Hamadoune Amion Guindo de la Cstm : «Puisque le gouvernement viole ses textes, il ne peut pas nous imposer les dispositions du service minimum»

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La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) a tenu son assemblée générale à son siège sis au quartier du fleuve, le jeudi 17 mars 2016. Objectif : galvaniser l’ensemble des Comités syndicaux à faire face au «plan machiavélique» du gouvernement qui consiste à torpiller le projet de grève de la Cstm, au détriment des accords qu’il a lui-même signés en mars 2014.

 

La Cstm, à travers son Secrétaire général, Hamadoune Amion Guindo, ne décolère pas, suite à l’anticipation des examens trimestriels des écoles fondamentales prévus du 21 au 22 mas 2016, afin de les soustraire de la grève de la Cstm prévue à la même date. «Si le gouvernement, conformément à la loi, met une Commission de conciliation en place qui nous invite, nous ferons le devoir de respecter cette procédure et de répondre à la convocation du président de cette Commission de conciliation. Nous sommes prêts à ouvrir les négociations avec le gouvernement et le Patronat sous la présidence du président de la Commission de conciliation, conformément à la loi», a martelé M. Guindo

Il ajoute ensuite : «Nous n’avons jamais refusé le dialogue mais nous estimons tout simplement qu’il faut se conformer à la réglementation en vigueur. Mais, si nous devons discuter, nous aimerions avoir en face de nous les ministres concernés dans notre cahier de doléances en tant qu’interlocuteurs. Il n’y a pas de représentation à ce niveau ; il faut qu’on se conforme aux textes. Tant qu’il n’y aura pas un message officiel de la Cstm sur les antennes pour une quelconque annulation, nous irons en grève le lundi 21 au mardi 22 mars 2016», a précisé le secrétaire général de la Cstm.

Au regard des Conventions internationales, l’Organisation internationale du travail, à travers son Bureau international du travail, la Cstm reconnaît le service minimum. «Nous reconnaissons et nous sommes d’accord qu’il y ait et qu’il doit y avoir un service minimum dans les télécommunications pour ne pas isoler le Mali du monde extérieur ; pour assurer la sécurité aérienne (le transport aérien qui traverse le Mali, donc l’Asecna doit travailler), le service hospitalier de la santé. Ce sont les points sur lesquels nous sommes en accord avec les Conventions internationales du travail. Puisque le gouvernement viole ses textes, mêmes ses dispositions, il ne peut pas nous les imposer», a indiqué le patron de la Cstm.

Gabriel TIENOU/Stagiaire

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