Discipline interne au sein des partis : Un casse-tête chinois à l’Adéma/PASJ
Le 27 juillet 2011, au moment où la commission d’investiture de l’Adéma/PASJ livrait ses conclusions consacrant le choix Dioncounda Traoré comme porte-étendard du parti pour la présidentielle de 2012, nous avons eu un entretien avec le secrétaire général de la Ruche Marimantia Diarra au cours duquel il a abordé la question de l’indiscipline au sein de sa formation politique. Ce jour-là, sur la question au siège du parti, Marimantia indiquait qu’« à partir de cette date (Ndlr : 30 juillet 2011), la personne que la conférence nationale aura désignée sera le candidat du parti et c’est en ce moment que toute personne qui ne se soumettra pas à ce choix souverain s’exposera à des sanctions ».
Selon Marimantia Diarra, avant le 30 juillet 2011, tous les problèmes inhérents au soutien de tel ou tel candidat, militant ou non du parti, ne sont pas à prendre en compte. A ce titre, il indiquait que les sanctions infligées par une frange de la jeunesse de la Commune III à certains de leurs camarades notamment le secrétaire général, Dr. Faran Sinaba et son secrétaire adjoint aux finances, Mody Sidibé, pour leur prétendu soutien à la candidature de Modibo Sidibé étaient considérées comme nulles et non avenues.
En effet, pour le secrétaire général du parti de l’Abeille, « il n’y avait pas lieu de sanctionner des gens pour de telles pratiques d’autant plus que le parti n’avait pas encore son candidat ». Mais, s’était-il empressé d’ajouter, « c’est à partir du samedi 30 juillet 2011 que de tels comportements doivent être sanctionnés ». Ces mises en garde du secrétaire général de l’Adéma s’adressaient aussi au 7e vice-président du parti, en l’occurrence Zoumana Mory Coulibaly, qui ne cachait même pas son soutien à l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé.
Mais aujourd’hui, force est de constater que les propos du secrétaire général sont loin d’être suivis par les actes. Car, malgré l’investiture du candidat du parti à la conférence du 30 juillet, le 7e vice-président ne cesse de soutenir la candidature virtuelle de l’ex-chef du gouvernement d’ATT. Il continue et de façon plus osée à soutenir toutes les initiatives en faveur de Modibo Sidibé.
Déloyauté
Il se dit qu’il est même le principal financier des activités de mise en place des cellules de soutien à Modibo Sidibé dans les quartiers de la capitale. Des agissements qui constituent sans nul doute une défiance vis-à-vis de ses camarades de l’Adéma/PASJ, qui irritent des gens au sein du comité exécutif du Parti africain pour la solidarité et la justice.
Pis, il est en train de faire des émules au sein de l’instance dirigeante du parti, car il est aussi reproché au secrétaire à l’organisation du comité exécutif, Adama Sangaré, de se battre pour la cause de Modibo Sidibé. Le maire du district et secrétaire général de la section III de l’Adéma/PASJ, est, en raison de son soutien tacite au Premier ministre Modibo Sidibé, aujourd’hui dans le collimateur des membres de sa section, qui ont même initié une pétition qu’ils ont adressée à qui de droit pour obtenir des sanctions contre lui.
On indique d’ailleurs que c’est dans cette même logique de déloyauté envers le parti que M. Sangaré n’a pas daigné se présenter à la conférence d’investiture du candidat Dioncounda Traoré.
Autant de preuves qui devront conduire le comité exécutif du parti à se saisir des cas d’indiscipline avant que la situation ne prenne l’ampleur de 2002. Pour l’instant rien de cela ne semble être la préoccupation pour le moment à Bamako-Coura alors même que la discipline et le mot d’ordre du parti en l’occurrence sont des atouts sans lesquels il est illusoire de vouloir remporter la mise.
Abdoulaye Diakité
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