Situation sécuritaire à Gourma- Rhaouss : Le MNLA met la population d’un plomb à l’aile

26 Juin 2012 - 09:58
26 Juin 2012 - 10:07
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Après avoir occupé la ville de Tombouctou au mois de mars, quelques combattants du Mouvement national pour la libération de l’Azawad se sont rendus dans le cercle de Gourmas-Rharous. L’objectif au départ était d’assurer la population qu’ils veilleraient à la sécurité des personnes et de leurs biens de ladite localité et surtout  d’œuvre pour la réussite de la réconciliation nationale. Mais ce processus ne dura qu’à court terme, car les commerçants, les autorités administratives et locales sont les cibles de ces bandits armés pour faire les chantages. Et le cas échant ces victimes sont souvent exécutées. [caption id="attachment_62397" align="alignleft" width="200" caption="Mohamed Ag Najim, le chef du MNLA"][/caption] Depuis un certains temps, la population est devenue la cible des nombreuses exactions commissent par les combattants du MNLA. Tout a commencé la semaine dernière lorsque ces bandits armés se sont attaqués au chef du village de Gourmas-Rharouss, en demandant à ce dernier de payer une somme au péril de sa vie. Les conseillers informés ont interpellés les notables pour qu’ils volent au secours du chef de village. Un appel qui a été répondu favorablement et par la suite ils ont payé la caution pour libérer le chef du village. Après celui du chef de village, ce fut le tour d’un commerçant de ladite localité, du nom d’Assalek dit Abezena qui a été aussi attaqué le mercredi dernier. Puisqu’il s’agit de payement de caution, Abezena n’a pu leur donner ce qu’ils voulaient. Ainsi il a subi toutes sortes de punitions qui lui ont coûté la vie et son enterrement s’est déroulé le jeudi dernier. Parlant de ces actes inhumains, un agent du conseil de cercle également a été attaqué dans son domicile par les intrus du MNLA le même jeudi. Quand ces malfrats ont fait irruption dans sa famille, sans salutation ni aucun signe de respect, l’agent, surpris du comportement de ces bandits armés, leur a demandé l’objet de leur visite. Ils ont rétorqué que l’agent leur donne une somme de 500 000 F CFA contre sa vie. Le monsieur les invita à une table de négociation, chose qu’ils ont rejetée. Ce processus a duré quelques heures, mais de toutes les façons ils n’ont pas changé d’avis. Au même moment les habitants et un autre mouvement rebelle qui réside à quelques kilomètres de Rharouss du nom de Front national de la libération de l’Azawad ont appris avec beaucoup de consternation qu’un habitant est en train d’être agressé. Et grâce à la médiation du FNLA cet acte inhumain a pris fin. Mais, bien avant cette agression l’agent a été sommé de quitter la ville en lassant sa famille, une menace qu’il avait rejetée. La population malmenée interpelle les autorités de Bamako sur la libération des localités du Nord. Nabila Ibrahim Sogoba, stagiaire  

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