Bien avant l'intervention militaire française au Mali, la France s'était engagée à verser une aide au développement au Mali. Petit rappel des faits: en 2000, l'Organisation des Nations unies s'était fixé comme «
objectifs du Millénaire » de réduire la pauvreté et d'améliorer l'accès aux soins, à l'eau et à l'éducation, pour tous les citoyens du monde, avec 2015 comme date-butoir. Et c’est bientôt !
Le secrétaire général de l'Organisation, Ban Ki-moon, a constaté, hier mardi 24 septembre, à la veille de l’ouverture des débats de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, que l'aide publique au développement des pays riches a baissé pour la deuxième année consécutive sous l'effet de la crise économique mondiale, avec comme conséquence de retarder les «
objectifs du Millénaire».
Un engagement français : 280 millions d'euros d'aide au développement
L’Afrique fait en effet partie des grands sujets abordés lors des débats de l’Assemblée générale de l'ONU. Deux crises sur le continent inquiete particulièrement l'ONU, celles de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine. En revanche, la réunion Sahel a été l’occasion de se féliciter du succès de l’opération militaire française au Mali et d'évoquer le développement durable du pays.
Déjà, en mai 2013, lors de la conférence de Bruxelles «
Ensemble pour le renouveau du Mali», (lire
ici le discours de François Hollande) la France s’était engagée à consacrer 280 millions d’euros au développement de ce pays pour la période 2013-2014.
Chose promise, chose due, explique Pascal Canfin, le ministre délégué au Développement, qui avait annoncé en juin à Bamako, la création d’un site internet offrant un suivi et le contrôle, par les internautes, des projets déjà engagés sur le terrain. Le site est accessible sur
France Diplomatie et sur celui de l’ambassade de France au Mali.
Un SMS ou un mail citoyen pour signaler un dysfonctionnement
C'est un site très interactif, qui propose la géolocalisation, la traçabilité et le contrôle citoyen de l’aide française grâce à une carte interactive détaillée. La localisation précise des activités est signalée par des pictogrammes de couleur différente, selon le secteur d’intervention. Un tableau récapitulatif recense tous les projets publiés à ce jour, ce qui permet de les trier par secteur, par date ou par montant attribués.
Quant au contrôle «
citoyen » sur des dysfonctionnements dans la réalisation des projets, il s'exerce via les réseaux sociaux et les mobiles. Un formulaire de dialogue et un téléphone sont à la disposition des visiteurs, qui souhaiteraient signaler, par courriel ou SMS, toute anomalie constatée dans la conduite d'un projet. Une fiche détaille ses objectifs, son budget, la nature de son financement, comme un don ou un prêt concessionnel, les opérateurs en charge de sa réalisation et ses bénéficiaires.
Si le site fonctionne, le ministre délégué chargé du Développement prévoit qu'il fera des émules et sera reproduit pour d'autres pays bénéficiant, comme le Mali, d'aides au développement.
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Le Mali, un exemple de transparence
Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement
Il y a dix millions de téléphones portables au Mali, donc il n'y a aucun problème d'accès. Il sera possible de nous alerter par SMS sur d'éventuels dysfonctionnements...
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Par rfi.fr