Le Mali face au PTF : Les raisons de l’acharnement du FMI contre IBK…

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Les économistes disent qu’un pays qui emprunte beaucoup se retrouve vite endetté jusqu’au cou, est obligé d’emprunter encore pour payer les intérêts, et tombe sous la coupe des Etats créanciers du Nord dont le Fonds Monétaire International (FMI) en est l’huissier ; pourquoi pas directement sous la coupe de l’huissier lui-même.

A partir de cet instant, les finances publiques du Mali, le gouvernement du Mali, le bonheur des Maliens, l’honneur du Mali, enfin la souveraineté du Mali seront sous contrôle de l’huissier de nos faux amis.

Le gouvernement du Mali pour ne pas être honni a évité ce piège, voilà les raisons profondes de l’acharnement du FMI soutenu et guidé par une bande de flibustiers politiques.

Toute la cabale, depuis combien de mois, portait sur l’achat d’aéronef et des équipements militaires, mais si c’était la France qui avait vendu cet aéronef et ces équipements militaires au Mali la présidente de cette institution aurait applaudi le gouvernement et l’aurait qualifié de « meilleur élève du FMI ».

La mission du FMI s’étonne comment la ministre des Finances du Mali ose demander une discussion équilibrée face à elle ! Comment l’Etat du Mali ose affirmer sa souveraineté en mettant en priorité l’achat d’un avion présidentiel et des équipements militaires avant le paiement de l’intérêt des dettes. Le paiement de l’intérêt des dettes d’abord avant la fourniture à notre armée en pleine guerre dans le désert, des matériels HCCA (Habillement, couchage, campement, alimentation) de véhicules et de pièces de rechange. En outre, c’est aussi le paiement de l’intérêt des dettes d’abord avant l’éducation, la santé, l’emploi, l’environnement.

Cela n’étonne pas car, lors de la rencontre de la mission du FMI et le ministère des Finances du Mali, ce n’est pas une discussion équilibrée : ni l’éducation ni la santé ni l’emploi ni l’environnement ne sont à l’ordre du jour. Par rapport aux intérêts des dettes des créanciers du Nord la vie humaine n’a aucune importance dans les pays en développement. C’est ce qui donne un contenu à cet éclairage de l’autre : « à propos des subventions américaines et européennes. Prenons le cas bien connu d’une vache en Europe qui reçoit environ deux(2) dollars de subvention par jour. C’est un chiffre qui résonne car la Banque mondiale définit la pauvreté quand quelqu’un vit avec moins de deux(2) dollars par jour. Il vaut mieux être une vache en Europe qu’un citoyen de classe moyenne dans le monde en développement qui vit avec moins d’un(1) dollar par jour ».

On ne répétera jamais assez ces institutions (Banque mondiale, Fonds Monétaire International, Organisation mondiale du commerce, etc.) n’ont pas vocation à nous aider. Leur objectif est de nous enfoncer dans le sous-développement, devenir sous développé,  demeurer sous développé, les éternels mendiants de l’humanité. Finalement mourir dans le sous développement.

Contrairement à ces associations de bonne gouvernance nous ne devons pas nous accommoder du fait que, dans notre pays, l’influence d’un représentant du FMI fournit un moule à notre constitution, légifère à notre place, fait la loi dans nos tribunaux et imprègne notre climat social.

 

Triangle infernal

N’oublions jamais que nos Etats sont nés avec les chaînes des institutions de Bretton Woods qui ont remplacé les chaînes de la colonisation, celles-ci ont remplacé celles de l’esclavage. Vous comprenez dès lors que dans ce triangle équilatéral (BM, FMI, OMC) les Africains resteront toujours enchaînés s’ils ne font rien pour briser ces chaînes. Mais comment le faire par un continent « sous ajustement structurel permanent », soumis au diktat de ces institutions financières ? Pour le faire commençons par le rejet de l’ajustement structurel, arrêtons de tendre des sébiles et retenons : tant que les créanciers imposent les dettes aux débiteurs ces derniers meurent misérables.

 

Jeux  et  subterfuge

Jeux et subterfuge de l’Occident consistent à barrer la route au péril jaune qui représente désormais l’espérance verte des misérables.

Rappelons-nous de l’histoire du programme d’ajustement structurel (PAS) imposé au Mali par le FMI. Le but réel de ce programme était de chasser la Chine du Mali. C’était en un sens le rêve du FMI.

Mais, la Chine a eu une approche très intelligente de la privatisation au Mali.

Pour rester au Mali et sauver des emplois, elle(la Chine) a proposé à l’Etat malien la co-gestion ou gestion concertée des unités. C’est-à-dire que l’Etat se désengage et cède les unités industrielles au partenaire chinois et aux travailleurs maliens. Une telle stratégie a sauvé des centaines d’emplois à la COMATEX, à la SONATAM, à la SUKALA, à l’UMPP, etc. Sachant que toutes les entreprises qui opéraient dans le secteur des grands travaux au Mali n’étaient que celles des pays du Nord, elle(la Chine) renforça sa présence par l’implantation de l’entreprise COVEC qui a en même tant servi de baromètre de prix sur le marché.

Les conditionnalités de financement d’un projet par le FMI étaient généralement liées à l’attribution du marché à l’une des entreprises des pays industrialisés, notamment la France.

Pour briser ce monopole souterrain la Chine procéda au préfinancement. De l’an 1 de l’indépendance à nos jours la Chine, en tant que pays associé, allié commercial, n’a jamais apporté au Mali des capitaux spéculatifs mais plutôt elle a toujours procédé aux financements des grands travaux, de la création d’usines qui créent beaucoup d’emplois et assurent un développement durable contrairement aux spéculateurs qui ne s’intéressent pas au long terme, aux inégalités, à la santé, à l’éducation, au bien-être des citoyens, à la hausse des salaires, au chômage, etc. Des spéculateurs qui ne s’intéressent qu’aux bénéfices à transférer, aux dividendes de leurs actionnaires qui sont tous au Nord.

Dans le cénacle des associations de bonne gouvernance et le représentant résident du FMI au Mali, on dénonce tout sauf les transferts d’argent des pays pauvres vers les pays développés ; on ne s’intéresse pas à la logique qui voudrait que les riches aident les pauvres, hors c’est le contraire qui se passe depuis plusieurs années.

Pourquoi, au nom de la transparence, le FMI ne demande pas la publication des contrats des sociétés minières au Mali et l’affichage du prix de vente de l’or afin que les ressources du pays bénéficient au peuple, que cet argent soit utilisé pour l’éducation, la santé publique, créer des emplois, au profit de la population malienne.

Pourquoi, au nom de la bonne gouvernance, ces pseudos associations ne donnent pas le pourcentage des revenus du gouvernement qui sont envoyés à l’étranger, sous la pression du FMI, pour le remboursement des intérêts des dettes pendant que nos hôpitaux n’ont pas d’oxygène.

Dans le cénacle des associations de bonne gouvernance et le représentant résident du FMI au Mali, on dénonce tout sauf les sociétés minières qui polluent l’environnement de nos populations du village de Djidjan. Pour en savoir plus lisez les journaux : Procès verbal n° 276 du 17 novembre 2014 et l’œil du Mali n° 011 du mardi 25 novembre 2014.

Ces deux journaux ont donné écho aux soucis des pauvres, présenté les problèmes de la société et demeurèrent ainsi le miroir de la nation.

La Suède qui n’est pourtant pas un grand pollueur parmi les pays industrialisés vient de donner un sens à la morale universelle par ce geste qui contribuera à sauver notre bien commun : La Planète. Elle(la Suède) vient de corriger Kyoto d’où lors de la réunion mondiale en 1997, rien n’a été fait contre la déforestation. Rappelons-nous à la réunion mondiale de Davos c’était encore pire ! Elle(la Suède) s’engage pour la préservation de nos forêts qui préservent aussi une biodiversité qui, selon les scientifiques, est à l’origine de beaucoup de nouveaux médicaments. Elle(la Suède) vient de tendre le miroir aux participants à la réunion mondiale sur le changement climatique au Pérou. C’est en même temps une anticipation de responsabilité sociale que la Suède adresse à la conférence de Paris, prévue en 2015, sur le changement climatique. Cet engagement de la Suède au Mali est plus qu’une compensation, c’est une contribution au bien-être mondial.

Que l’ambassadrice du Royaume de Suède Eva Emnéus reçoit ici, par l’entremise de ma plume, le salut fraternel du peuple malien.

L’opposition a trouvé un autre ingrédient : la corruption

On dit que nos dirigeants sont corrompus ! Que le gouvernement est corrompu ! Mais on oublie aussi qu’il faut être deux pour danser le tango. Même chose pour la corruption, il faut un corrupteur et un corrompu. Donc le gouvernement danse le tango avec qui ? Pas avec la populace, seulement avec l’opposition. Dans ces conditions si le gouvernement est corrompu alors qui peut être le corrupteur ?

Ce qui nous fait rire c’est quand l’opposition rentre dans le gouvernement elle devient la meilleure danseuse du tango !

 

La démocratie malienne orpheline d’une opposition éclairée

Quand on est capable d’assumer sa déchéance on s’en sort, mais quand on est incapable d’assumer sa déchéance elle devient permanente. L’opposition qui a joué un grand rôle dans la déchéance du Mali est encore à l’œuvre pour la rendre permanente. Une opposition qui ne sait pas qu’un Etat incapable d’habiller ses soldats n’a pas sa raison d’être. Certains  fonctionnaires à l’instar des soldats ne bénéficient-ils pas une prime d’habillement ? Une telle opposition hébétée mérite-t-elle la confiance du peuple ?

Le temps use le mensonge et polit la vérité (Goethe)

 

Somita KEITA

Dravéla Rue 364 Porte 150

E-mail : [email protected]

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4 COMMENTAIRES

  1. IL EST KEITA IL VEUT SA PART DU GATEAU MALIBA
    SINON IL N’A RIEN DIT
    LE MIEUX SERAIT SERAIT DE LA FERMER AU LIEU DE DIRE DU N’IMPORTE POUR NE PAS ENVENIMER UNE SITUATION QUI N’EST PAS BONNE.

  2. Un très bon article dans sa forme mais vide de contenu au lieu de s’ appendre aux organisations internationaux demander plutôt à tes dirigeants de réduire leurs trains de vie pour le bien être d’ une population qui meurent de fin…

  3. Dans sa plaidoirie pro regime IBK le camarade Sominta aurait gagne en plus de clarte s’il s’etait limite a traiter uniquement le titre de son article a savoir”Le Mali face au PTF : Les raisons de l’acharnement du FMI contre IBK…”.Malheureusement dans sa fougue, emporte par son esprit partisan,il a accuse des organisations internationales,les partis politiques de l’opposition ect.. dont le comportement vis a vis du Mali, a plus forte raison a l’endroit d’un regime qui est suppose le servir, n’a rien d’acharnement!En effet s’agissant du FMI ,c’est L’ETAT DU MALI QUI A DEMANDE SON AIDE BIEN AVANT CE REGIME .Le FMI lui a servi de garant pour avoir des credits aupres de certains etats et d’organisations internationales.Il est normal qu’il veille a la bonne gestion de ce pret selon les clauses du contrat pour que l’organisme preteur puisse recuperer son argent.OU EST L’ARCHARNEMENT?L’opposition au Mali en veillant a bonne gestion du patrimoine malien, est pleinement dans role,sauf si mr Somita ne veut pas d’opposition au Mali,il est donc en contradiction avec la majorite des maliens[ des 15 millions de maliens et non des 78o/o du 4 sept 2013]!Quant au cas de la Chine que tu presentes comme un samaritain elle n’a pas suggere la cogestion mais les travailleurs dans les entreprises ou c’etait possible et si la chine y trouvait son interet et avec l’accord de l’etat malien.Ou je suis d’accord avec mr Somita les dirigeants successifs du Mali doivent faire attention a pas trop endette leMali.Seul leMali merite d’etre defendu avec PASSION et non un regime!!

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