Marche de protestation des femmes des bérets rouges programmée sur Kati : L’éventualité de violents affrontements entre les femmes des militaires du Mali se profile à l’horizon

23 Juillet 2012 - 13:42
23 Juillet 2012 - 13:42
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Suite au contrecoup fomenté par les Bérets rouges du 33è Régiment de compagnie des parachutistes, les femmes des Bérets verts de Kati sont décidées à imiter leurs maris si celles de Djicoroni-Para se hasardaient à marcher sur Kati. Par ailleurs, les femmes des Bérets rouges sont décidées à  se présenter...nues à l’ex-junte pour défendre la cause de leurs maris portés disparus après l’échec du contrecoup. [caption id="attachment_64738" align="alignleft" width="310"] berets-rouges[/caption] Pour rappel, après les évènements du 22 mars dernier qui ont provoqué la démission du Président ATT, les éléments du 33è Régiment des commandos parachutistes, en complicité avec d’autres personnes, ont fomenté un contre coup dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Aidés par des mercenaires, ces Bérets rouges se sont attaqués au camp du Kati et ceux de Bamako afin de renverser les mutins. Mais mal leur en a pris car suite à de violents combats qui ont duré toute une nuit,  les mutins (Bérets verts, Garde nationale, Gendarmerie nationale et Police nationale) ont mis hors d’état de nuire les Bérets rouges et leurs complices. Ces combats avaient coûté la vie à plusieurs Bérets rouges. D’autres ont été  faits prisonniers par l’ex-junte avant d’être mis à la disposition de la Gendarmerie nationale. Des enquêtes ont également permis de mettre la main sur plusieurs autres personnes (civiles ou militaires) ayant participé ou facilité le contrecoup (raté) orchestré par le corps d’origine de l’ex-Président ATT. Mieux, l’ex-junte a décidé la suppression  du corps des Bérets rouges afin, selon elle, « d’éviter toute pratique de ce genre contre un frère d’arme ». Selon les organisations de défense de droit de l’homme, l’ex-junte procédait à la torture de ces Bérets rouges et autres mercenaires en détention à Kati. Aussi, des voix se sont élevées pour dénoncer cette pratique et demander que les détenus soient mis à la disposition de la Gendarmerie nationale. Ce qui fut fait. Cependant, sur la liste de ces Bérets rouges détenus manquent les noms de nombreux militaires de ce corps dont aucune de leurs positions n’est jusque-là connue de leurs parents. Pourtant, leurs femmes, qui vivent dans l’incertitude totale, affirment que leurs maris Bérets rouges  ont disparu au cours des combats. La révolte des femmes des Bérets rouges La semaine dernière, les femmes des Bérets rouges ont marché après avoir maintes fois tenté de rencontrer les autorités compétentes. Aussi, ont-elles marché de leur camp de Djicoroni-Para à la Place de l’Indépendance. A travers cette marche, les femmes Bérets rouges détenus ou disparu  exigeaient leur libération immédiate et dénonçaient « la passivité des autorités face à l’acharnement, à l’arbitraire et à l’injustice menacés chaque jour au Camp Para ». Par ailleurs, ces femmes se plaignaient de l’impossibilité pour elles de rendre visite à leurs maris tout en dénonçant la lenteur de l’appareil judiciaire. Comme si cela ne suffisait, elles ont décidé, dans  les jours à venir, de marcher sur Kati pour la cause de leurs maris et de se présenter...Nues devant les hommes forts de Kati. Toute chose qui, selon elles, mettra fin au pouvoir de Kati. Du coup, les femmes des militaires de Kati se sont elles aussi décidées à réserver aux femmes des Bérets rouges un accueil plus amer que celui réservé aux Bérets rouges par les Bérets verts lors des affrontements entre eux.  Selon nos sources, les femmes des Bérets verts s’apprêtent pour tabasser les femmes des Bérets rouges si elles se hasardaient  à marcher sur Kati. « Nous aussi, nous avons perdu nos maris sur le champ de bataille au Nord…Ils étaient là-bas pour la défense de l’intégrité territoriale du pays…D’ailleurs, si les Bérets rouges avaient eu le dessus sur nos maris, ça allait être la même chose…Ce sont les Bérets rouges qui se sont attaqués aux Bérets verts…Donc, ils ont ramassé les peaux cassés… Elles viendront nous trouver sur le chemin, à l’entrée de Kati… », a déclaré une femme de Béret vert de Kati. Quoiqu’il en soit, les autorités du pays doivent tout faire pour éviter qu’un tel scénario se produise entre des femmes de militaires d’une même armée, sinon la réconciliation sera très difficilement réalisable. Oumar Diakité

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