Edito : La veste à retourner

Mercredi 04 Septembre 2013 au centre International de Bamako ; c’est la date et le lieu qui marqueront l’entrée officielle d’Ibrahim Boubacar Keïta en qualité de président de la République du Mali. Un jour déjà entré dans l’histoire et qui restera indélébile. Surtout aux yeux des citoyens maliens qui lui ont jeté leur dévolu afin qu’il prenne possession avec fracas le pouvoir malmené par des ennemis de la République. Cet homme connu comme un leader politique à poigne ; la communauté internationale, les organisations africaines, le Mali attendent de lui  un plein succès des défis énormes constituant des embuches pour un Mali nouveau et prospère. Ce soutien inconditionnel à son honneur, il le fallait. Car parmi les vingtaines de candidats en lice pour le poste de président, il était le seul jugé être un homme de principe qui peut sortir le pays de l’ornière. Son passé politique dans les affaires de l’Etat en est beaucoup pour son plébiscite. Le verbal a gagné. Un soutien colossal, résultat d’un score à la soviétique. Maintenant l’exercice lui attend. Et le plus inquiétant, c’est la gestion du pouvoir ; compte tenu de la présence de la majorité présidentielle. Tout le monde ou presque est avec lui. Y aura-t-il question ou partage du gâteau ?   Si oui cela serait un énorme danger qui plane sur la tête d’IBK. Le résultat de la gestion du pouvoir d’ATT par tous et pour tous en est un facteur palpable à ne pas négliger. Une majorité présidentielle qui a mis à genou tout une nation.   Saura-t-il les géré tous ? Difficile.  Il retournera forcement la veste. Et se débarrassera des mauvaises graines qui encombrent pour rien.  Il en est conscient. Car il a été clair dès le départ. Aucune promesse et les postes seront partagés selon les mérites et compétences. Boubacar Yalkoué