Editorial : Si le CNRDRE accepte les troupes étrangères, ses jours seraient comptés

La crise malienne  a donné lieu à maints sommets au niveau des Chefs d’Etat mais aussi de nombreuses concertations entre experts, alors qu’en fait elle est l’œuvre de certains partenaires du Mali. Qui a crée la rébellion touareg ? Qui finance cette rébellion ? Qui arme ces rebelles touaregs ? [caption id="attachment_87249" align="alignleft" width="310"] Le Captaine Sanogo[/caption] La réponse à toutes ces questions pourrait permettre d’endiguer la crise qui secoue le Mali depuis l’avènement de la démocratie. La France, depuis le discours de la Baule en 1990, a imposé la démocratie aux Africains. Cette démocratie «tropicale» a, à son actif, les conflits, les génocides sur le continent noir. La France serait-elle la pièce maîtresse de cette rébellion touareg ? Sans se tromper, je dirai oui, au regard de l’évolution des faits, et les différentes tournures prises par la crise avec son corollaire de multiplication de mouvements  rebelles. L’abondance des faits est telle qu’on ne peut  rendre compte de tout. D’autant que, dans ce flot, le meilleur côtoie le pire. Le sang répandu par les rebelles (le carnage d’Hagueloc) a crée pour les médias un marché rentable. Le coup de force de la junte a été condamné par la communauté internationale, quand bien même, elle savait que l’image du Mali était écornée sous ATT. Le Mali, c’était la drogue, la corruption, les prises d’otages … Ainsi le bel exemple de démocratie venait de prendre un sérieux coup. Et le bénéficiaire du prix Kéba M’baye pour la bonne gouvernance  était chassé du pouvoir pour mauvaise gouvernance. Qu’à cela ne tienne, la communauté internationale  se fend en défenseur d’un régime aux abois pour demander le retour de l’ordre constitutionnel. Si jamais le Comité nationale pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) accepte l’envoi des troupes étrangères sur le sol malien, ses jours seraient comptés. Le repli stratégique de l’armée malienne des zones occupées par les rebelles  a été une aubaine pour  la France, les Etats Unis et la CEDEAO d’opter pour la partition du Mali en faisant appel à des forces étrangères pour la libération du nord du Mali. Qui a crée la rébellion touareg ? La France à travers les organisations non gouvernementales (ONG). Comme dit l’adage : «A beau mentir qui vient de loin». Le général Amadou Toumani  Touré, candidat à l’élection présidentielle en 2002, aurait promis à ses parrains français et américains  la partition du Mali avant la fin de son mandat. Comme il a toujours été indécis, ses parrains sentant  sa roublardise ont crée la rébellion touareg. La suite ! Un groupe de soldats balaye ATT. Mais les Français et les Américains n’en démordent toujours pas. Les organisations internationales pour la défense des droits de l’homme s’invitent au Mali. Les interrogations multiples qui persistent sur la genèse, le déroulement et les conséquences de cette rébellion permettent de multiplier les enquêtes journalistiques pour situer les responsabilités. Amy SANOGO