Après le coup d’Etat : Désolation dans des services publics

Le coup d’Etat du 22 mars dernier a mis KO l’économie du pays tout en détériorant notre démocratie qui était vue comme un exemple sur le plan international. Après 5 jours de congés forcés les fonctionnaires ont repris le chemin des services. Mais la question que beaucoup de Bamakois se posent, c’est de savoir ce que certains vont faire dans leurs services si ce n’est de constater les dégâts causés par des individus malintentionnés. Mardi, dans beaucoup de services publics les fonctionnaires se sont rendus pour ne pas perdre leur travail. Car, les mutins, dans un communiqué, avaient annoncé que toute absence non justifiée serait considérée comme abandon du service. Lors des événements du 22 mars dernier, des mutins et des individus malintentionnés ont saccagé des biens de l’Etat. A la Cité administrative, tous les départements ministériels sont représentés. A l’arrivée, on a l’impression que tout va bien. Car comme à son habitude, la cour était remplie des véhicules et des motos et peu de gens étaient au dehors. On pouvait se dire que tout va bien. C’est lorsqu’on fait le tour des différents bâtiments qu’on se rend compte de l’ampleur des dégâts causés. Les gens étaient arrêtés devant les bâtiments. D’autres prenaient du thé. Et pour cause, ils sont en manque d’outils de travail, car tout a été saccagé. En un mot, la présence des fonctionnaires à la Cité administrative, hier mardi, était plus pour ne pas perdre leur travail que pour travailler. Youssouf Coulibaly Tiebile Dramé  hier a la bourse du travail : « Le coup d’Etat ne marchera pas » Les membres du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FUSDR) étaient mobilisés hier à la Bourse du travail où ils ont rendu public un plan d’action pour sauver la situation. On notait la présence de Tiébilé Dramé du Parena, Ibrahima Ndiaye et Me Kassoum Tapo pour l’Adéma, Siaka Diakité de l’UNTM, etc. Les frontistes ont expliqué qu’un QG est désormais mis en place à la Bourse du travail où leurs partisans pourront venir s’informer chaque jour. Siaka Diakité qui est le président du Front a assuré les siens que dès hier ils vont se faire recevoir par le capitaine Amadou Haya Sanogo pour lui exposer le plan d’action. Un plan d’action, dira-t-il, qui vise mettre en échec le coup d’Etat en restaurant l’ordre constitutionnel et en renvoyant les militaires dans leurs casernes. Pour Tiébilé Dramé qui a lu le plan d’action, le coup d’Etat ne marchera pas. « La place des militaires n’est pas le pouvoir. Il faut les aider à aller au front, c'est-à-dire au nord pour défendre notre intégrité territoriale. C’est là-bas leur place. Nous allons exiger que les forces de l’ordre libèrent les différentes institutions pour que leurs occupants puissent continuer à travailler en ignorant carrément cette décision de leur dissolution », a indiqué M. Dramé. Abdoulaye Diakité