire, économique ou politique de l'ennemi ». Ne disposant pas de moyens lui permettant  de faire face à une belligérance de longue durée, les assaillants avaient choisi de mener cette tactique en attaquant au même moment Léré, Menaka, Niafunké et Aguel Hoc et en menaçant Kidal, dans l’optique de mettre en déroute l’armée malienne dans la partie septentrionale du pays. Pour conforter sa position, l’ennemi cherchait à empêcher l’armée de  réapprovisionner et de soutenir ses positions avancées. La Blitzkriega échoué, car les localités attaquées étaient de moindre importance, les bandits armés n’ont pas eu le courage de se jeter à l’assaut de Kidal ou de Gao. A Aguel’Hoc, le MNLA n’a pas mené un combat loyal. De plus, voulant poursuivre le blocus de Tessalit, ils sont aujourd’hui pris à leur propre jeu, l’étau est en train de se refermer sur eux.  Ils n’ont pas réussi à empêcher le ravitaillement en armes et nourriture du camp Amashash de Tessalit effectué par l’armée américaine, selon nos sources. Comme si cela ne suffisait pas, le lundi 27 février, notre voisin algérien a mis en place un dispositif de choc pour contrôler la frontière malienne. Ainsi, les services de sécurité de ce pays ont déjà arrêté un convoi de véhicules tout-terrain qui tentaient de faire du trafic d'essence au profit du MNLA. On peut dire que les aventuriers du MNLA vivent maintenant leur pire quart d’heure. A Tessalit, les troupes au sol appuyées par les hélicoptères de l'armée malienne avancent lentement mais inexorablement vers les lignes ennemies, et les combats s’intensifieront au fur et à mesure de leur avancée tant que les renégats ne se seront pas rendus. Les agresseurs qui ne font pas le poids devant la formidable puissance militaire du Mali seront défaits, en tout cas pour ce qui concerne leur noyau, à Tessalit. Le MNLA tente de se servir de la question Touareg pour justifier ces actions. Or, tout le monde sait qu’au Mali, la question Touareg a eu sa solution depuis près d’une décennie avec l’intégration économique et sociale de cette communauté. Les voies autorisées Tamashek reconnaissent ces avancées et sont prêtes à en découdre avec tous ceux, y compris les siens, qui s’obstineraient à compromettre l’intégrité territoriale du Mali. Aujourd’hui, il y a plus de Tamashek qui se réclament du Mali que le contraire. Le peuple malien qui a vite compris, a réussi, dans un sursaut national, à éviter l’amalgame. Le MNLA tente désespérément de se faire une vocation politique alors qu’en fait, il s’agit d’anciens éléments de la garde prétorienne de Kadhafi en totale débandade. Habitués de vivre des largesses du guide, ils ne peuvent pas s’accommoder des restes suite à cette mise en chômage technique. Des millions amassés depuis tout le temps qu’ils ont vécu en Libye, combien les renégats ont-ils investi à Kidal ou à Tinzawaten dans le cadre de leur participation au développement de la zone ? La guerre implique des grosses sommes que le MNLA aurait mieux utilisées en construisant des hôpitaux et des unités de production au lieu de traîner derrière eux la mort, la haine et la désolation. Malgré toute sa propagande, le MNLA n’est pas parvenu à faire adhérer à sa cause l’opinion internationale qui, à son tour, a vite compris qu’il ne s’agit pas que d’une guerre ethnique. Sous le prétexte fallacieux de lutte contre AQMI, le MNLA avait réussi à séduire une bonne partie de la communauté internationale. La tournure des évènements a vite fait de convaincre les plus sceptiques de l’unicité des deux groupes terroristes. L’exécution sommaire des soldats maliens à Aguel’Hoc, dénoncé par le Mali, a donné les premières indications sur la vraie face du MNLA, celle des accointances avec AQMI. Certaines  chancelleries qui voyaient au MNLA une alternative pour résoudre la problématique AQMI se sont vite ravisées, l’ignominie des actes posés à Aguel’Hoc a fini de rappeler à tous que AQMI et MNLA sont du même bloc  identitaire. Ces nébuleuses ne visent qu’à introduire au sahel et au Sahara un Islam intolérant, barbare, de la pire espèce. Que dire des enlèvements de soldats maliens par le MNLA qui les présente comme des prisonniers de guerre ? AQMI comme MNLA procèdent par le même mode opératoire : rapts, assassinats, fuite. On constate plus d’actes terroristes que d’actes de guerre. Enfin, les attentats de Tamanrasset en Algérie trop vite revendiqués par un groupe du nom du MUJAO, interpellent l’observateur averti,  qui ne peut s’empêcher d’y voir la main du MNLA. L’organisation veut punir Alger de lui avoir coupé le ravitaillement en carburant. Tierno Maïga

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