Enlevée depuis le 16 septembre 2024 à Ouagadougou : Les proches de Mme Bagayogo Yasmine Bassolé inquiets mais gardent espoir

L'attente, L'angoisse, l'inquiétude sont de nos jours le quotidien des parents, amis, proches et collaborateurs de Mme Bagayoko Yasmine Bassolé, la fille de l'ancien ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé (médiateur dans la crise malienne des années 2012), enlevée devant ses enfants par des hommes cagoulés à la sortie d'une hospitalisation.

5 Sep 2025 - 02:46
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Enlevée depuis le 16 septembre 2024 à Ouagadougou : Les proches de Mme Bagayogo Yasmine  Bassolé inquiets mais gardent espoir

Cette mère de famille, juriste à la Commission de l'Uémoa va boucler le 16 septembre 2025 une année de disparition sans que son mari, ses deux enfants âgées de 5 à 8 ans et ses parents ne savent rien de l'identité des auteurs de son enlèvement, le motif, ou le lieu de détention. C'est pourquoi ses proches ont saisi le samedi 30 août, Journée internationale des personnes victimes de disparition forcée, pour alerter l'opinion sur le cas Mme Bagayogo Yasmine Bassolé.

ui a enlevé Mme Bagayogo Yasmine Bassolé ? Pour quel motif ? Voilà deux questions qui sont restées sans réponses depuis près de 12 mois. Alors jusqu'à quand l'omerta autour de la disparition de Yasmine va perdurer ? Mystère et boule de gomme.

Cependant, du côté de ses plus proches parents et collaborateurs pas de place ni à l'oubli encore moins à la résignation face à cet enlèvement. S'agit-il d'une disparition forcée qui est définie par les organisations internationales dont l'ONU comme : "l'arrestation, la détention, l'enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté, commise par des agents de l'Etat ou par des personnes ou groupes agissant avec l'autorisation, l'appui ou l'acquiescement de l'Etat, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la divulgation du sort de la personne disparue ou de son lieu de détention. En d'autres termes, il s'agit de la disparition d'une personne dont l'État nie la responsabilité ou refuse de révéler son sort".

S'agissant du  cas de Mme Bagayogo, il est utile de rappeler que son enlèvement est intervenue quelques jours avant une déclaration du ministre burkinabè de la Sécurité le 23 septembre 2024 dont un extrait suit : "Ainsi pour préserver leurs familles et leurs proches de toutes représailles des populations contre eux, ils ont décidé que chacun d'entre eux exfiltre sa famille et ses proches avant le début de leur opération".

En effet, ladite déclaration évoquait que les autorités avaient déjoué une tentative de déstabilisation du pays, orchestrée par des Burkinabè (14 personnes) résidant à l'étranger parmi lesquels figurait le nom de son père.

Faut-il faire une relation de cause à effet entre cette déclaration et l'enlèvement de Yasmine ?

D'autres personnes ont déjà eu à faire des liens entre cet enlèvement et une vidéo du 26 août 2024 d'un  l'activiste très connu au Burkina-Faso et dans la sous-région disait ceci : "Même si ces gens (parlant des supposés ennemis du pays) ne sont pas là, il faut vraiment forcer leur famille à les pousser à rentrer dans les rangs… la chose que nous vivons aujourd'hui est plus importante que leur misérable vie ainsi que celle de toute leur famille".

En tout cas, ses parents n'écartent aucune piste mais n'incrimine personne. "Pour nous, le plus important, c'est de retrouver notre parent et pour cela nous avons besoin non seulement du concours des autorités burkinabés garantes de la sécurité des personnes et de leurs biens sur l'étendue du territoire national mais aussi des autorités maliennes car, Yasmine, mariée à un Malien peut être comme une des nôtres.

C'est pourquoi, nous réitérons notre demande au général d'armée Assimi Goïta, chef de l'Etat du Mali, président de la Confédération de l'AES d'user de tout son poids auprès de son homologue du Burkina Faso le capitaine Ibrahim Traoré d'accélérer les démarches afin que Yasmine soit retrouvée et quelle puisse regagner sa famille, son service", nous a confié un de ses proches parents à Bamako.

D'après lui, les deux enfants de 4 à 7 ans au moment des faits vivent toujours sous un traumatisme indescriptible.

"Papa, est-ce que ça t'a déjà traversé l'esprit que maman ne revienne plus ? venant de sa fille a été pour le moment, l'une des questions les plus dures à répondre", a confié la même source.

En somme malgré ces douze longs mois de disparition, les parents de Yasmine même s'ils sont inquiets gardent toujours l'espoir de la retrouver et ont saisi ce 30 août, Journée internationale des personnes victimes de disparition forcée, pour alerter l'opinion pour qu'elle ne tombe pas dans l'oubli.

            Amadou Coulibaly

    Correspondance particulière

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