Lutte contre la flambée des prix : interdiction d’exportation du riz, du mil, du sorgho…

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Les autorités maliennes décident d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, l’exportation de plusieurs produits de grande consommation. L’annonce a été faite hier à travers un communiqué signé du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed.

«L’exportation de la graine de coton, des tourteaux de coton, du mil, du sorgho, du maïs et du riz local est suspendue jusqu’à nouvel ordre», peut-on lire dans l’arrêté interministériel n° 2021 5126/MIC-SG du 6 décembre 2021.

«La direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, le directeur général des Douanes, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent arrêté qui sera publié partout où besoin sera», instruit le ministre Mahmoud Ould Mohamed.

L’arrêté ne fait aucune mention des raisons qui ont motivé cette décision, mais il semble que l’arrêté ministériel fait suite aux informations venant des zones de production agricole et selon lesquelles, la campagne 2021-2022 a été impactée par les périodes sèches qu’a connue la saison des pluies cette année.

Presque terminée, la récolte du mil et du riz a été maigre notamment dans la Région de Ségou. Cette situation intervient dans un contexte de flambée des prix des denrées de base au plan international.

Le coton, lui, aurait fait une production record au sortir de la cette campagne. Sa graine entre dans la fabrication de plusieurs produits notamment l’huile, le savon et l’aliment bétail. Créée autour de ces produits-là, une véritable industrie locale a déjà pris corps.

Le Mali produit par exemple plus de 80% de sa consommation en huile alimentaire. La décision du ministre Ould Mohamed participera ainsi au renforcement du tissu industriel local, tout en évitant une hausse inquiétante des prix de ces produits sur nos marchés.

Cheick M. TRAORÉ

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1 commentaire

  1. Je suis douanier :

    – depuis deux ans nous voyons le ceréal et la viande produits localement, ici au Mali, quitter le Mali par une frontière pour y retourner par une autre.

    – Déjà, ces produits retournent par la même frontière après une “pause” de 24h non loin des frontières nationales…

    Nous avons bien observé et étudié ce phénomène qui déstabilise la situation alimentaire de notre pays.

    Le Nigeria, le GÉANT de la cedeao, n’ a t-il pas interdit , il y a á peine quelques années, l’ importation de certains produits alimentaires tout juste pour limiter la contre-bande beninoise et aussi donner une dynamique positive á la production intérieure du pays????

    Ici, il s’ agit de sécurité alimentaire avant TOUT..!!!

    Aussi, c’ est á cause des règlements “communautaires CEDEAOstan” que l’ huile de palme locale ouest-africaine, jadis rouge comme le sang , fut remplacée par celle de certains pays asiatiques oú la production de cette huile est industrielle et plutôt orientée , sans normes sanitaires, aux besoins en bio-diesel et en produits cosmétiques.

    Voilà , une piste pourque le Mali sorte de la démagogie politichienne…!!

    Enfin, une communauté de nations fortes est préférable á une communauté de nations idiotisés.

    Aussi, les textes peuvent très souvent perdre leur contexte avec le temps et par rapport aux réalités courantes..

    Ce dont tu as besoin á la maison, ici la nourriture indispensable, tu ne vas pas l’ emmener au marché pour te faire de l’ argent….

    Même en france chaque année les autorités compétentes décident du quota d’ exportation du blé et d’ autres produits agricoles, voire de leurs quotas de production…

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