Enquête sur l’attentat contre le Président de la République par intérim : De la poudre aux yeux
Ceux là même qui avaient organisé une marche sur Koulouba le 21 mai dernier ont tenté de récidiver le 6 août.

Quand on sait que l’enquête à propos de l’attentat contre le président de la République par intérim traîne toujours, il est aisé de comprendre qu’il y a un véritable manque de volonté et de courage pour arrêter et punir les auteurs et les commanditaires de la lâche agression. « Nous n’accepterons jamais une prolongation du mandat de Dioncounda Traoré, le 41eme jour, s’il ne quitte pas le pouvoir, nous allons le déloger » martelait il y a quelques semaines Hamadoun Amion Guindo, président de "Coalition des Associations patriotiques" du Mali (COPAM). Nombre de maliens pensaient que cette déclaration était juste pour intimider. Mais, pour une fois, Hamadoun Amion Guindo savait de quoi il parlait. En effet, pendant toute la nuit du 20 mai, presque toutes les radio FM de Bamako diffusaient des messages de "sensibilisation" pour une marche contre l’accord signé entre la CEDEAO et la junte militaire. Accord dans lequel, celle-ci acceptait comme Président de la Transition le Pr Traoré. Et le lundi 21 mai 2012, le plan machiavélique sera exécuté. Ainsi, dès les 1er heures dans la matinée Bamako semblait être une ville en état de siège. Des individus se regroupés au niveau du monument de l’indépendance, bloquaient toutes les artères adjacentes. Pendant ce temps, d’autres posaient des barricades sur les ponts de Bamako et neutralisaient la circulation, créant un désordre inouï. Vers 9 h 30 mn, les différents groupes convergent vers le CICB pour après, se diriger vers la cité administrative où ils entrent sans problème. Où étaient-elles nos forces de l’ordre et de sécurité ? Peut être qu’un jour les hautes autorités répondront à la question. En tous cas, les maîtres absolus de Bamako ce jour, finiront par monter à Koulouba pour pénétrer dans le palais comme dans un marché de légumes. Et pourtant, il y avait bien là les forces de l’ordre. Une délégation des marcheurs sous la conduite d’un certain Boubacar Boré, président d’une association dite Yèrè Wolo est reçu par le Président Dioncounda Traoré. Peu après, les portes du secrétariat général de la présidence sont défoncées. La suite est connue… l’inimaginable : le Président de la République par intérim est physiquement agressé et n’aura la vie sauve que grâce au courage de quelques gardes ayant le sens du devoir. Les malfaiteurs narguent la justice
N’ayant jamais été inquiétés, certains parmi ceux qui devraient répondre de cet acte odieux ont même tenté de récidiver le 6 août dernier.
Il faut pourtant que les commanditaires, auteurs et complices de l’acte criminel soient arrêtées et mis à la disposition de la justice. Ils sont tous connus et de Tous. Ils doivent payer pour ce qu’ils ont fait. Boubacar SANKARE
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