Arts et culture : Plaidoyer pour une culture du tourisme

2

Au retour d’un voyage dans les lointains pays asiatiques, on ne peut que se sentir heureux d’avoir été si loin découvrir des hommes et des cultures, mais on est en même frustré. On est frustré de voir qu’à égale richesse, nous ne parvenons pas à assurer un égal gain en matière de tourisme. Tout ce qui fait la fierté de ces grands pays en matière de tourisme, existe chez nous et souvent en meilleure qualité. Cependant nous n’arrivons pas à exploiter efficacement notre richesse touristique comme en font des pays comme l’Inde ou la Chine.

 

 

‘État indien par exemple, a su créer une culture du tourisme chez l’indien. Le jeune indien, dès à bas âge, commence à visiter les sites et monuments en compagnie soit des parents soit de ses maitres. Il grandit avec cette culture de découverte qui, indirectement l’inculpe une passion et une profonde connaissance de son pays. L’habitude ainsi créée, devient une seconde nature qui sera inéluctablement transmise aux enfants, générations après générations. A y voir de près, on remarque qu’au-delà de l’aspect purement ludique de ces visites, il y a tout une économie qui est mise en place au bénéfice du pays principalement. Les frais d’entrée énormes constituent un pactole considérable qui sert non seulement à entretenir les sites et monuments mais à assurer aussi la rémunération des agents travaillant dans le secteur. Il n’est pas exclu que des excédents soient générés au profit des caisses de l’État. Ainsi le tourisme, à travers bien sûr les sites et monuments, devient un secteur économique à part entière.

 

 

Les sites qu’on fait découvrir aux étrangers pour les épater ne sont pas plus ou moins symboliques que les nôtres. Voyageurs maliens, on exulte devant des sites comme Taj Mahal, la Grande Muraille, mais on oublie que chez nous aussi au Mali, nous avons des sites de portée plus grande. Nous avons notre Tata de Sikasso, nous avons notre Kaabablon, nous avons notre Tapama Djenepo, nous avons notre Yaara, nous avons notre Sankoré, nous avons notre Dune rose de Koïma, nous avons nos Essouk…, tous ceux-ci sont des hauts lieux de culture, d’histoire, d’homme et de fait que nous pourrons élever au plus rang touristique. Nous pouvons en faire des piliers d’une économique culturelle et touristique juteuse. Nous pouvons en faire des sites et monuments que le monde entier viendra visiter et s’en émerveiller. Mais à condition que nous prenions conscience de leur importance et de la richesse qui est liée à leur professionnelle exploitation. A condition que nous aimions d’abord notre pays !

 

Madiara Koné

Directrice de Maligouvernance

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Moi je dirai qu’à condition que nous aimions visiter le Mali, en d’autres termes,faire visiter le Mali aux Maliens,sans répéter l’auteur de l’article, nous avons au Mali les sites naturels qui se classent parmi les dix meilleurs de la planète; exemple: les chutes de Gouina; méconnues malheureusement par beaucoup de maliens et qui font venir parfois des visiteurs des USA, de l’Europe, de l’Asie au prix de beaucoup de millions de nos francs dans les billets d’avions, d’hôtels,de restaurants,de bus, de 4*4, des frais de guide etc.
    Les maliens qui en ont les moyens de visiter leur propre pays, préfèrent l’Europe, les USA sans se préoccuper de connaitre d’ou ils viennent,c’est triste, hors le chômage tend vers son point culminant, le tourisme reste le seul secteur capable de créer beaucoup de dizaine de milliers d’emplois avec et très souvent peu d’investissement.

Comments are closed.