Option Bulles : Fraudes électorales consolidées ?

Au Mali, certains partis politiques qui se disent majoritaires n’obtiennent leur majorité qu’en passant par des fraudes électorales sous des formes diverses. Les manières les plus faciles de s’octroyer des voix volées sont : Le vote par témoignage et par procuration.

En effet certains responsables de partis politiques avaient sollicités l’annulation pure et simple des votes par témoignage et procuration pour considérablement rabaisser le niveau trop élevé des fraudes électorales dans notre système électoral. Mais moins nombreux dans l’Assemblée nationale ces partis ont vu leur rêve se transformer en utopie le mois de décembre dernier lors d’un vote entre députés. Ils étaient au total 114 élus sur 147 dont 33 qui se sont portés absents. Ainsi, 111 députés ont voté pour le maintien de ce systèmes frauduleux, seulement 3 les ont  rejeté dont Oumar Mariko du Sadi et Koniba Sidibé du Parena. . Pour une grande majorité de chefs des partis politiques avaient désapprouvés ces systèmes lors de leurs rencontres de concertation avec les hauts représentants de l’Administration. Ces partis avaient-ils minimisés les capacités de nuisance de ces deux groupes majoritaires : l’Adema et l’Urd ?
 
 Alarme frontalière bienfaisante
Dans notre publication du mardi 06 décembre 2011 nous avions alerté les hautes autorités guinéo-maliennes sur les graves problèmes de tracasseries douanières. Nous soulignions la dangerosité d’un éventuel conflit à la frontière Mali-Guinée de Kourémalé sous ce titre : « Risque d’affrontement sanglant » appuyé par la photo à la Une et l’entrevue du commandant  de la gendarmerie guinéenne, le capitaine Siriman Diawara. Nous avons été prié de ne pas publier la suite du dossier qui pourrait compliquer des efforts de conciliation. Notre article, qualifié d’alarmiste par certains, a suscité des enquêtes des hauts dirigeants sur le terrain dont les résultats ont abouti à la tenue urgente d’une réunion bilatérale de résolution de problèmes.  Les Directeurs généraux des douanes, le Colonel Modibo Maïga du Mali et le Colonel Toumany Sangaré de la Guinée, étaient entourés de leurs délégations et de plusieurs personnalités civiles, le 22 décembre 2011, lors de cette réunion de résolution, à l’amiable, des problèmes de tracasseries douanières que les usagers de cet axe routier subissent quotidiennement. Selon le maire de la commune de Kourémalé, Tidiane Keïta, « c’est la première fois qu’une telle rencontre s’est tenue à Kourémalé. »  Surtout qu’au terme de la rencontre une entente de bonne collaboration a été signée par les deux autorités douanières à la grande satisfaction des populations frontalières et des usagers. Si ce déclenchement d’alarme qui a contribué à éviter des larmes de tristesse à Kourémalé fait de nous des alarmistes, nous nous en réjouissons en versant des larmes de joie et de fierté.
 
Le point ou le foin du premier ministre
Depuis que notre cher général président bien aimé, ATT a nommé, en avril 2011, madame Cissé Mariam Kaidama Sidibé à la primature celle-ci n’a consacré les bonnes parties de son temps qu’à la recherche des bénédictions auprès des notabilités du pays. Tous les dossiers chauds(l’école, l’Amo, les fichiers électoraux…) qui se trouvaient sur la table nécessitant sa bonne coordination ou son énergique intervention se sont empoussiérés. C’est à un trimestre du début des élections d’avril que la patronne des ministres du Mali se rend compte de sa passivité. Elle est allée à brûle pourpoint mener une opération coup de poing dans au moins 6 ministères pour faire le point sur la disponibilité et la ponctualité des fonctionnaires. Pour n’avoir pas effectué une telle opération en avril ou mai 2011, cette sortie tardive de Mariam K. Sidibé dans le but de faire le point ne lui a servi qu’à faire du foin. Du bruit qui ne lui donnera pas le temps d’avoir des effets escomptés. La grande utilité de ces déplacements dans la Cité ministérielle a été l’autocongratulation de madame le premier ministre « Si certains bureaux étaient fermés, j’ai constaté dans l’ensemble que les agents sont à la tâche. Cela me rassure, et témoignent que notre administration a conscience du défi qui l’attend »
 
Un rat longtemps raté
Il y a quelques 5 années, un reportage montré à Radio-Canada, une chaîne de télévision canadienne, a révélé que les rats poussaient dans des maisons à New-York comme des champignons sur des terrains fertiles. Oui, il s’agit bien de New-York une grande métropole des Etats-Unis d’Amérique qui est pourtant un pays riche de la planète. Comprenez par là que prospérité ne rime pas toujours avec propreté. Car, même des stations de métro(moyen moderne de transport en commun sous-terrain) ont aussi leurs nombreux trous de rats. Il faut par contre noter que les stations de métro de Montréal sont si propres que les rats n’y trouves pas de places.

Il s’agit ici d’un des rares rats qui, pour avoir été plusieurs fois ratés par ceux qui voulaient l’exterminer, a eu le temps de grossir et de grandir dans un magasin avant d’être vu et tué. Lisez vous-même :
« C'est par une photo que la nouvelle s'est répandue, mais les origines de celles-ci restent encore peu claires…Quoi qu'il en soit, la taille du rat est le sujet du débat. En effet, il mesure environ 77 centimètres... Le conservateur des mammifères au Musée américain d'Histoire naturelle de New York, Docteur Voss, explique que l'animal est certainement un rat de Gambie, une race qui a été importée des États-Unis pour devenir un animal domestique.

Le professeur Dr Robert S. Voss estime que c'est le cas de ce spécimen qui a dû être abandonné ou qui s'est échappé. Ce n'est donc pas un rat d'égout qui a été en contact avec quelques produits radioactifs, mais un rat de Gambie, totalement inoffensif et docile, selon le docteur. Le magasin dans lequel s'est passée la découverte n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Mais ce n'est pas la première fois qu'il est question d'un animal pareil. Il y a un an, un autre rat avait fait la une après avoir été tué dans une maison de Brooklyn. »
 
Abus flagrant de pouvoir par des ministres
Un marché d’un montant de près de 6 milliards est imposant. Le montant est vraiment alléchant. Mais ce n’est pas seulement à cause de la grosseur de ces billets de banque et de son octroi à une société étrangère qui font soulever un si grand tollé au Mali. C’est surtout la façon dont ce pactole a été octroyé qui cause l’indignation de ceux qui ont été écarté. Économiquement, socialement, ou  culturellement, le malien ne se base pas sur la xénophobie pour se faire valoir. Mais, quand des ministres eux-mêmes piétinent des règlements, c’est révoltant. Venons en brièvement mais précisément aux faits. Pour la confection de ses matériels électoraux, le gouvernement a donné, par entente directe, un contrat de 5.922.389.082 de Fcfa par décret n0. 2011-824 / P-RM du 22 décembre à une société libanaise, Inckript Technologies, sans lancer un appel d’offre réglementaire en la matière. Ainsi des opérateurs économiques maliens ont d’abord demandé aux ministres, Kafougouna Koné de l’Administration térritoriale( chargé d’organiser les élections) et Lassine Bouaré des Finances de     réviser cette décision avant de se plaindre au premier ministre Mariam K. Sidibé vainement. C’est avec l’appui du CNPM, Conseil National du Patronat du Mali et des avocats, qu’ils ont alors déposé une plainte au Comité de Règlement des Différends pour annulation dudit contrat. Ce Comité, le 5 janvier dernier, constate que ce contrat octroyé par entente directe est en violation des dispositions de l’article 49 du décret n0.08-485 / P-RM du 11 aout 2008. Mais le Comité se déclare incompétent pour suspendre ou annuler la décision du gouvernement. Le premier ministre et ses deux ministres impliqués ne veulent pas reculer. Pourquoi ? Ont-ils seulement honte de reculer ? Ou ont-ils déjà touché leurs parts de ce marché ? En tous cas, ils ont fait un abus flagrant de pouvoirs sous les yeux ouverts de notre cher général président bien aimé, ATT.