Tieblé Dramé, Mountaga Tall, Toumani Djimé Diallo et Abdoul Wahab Berthé autour du consensus

0

Le dernier «Débat africain» de RFI vient de mettre aux prises le président du Parena, Tieblé Dramé, celui du Cnid Mountaga Tall et le premier vice-président de l’Union pour la république et la démocratie Abdoul Wahab Berthé et Toumani Djimé Diallo secrétaire aux relations extérieures du Rpm. Ces quatre acteurs ténors de la real politik, protagonistes trillés au volet, selon qu’ils soient de la mouvance présidentielle ou de l’opposition, ont décrypté les consensus en cours dans notre pays. Le débat était animé par Tierry Perret assisté d’El Hadji Kassé. Morceaux choisis !rn

Tieblé Dramé

rn

Il convient de parler de fin de mandat politico-institutionnels. A la différence du Sénégal, il n’est pas prévu que le camp présidentiel au Mali ait plus d’une candidature. Il n’y a  qu’un seul candidat et c’est ATT. Revenons au consensus. Notre position de vue au Parena a toujours été claire. Le consensus doit nous permettre de traiter les problèmes de fond du pays. Au Mali, cinq années de consensus ont été cinq années de surplace, de contournement, de problèmes. Tant de réformes majeures qui auraient du être traitées et tant de consensus n’auraient pas été entreprises. Je vous donne un exemple. J’ai été député pendant la première législature. Je me suis opposé à la réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement d’alors, au nom de l’absence d’alors, parce qu’une partie de la classe politique n’était pas dans la chambre et était souvent dans la ure. J’ai estimé pour nous, qu’on ne pouvait pas toucher au texte fondamental de la République en l’absence du consensus. Voilà cinq ans nous sommes dan le consensus. Et, il n’y a pas eu la moindre reforme constitutionnelle. Pourtant, nous en avons  ressenti le besoin.

rn

 

rn

Abdoul Wahab Berthé

rn

Le camp présidentiel vient de naître. Il est vrai que nous sommes tous dans ce consensus et ce n’est que récemment que des formations se sont démarquées de façon légitime pour prétendre avoir un mandat. C’est normal, nous sommes en démocratie. (…) Tout le monde y était associé. Cela n’est pas imputable à l’acteur du consensus (ATT). Il est également vrai que la classe politique, même l’assemblée nationale, a joué à fond  le jeu du consensus. Il n’est pas possible de comprendre qu’une personne qui n’a pas de parti politique pouvait disposer, comme il voulait d’une majorité à l’assemblée. Qu’est-ce qui empêchait aux partis de dire que nous sommes majoritaires voilà ce que nos proposons. Aujourd’hui, avec le recul, nous nous  rendons compte qu’il y a un problème. Est-ce que le consensus a été une bonne chose ? Pour ma part, je ne crois pas que le consensus a apporté quelque chose de nouveau dans le dynamisme de la vie politique malienne.

rn

 

rn

Mountaga Tall

rn

J’ai été élu premier vice-président avec 13 députés. IBK président de l’Assemblée nationale avait 44 députés au moment où l’Adema avait 51.

rn

Je voudrais d’abord distinguer le camp présidentiel des candidats à l’élection présidentielle. Il y a un camp présidentiel qui est candidat à l’élection présidentiel. Ils ne s’en sont pas encore démarqués. Il y a aujourd’hui l’ensemble des autres majorités très claires à l’Assemblée nationale. Ils y sont. Ils n’ont pas quitté. Nous avons décidé de soutenir l’action du président de la République. Ils ne se sont pas démarqués. Depuis cinq, toutes les personnes qui se respectent ont voté la déclaration de politique générale. Ils ont voté tous les budgets, toutes les lois. Ils n’ont pas déposé de motion de censure. Ceux qui ont décidé de se porter candidats et qui en avaient le droit se regroupent comme ils le voudront.

rn

 

rn

Toumani

rn

Le mandat d’ATT n’a pas lancé de grandes reformes. Parce que depuis 2003 à maintenant, le paysage politique malien ne connaissait qu’une seule chose. Comment faire pour amener ATT à se doter d’une majorité et jeter certaines personnes dans l’opposition. Le débat était très pauvre. Nous nous sommes rendus compte que nous n’avons pas la même conception du consensus. Il y a deux types de consensus au Mali. On est dans le consensus. On ne renonce pas à son identité. Il y a d’autres qui sont dans le consensus, pour servir de troupe, de fantassins à ATT.

rn

 

rn

Tieblé Dramé

rn

Il y a tout à l’heure, Mountaga qui disait que le premier quinquennat n’était pas l’occasion de faire la reforme constitutionnelle, parce que la question du mandat allait se poser. Je vais lui demander quand est-ce que, selon lui, la question est envisageable, sans que la question du mandat ne se pose ? Comment pouvez-vous dire aujourd’hui, qu’il n’y a pas de camps présidentiels ? Il y a bel et bien un camp présidentiel, regroupé autour de l’Adp. Il est entendu que les partis qui ont signé cette plate forme s’engagent à soutenir la candidature d’ATT. C’est une délimitation très claire. Le consensus a été l’occasion de rester surface. Ce n’est pas souhaitable de continuer de tourner en rond. Vous avez vu la gravité du problème à l’école malienne. L’administration même n’échappe pas à cela. Même cette année, Mountaga Tall qui est à l’assemblée nationale sait que chaque année, nous venons à la fin de l’exercice budgétaire avec des ressources non utilisées. Parce qu’il n’y a pas de motivation. Le mérité n’est pas réhabilité.

rn

 

rn

Tall

rn

Tous ceux qui nous écoutent savent que je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de camp présidentiel. Je dis qu’ils n’ont pas formellement quitté le camp présidentiel. La réforme constitutionnelle, elle pouvait avoir lieu. Si c’était le second mandat. ATT ne pourrait pas se présenter.

rn

Tieblé Dramé

rn

Le consensus a été un rendez-vous manqué. Et si on n’y met pas un terme, on va droit au mur.

rn

 

rn

Abdoul Wahab Barthé

rn

Non ! Le consensus n’est rien dans les problèmes du jour. Comme celui de la communication (Ortm).

rn

 

rn

Tall

rn

La télévision malienne est libre et plurielle. Les media publics et prouvés sont contrôlés par des adversaires au régime.

rn

Rassemblé par Abdoulaye Diarra  

Commentaires via Facebook :