« La révision constitutionnelle, quel consensus pour une sortie de crise ? ». Tel était le thème d’une conférence-débats organisée par le Mouvement Citoyen pour l’Alternative, le Travail et la Transparence (MC-ATT) le samedi 22 juillet dernier au Palais de la Culture.
Dans son exposé, le principal conférencier Pr Amadou Tièma Diarra a rappelé que la révision constitutionnelle n’est pas à sa première tentative même si les contextes ne sont pas les mêmes. Car selon lui, les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré ont aussi tenté de réviser la Constitution du 25 février 1992.
Pour lui, l’accord de paix et de réconciliation nationale est un accord politique qui n’a pas dit qu’il faut obligatoirement réviser la Constitution. Mais, il a reconnu que le Sénat peut être le gardien des traditions et un conseil pour la République.
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La tenue des élections de 2018 ne doit pas être liée au référendum. On peut tenir les élections présidentielles en 2018 sans le référendum », estime le conférencier. Qui a fait savoir que tout le problème du Mali, c’est le Pacte National qui a accordé un statut particulier au Nord du Mali.
Par ailleurs, le conférencier Amadou Tiéma Diarra a exprimé son inquiétude face au renforcement du pouvoir du président de la République et la prorogation du mandat de ce dernier par la Cour Constitutionnelle au cas où les élections n’auront pas eu lieu aux dates prévues.
Pour sa part JeamilleBittar, président du MC-ATT dira que pour une sortie définitive de la crise, son parti propose la tenue des élections couplées en 2018. Il s’agit selon lui, du referendum de la et présidentielle. «
C’est la seule alternative de sortie de crise », précise JeamilleBittar.
Lors de cette rencontre, sans préciser la position exacte de son parti sur la révision constitutionnelle initiée par le président la République Ibrahim Boubacar Keita, M.Bittar a déclaré que « le projet de révision constitutionnelle doit être accepté par tout le monde…. ».
Adama DAO