Assurance Volontaire pour la Culture : La fin de la précarité pour les acteurs privés de la Culture
Décidément, l'année 2025 est réellement l'année de la culture. En proclamant comme tel, le Chef de l'Etat avait certainement ajouté plusieurs cordes à son arc. L'un de ces arcs est la couverture sanitaire pour les acteurs culturels appelée Assurance volontaire pour la culture (AVOC).

Le lancement officiel de l’AVOC a eu lieu le mercredi 23 avril 2025 à 15 heures au Centre international des conférences de Bamako (CICB). L'AVOC est le fruit d'un partenariat entre le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme et le Ministère de la Santé et du Développement Social, à travers l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS). Il s’agit d’un régime d’assurance volontaire sur mesure pour les acteurs privés des secteurs de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Mali.
Une vision du Chef de l'Etat
L’AVOC s’inscrit dans le cadre de l’année 2025, décrétée comme Année de la Culture, Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État. Conformément à la décision historique du Général d’Armée Assimi Goita en lien avec sa vison de contribuer à la promotion accrue des talents artistes et artisans, dans une dynamique de revitalisation culturelle des territoires. L’initiative est également en droite ligne avec le quatrième domaine de la lettre de cadrage du Président de la Transition, Chef de l’État, à savoir: « l’amélioration de la couverture sanitaire et le développement d’un système de solidarité nationale ».
Atteindre un million d'acteurs
L’Assurance volontaire pour la Culture est un régime de prévoyance sociale spécifique aux acteurs privés des secteurs de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme qui offrira des facilités aux assurés. Cette initiative, qui vise à atteindre un million d’acteurs de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme par an, contribuera à l’amélioration des conditions de vie et de travail des bénéficiaires.
Combler un vide qui a décimé tant d'artistes
Vivement, cette couverture sanitaire va sauver des milliers d'artistes d'une fin triste. Ils sont nombreux à sombrer dans la précarité la plus totale avant de rendre l'âme. Ils sont aussi nombreux et très nombreux à lancer un SOS sur les réseaux sociaux afin de pouvoir bénéficier d'une prise en charge médicale. Le cas le plus emblématique est certainement celui de l'artiste-musicien Adama Namakoro Fomba. Après une longue période de lutte contre la maladie et dans la plus grande indifférence du peuple malien, l'auteur du fameux titre "kolonjugu yiri" (l’arbre du mauvais puits : la personne méchante) a rendu l'âme dans un état de précarité. C'était le samedi 11 janvier 2025 au Centre de santé de référence de Dioila, sa ville d'origine située à moins d'une centaine de kilomètres de Bamako, la capitale du Mali. L'une de ses dernières apparitions dans un vidéo sur les réseaux sociaux a choqué plus d'un. On le voit tenant un bâton lui servant de canne, sortant d'une petite chambre. Ensuite, on le voit assis en retrait suivant un spectacle musical bambara. Est-ce à dire qu'il n'avait même pas les moyens de s'offrir une canne? Certainement oui.
On peut dire qu'il s'en est allé sans que Dieu et le peuple malien ne répondent à son appel au secours. En tout cas, il a demandé secours dans un de ses titres “Allah anw Demè” qui a été pendant longtemps à la UNE de l'émission musicale "TOP ÉTOILES" de la TV nationale, l'Office de radiodiffusion et télévision du Mali (ORTM) et des émissions de plusieurs radios privées du pays. Le décès de Namakoro marque la fin d’un parcours artistique marqué par un talent indéniable, mais d'une non-reconnaissance publique.
Avec la mise en œuvre de l'AVOC, des cas comme celui de l'enfant du Banico seront drastiquement diminués.
Mariam Konaré
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