Concertations populaires du CDR : Un cadre d’échange pour sauver le Mali

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En prélude à l’organisation des premières concertations populaires de l’ensemble des comités du Collectif pour la Défense de la République (CDR), qui se tiendront du 24 au 25 mars prochains, le porte-parole de l’organisation, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, a animé une conférence de presse. Objectif ? Briefer les journalistes sur ladite rencontre où tous sujets brulants du pays seront évoqués. Aussi, les membres de la grande famille CDR se donneront une ligne directive pour la présidentielle de 2018 et les autres échéances électorales.

L’objectif principal de ces concertations populaires est de renverser, dans l’ordre normal, le courant des choses au Mali par une prise de conscience du peuple. Car, soutient Ras Bath, depuis le régime Moussa Traoré jusqu’à nos jours, tous les dirigeants maliens n’ont fait que du copier-coller avec leur programme de société, sans aucune implication du peuple. «Aujourd’hui, nous disons qu’on est plus là à suivre un programme dont on a pas pris part à sa conception. Nous réclamons notre droit du Peuple et nous attendons l’exercer à travers un débats intellectuel qui consiste à se dire que je n’attends pas de l’autre qui vient me dire qui je suis… », a-t-il déclaré. Et d’ajouter qu’il y a deux mois, le CDR a adressé une lettre à tous ces comités (de l’intérieur comme de l’extérieur) afin qu’ils réfléchissent, en l’amont, sur les problèmes actuels du pays. « Personne n’a besoin d’aller à l’école pour savoir quelles sont les difficultés auxquelles sa région, son cercle ou son village est confronté. Personne n’a besoin d’aller à l’école pour savoir que même s’il y a un centre de santé dans ma localité, il faut un aussi plateau technique à la hauteur  pour prendre en charge les malades etc. », a expliqué le porte-parole du CDR.

Le chroniqueur Bathily a rappelé que le CDR se batte, depuis des années, pour la justice sociale, la cause des opprimés… « Pour se rendre plus utiles, nous nous sommes dits qu’il faut s’intéresser aux échéances électorales. Car, ceux-là qui seront désignés par le peuple, exerceront au nom de ce peuple », a-t-il souligné. Et de préciser que le choix nécessite une mure réflexion pour ne pas tomber dans les erreurs du passé.  Au niveau du CDR, les membres travaillent de sorte à avoir leurs « mots à dire concernant la gestion de la nation ». « Raison pour laquelle, nous avons invité tous les comités CDR à travers le monde pour qu’ensemble, nous proposons une ligne de conduite à suivre dans tous les domaines. Et le document qui sortira de ces échanges  aura la valeur d’un manifeste. C’est sur la base de cette vision qu’on ouvrira le dialogue probablement avec tous ceux-là que nous avions invité, afin nous puissions cheminer ensemble vers le salut du Mali», a déclaré Ras Bath.

Aujourd’hui, a-t-il informé, 80 personnes sont déjà présentes à Bamako. Elles sont des comités CDR de la France, des Etats-Unis, du Canada, d’Allemagne, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon… Aussi, 100 délégués des comités de Bamako et de l’intérieur du pays sont attendus à cette rencontre. « On a un comité scientifique, composé d’avocats, d’économistes et autres qui ont synthétisé tous nos documents pour en dégager des ateliers au cours de cette concertation sur plusieurs thèmes : santé, gouvernance, justice, sécurité… Il est temps pour les Maliens  de proposer eux-mêmes leur programme de société aux candidats à l’élection présidentielle. C’est ce qui va se faire lors de ces concertations populaires», a déclaré Ras Bath.

Mohamed Sylla

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