« Je m'oppose à l'entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger », déclare l’homme d’affaires et politique, Aliou Diallo

2 Août 2023 - 06:29
2 Août 2023 - 06:29
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« Je m'oppose à l'entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger »,  déclare l’homme d’affaires et politique, Aliou Diallo
Centre du Mali
Visiblement, l’opposition  au gouvernement Malien sur une possible intervention  de la force d’entente de la CEDEAO contre le putsch  au Niger  n’est pas du goût  de certains acteurs politiques au Mali. Le président d’honneur du  parti Alliance pour la Démocratie et la paix,  Aliou Boubacar Diallo, s’y oppose et dénonce la généralisation des coups d’Etat comme moyen de prise de pouvoir. L’homme d’affaires et politique malien, Aliou Boubacar Diallo était  resté jusque-là silencieux depuis la prise du pouvoir  par les militaires au Mali. Aujourd’hui, malgré la présence de son parti dans le gouvernement  de transition depuis plus de deux ans,  il  s’offusque contre la position adoptée par l’exécutif malien par rapport au putsch perpétré par  Mahamane Tchiani  au Niger. « Les Coups d'Etat sont des voies sans issue. Je m'oppose à la généralisation des Coups d'Etat, comme mode de prise du pouvoir »,   a déclaré  l’homme d’affaires, qui  a  réitéré  l’attachement de son parti à la  paix et la prise du pouvoir  par  les moyens démocratiques. « Nous ne devons pas laisser se généraliser cette débâcle démocratique. Plus que jamais, c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés », a  insisté  ce candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018. Et Aliou Boubacar Diallo de  poursuivre : « Je m'oppose à l'entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger, surtout quand le Chef de la Garde Présidentielle du Niger fait un Coup d'Etat pour occuper le fauteuil du Président de la République qu’il est censé garder ».  Sur  sa page facebook,  l’homme d’affaires se dit  choquer par l’action des militaires nigériens  en qualifiant cette prise de pouvoir  par la force de  « débâcle démocratique » Contrairement au gouvernement  malien qui  a brandi les menaces  de se retirer de la CEDEAO  en protestation d’une intervention militaire au Niger,  le président d’honneur de  l’ADP-Maliba  réitère également  son opposition  à la sortie du Mali de la CEDEAO. « Nous ne pouvons pas sacrifier notre contribution pour l'intégration sous -régionale, surtout pour défendre une prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles », tranche  l’ancien candidat à la présidentielle  qui justifie sa position  par les  textes de son  parti qui  prône  « la conquête démocratique du pouvoir ». Toujours, Aliou Boubacar Diallo justifie sa position  en rappelant les dispositions de l’article 187  de la nouvelle Constitution, nouvellement promulguée par le Colonel Assimi Goïta,  qui stipule que : " tout Coup d'Etat ou putsch est un crime imprescriptible ...". « Le Mali ne doit pas rentrer en guerre pour défendre ce que lui-même a interdit. Qu'on ne nous fasse pas croire que c'est pour défendre le peuple nigérien », a prévenu l’homme politique.  D’après lui, la  priorité  des autorités maliennes d’aujourd’hui doit être la lutte contre le terrorisme. D’ailleurs, il exhorte le gouvernement à utiliser les ressources financières et les  Forces armées du pays pour combattre les terroristes. Ainsi,  il propose de mutualiser les moyens stratégiques avec les autres pays du Sahel et de la CEDEAO pour vaincre cette  guerre asymétrique  qui perdure depuis plus d’une décennie. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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