Sokona Gakou répond aux questions du magazine icônes : Notre métier ne va pas sans jalousie""

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Icône : Sokona Gakou est-elle Sénégalaise ?

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Sokona Gakou : Je suis Sénégalaise par ma mère et Malienne par mon père. Je peux dire que je suis entre les deux cultures, malienne et sénégalaise.

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Qui êtes-vous? Peut-on savoir comment vous vous être retrouvée dans le milieu des médias et quel a été votre parcours ?

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C”est Sokona Gakou pour l”état civil. Seulement, à la maison, on m”appelle "Mama". Je suis la fille de feu El Hadj Mohamed Lamine Gakou et de Adjaratou Fatou Thiam. Je pense que si je me suis retrouvée à faire ce métier, c”est parce qu”il était écrit quelque part que j”évouluerais dans ce milieu. Ce fut en quelque sorte mon destin! Je me suis toujours sentie à l”aise devant un micro! J”ai fait des études supérieures et j”ai pu décrocher une licence et une maîtrise en anglais. Donc, je devais enseigner l”anglais au lycée, mais je me suis retrouvée à la télévision malienne, alors appelée RTM, où j”ai été recrutée comme téléspeakerine. C”est par la suite qu”on m”a envoyé suivre une formation à la télévision ivoirienne (RTI).

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A mon retour au Mali, j”ai animé une grande émission intitulée, "Samedi Loisirs". C”est lorsque je fus mutée au journal télévisé que je suis venue au Sénégal, où j”ai pu poursuivre l”animation à la télévision à travers la belle émission, "Tempo, Africa…" Maintenant, je suis à Africable, la Chaîne du continent.

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Aviez-vous des problèmes à la RTS ?

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Vous savez, à la maison, on m”appelle souvent "Madame Problème". Et dans notre métier, il y a beaucoup de problèmes, surtout lorsqu”on est une femme. Mais à la RTS, on m”a très vite acceptée et adoptée. D”ailleurs,j”y compte une maman qui s”appelle Ndèye Fall et une tante, Anne-Marie, des amis, des frères et des sœurs. Des personnes que je n”oublierai jamais. C”est pour vous dire qu”à la RTS, j”ai été couvée? Je ne cesserai jamais de remercier cette équipe de la RTS.

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Donc, aucun problème. Pas même des peaux de bananes?

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Je ne voudrais pas rentrer dans les détails. Vous savez, dans notre métier on se frotte beaucoup aux autres, surtout quand on a le profond désir de réussir. Si on est aussi perfectionniste dans le travail, cela ne va pas sans heurt…

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Pas de jalousies entre femmes ou hommes ?

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Non, il y a eu plutôt beaucoup de gentillesse et de finesse. Toutefois, on ne peut pas plaire à tout le monde. Notre métier ne va pas sans jalousie. Ce que je n”aime pas, c”est cette façon qui consiste à dire : "puisque telle personne fait bien son travail et comme je ne peux pas faire comme elle, je vais l”empêcher de réussir ce qu”elle fait". C”est comme ça que ça se passe très souvent dans notre métier. Je ne cautionne pas cette façon de faire ou de penser.

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Belle, comme vous êtes, vous n”étiez pas courtisée à la RTS ?

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(Rires) Merci pour le compliment, le contraire m’aurait étonnée. Ce serait même très grave, parce que je suis une femme. Je trouve donc normal qu”une femme soit courtisée. Si seulement, bien sûr, cela s”arrête à ça. Donc, tant qu”il s”agit de courtiser, je n”y vois pas de problème. Ce que, par contre, je ne peux supporter, c”est que cela se transforme en harcèlement sexuel. A ce moment, je ne supporte vraiment pas.

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Aucun artiste n”a essayé ?

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Les artistes, ce sont mes potes, mes chéris. On se gère bien !

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Pensez vous que votre beauté constitue une entrave pour faire correctement votre travail ?

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Vous savez, le fait même d”être une femme rend souvent le travail difficile parce que beaucoup d”hommes ont du mal à comprendre qu”une femme puisse travailler avec eux sans faire leur bon vouloir. Cela rend plutôt difficile l”évolution de la carrière d”une femme qui est souvent bloquée…

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Comment se passe votre travail à Africable. Quel genre d”émission y animez vous?

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Al Hamdoulilah, ça se passe très bien ! J”ai un bon directeur, qui respecte mon travail et me soutient à travers mes initiatives. A  Africable, j”anime "Le grand Sumu", une grande émission culturelle qui fait revivre la tradition mandingue. Dans cette émission, je reçois sur un grand plateau des artistes maliens ainsi que ceux d”autres pays africains pour magnifier la culture mandingue. J”anime également une émission intitulée "Rencontre".  Laquelle, comme son nom l”indique, permet d”en savoir plus sur des célébrités qui se distinguent dans tel ou tel autre domaine. Là, j”ai une émission culinaire en gestation, que je présenterai bientôt.

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Et le Sénégal ? Vos bons et mauvais souvenir ?

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On n”aurait pas pu trouver meilleur nom pour exprimer le sens de l”accueil des Sénégalais que celui du pays de la "Téranga". Je vous le dis tout de suite, et sans arrière-pensée : j”adore le Sénégal! Chaque émission de "Tempo Africa" fut un moment de bonheur pour moi. J”aimais également les fêtes du 31 décembre à la RTS. Mais le plus bon moment pour moi fut une vraie réussite. Permettez-moi de dire ici merci à Ndèye Fall et à toute son équipe de ce jour et à tout le personnel de la RTS qui était présent ce jour-là ainsi qu”à l”ancien directeur de la RTS d”alors, Abdou Khoudouss Niang.

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Le premier accueil familial à Dakar m”a laissé d”amers souvenirs. Il en fut de même durant les périodes de rupture de contrat. A ce propos, je remercie Madame Sow Anne Marie De la RTS ainsi que M Mactar Sylla. Des mauvais souvenirs, j”en garde un! Le lendemain de la diffusion de ma seconde émission "Portrait d”artiste" avec comme invité Fallou Dieng, je me suis cassé la jambe droite. Lors de cette épreuve, tout le personnel de la RTS m”a soutenue, chouchoutée et encouragée. J”avais aussi senti autour de moi, ma tante Mme Louise Guèye, Ami Colé Guèye, mon oncle Alioune Badara Thiam dit Bedos aux Hlm IV ainsi que mon grand frère Abdourahmane Gakou à Bamako. Qu”ils en soient tous remerciés.

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Qu”avez-vous appris des femmes sénégalaises ?

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Les Sénégalaises ont le chic pour l”élégance. Elles sont assez libérées et très coquettes. Elles n”ont pas également peur de la sape ni de la polygamie. Le jour où j”aurais mon Aladji ou mon Nidiaye, moi aussi je ferai comme elles.

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Mais qu”attendez vous pour avoir votre Nidiaye ?

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Je suis une croyante et je pense que c”est Dieu qui décide de tout cela.

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Pouvez vous nous dresser le profil de cette personne ?

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Ce sera celui qui m”aime et que j”aime! Je veux qu”il soit très tendre, très affectueux, et surtout, très compréhensif. Qu”il soit en fait comme un papa Thioune d”Amy Mbengue, un Vieux Diallo de Adja Soumano ou un Amadou Dagamaïssa de Babani Koné, c”est-à-dire quelqu”un qui choisit vraiment d”être l”époux d”une personne populaire. Merci aux époux que je viens de citer, ils sont cools.

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Les petits secrets de Sokona sur l”art de la séduction?

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Le naturel, la coquetterie mais surtout, l”amour de soi et des autres.

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La douceur et le respect. Seulement, je ne suis pas une grande séductrice, comme Amy Mbengue et Fatou Laobe. Vous savez, ces deux-là adorent le thiouraye et le gongo. Elles nous en ont servi plein lors de ma dernière émission "Grand Sumu" à Bamako. J”ai également eu le plaisir de recevoir la diva Kiné Lam ainsi que Titi pour le Sénégal. Aicha Koné, Mawa Traoré de la Côte d”Ivoire; Amyti Meria du Burkina; Oumou Dioubaté et Sékouba Bambino de la Guinée Conakry etc. ont été mes invités.  

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             Source Icônes Mag 

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Bamako Hebdo du 2 juin 2007

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