« Une nouvelle géographie de la croissance est en train de se dessiner dans le monde » selon Jean Ping

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La cinquième réunion conjointe de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférences des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique s’est ouverture ce matin à Addis Abeba dans la capitale éthiopienne sous la présidence de Meles Zenawi, premier ministre d’Ethiopie.

La cinquième réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique a pour thème « Libérer le potentiel de l’Afrique en tant que pôle de la croissance mondiale ».

Une cinquantaine de ministres des finances et planning des pays de la CEA et de L’UA, ainsi qu’une quinzaine de gouverneurs de banques centrales prennent part à la rencontre.

Plusieurs études et rapports d’institutions comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et le McKinsey Global Institute ont souligné le potentiel de l’Afrique en tant que pôle de la croissance mondiale en raison de ses ressources humaines et naturelles et de sa transition démographique, entre autres.

Selon plusieurs études, les économies des pays d’Afrique ont surmonté la crise mondiale relativement bien et ont même amorcé une reprise en 2010. Toutefois, les récents événements politiques en Afrique du Nord et les prix élevés des produits alimentaires et pétroliers auront vraisemblablement pour effet de ralentir la croissance du continent à 3,7 % en 2011. Pour l’année en cours, l’Afrique subsaharienne va croître plus rapidement que l’Afrique du Nord. Par ailleurs, le nouveau rapport prévoit une reprise à 5,8 % en 2012.

Ainsi l’économie de l’Afrique a bénéficié, malgré la crise financière en Europe,  d’une croissance stable et continue, ce qui est attribué par des analystes à divers facteurs, dont l’amélioration de l’environnement économique global et de la situation de sécurité sur le continent, la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, ainsi que la modification de la politique économique des pays africains.

Selon les statistiques publiés par le Fonds monétaire mondial ( FMI), entre 1995 et 2003, l’économie de l’Afrique s’est redressée à une vitesse moyenne ou basse, avec un taux de croissance annuelle de 3,5%. En 2004, le taux était passé à 5,3% et a atteint 5,4% en 2005.

D’après le dernier rapport du FMI sur l’économie mondiale, l’économie africaine maintiendra le taux de l’année dernière, mais connaîtra une progression de 5,9% l’année prochaine.  Le rapport estime que l’Afrique subsaharienne entre dans la période la plus dynamique du point de vue économique depuis les années 1970, avec un taux de croissance estimé à 5,2% cette année et à 6,3% l’an prochain. Cependant les économies africaines restent confrontées à de nombreux défis liées qui le rendent vulnérable. L’objectif donc de la présente rencontre est de contribuer à cerner avec précision les opportunités, les contraintes et les orientations stratégiques qui se présentent à l’Afrique et à ses partenaires dans leurs efforts visant à accélérer la croissance économique afin de réduire la pauvreté et de mettre le continent sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire, a expliqué le secrétaire exécutif de la CEA, Abdoulie Janneh.

Même si de faibles niveaux d’investissement constituent un facteur pertinent qui explique la plus lente croissance enregistrée en Afrique, c’est au niveau de la croissance de la productivité que la performance en matière de croissance du continent se distingue plus nettement de celle du reste du monde, a expliqué Jean Ping, président de la Commission de l’UA.

Les économies africaines sont sorties du creux provoqué par la récession mondiale. En 2010, le taux de croissance moyen de l’Afrique s’est établi à 4.9 %, en progression par rapport aux 3.1 % de 2009.

« Une nouvelle géographie de la croissance est donc en train de se dessiner dans le monde et un consensus de plus en plus large se dégage sur le décollage économique que l’Afrique est sur le point d’opérer et sur le fait qu’elle pourrait devenir dans un proche avenir, la locomotive qui tirera la croissance mondiales » a indiqué Jean Ping. Selon lui, les pays africains devraient resserrer leurs liens transfrontaliers et renforcer leur intégration économique, afin de tirer pleinement les bénéfices des relations avec leurs partenaires traditionnels et les pays émergents, et ainsi favoriser leur croissance durable et inclusive.

GOODLUCK

 

Ecomonie : Mme  Ngozi Okono Iwiala, sera la canditate de l’Afrique au poste de président de la Banque mondiale

La ministre nigériane en charge de l’économie et des finances, Mme  Ngozi Okono Iwiala, sera la candidate de l’Afrique au poste de président de la Banque mondiale, l’annonce a été faite par le premier ministre éthiopien Meles Zenawi  lors de la 5ème réunion conjointe de la conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et le la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique pour l’Afrique (CEA) qui s’est ouverte aujourd’hui à Addis-Abebas dans la capitale éthiopienne.

L’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud ont annoncé vendredi leur soutien à la candidature de Ngozi-Okonjo Iweala, ministre des finances du Nigeria, à la présidence de la banque mondiale

La candidature de Ngozi Okonjo-Iweala a été proposée après une concertation entre le président Zuma d’Afrique du Sud et le président Goodluck Jonathan du Nigeria. “Elle a des qualifications éminentes et serait, je pense, un candidat de choix pour le continent africain, et bien au delà également” a déclaré le ministre sud-africain des finances Pravin Gordhan. Les trois pays africains soutenant Ngozi Okonjo-Iweala vont faire du lobbying en sa faveur auprès d’autres pays africains a ajouté Gordhan.

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1 commentaire

  1. Je ne crois pas que les taux de croissance indiques par les diverses
    Organisations techniques internationales soient significatifs pour deux raisons:1)La criossance mentionnee n’est pas porteuse de transformations structurelles et 2)Cette croissance n’est pas soutenue;des que le rythme d’exportations des matieres premieres brutes baisse, la croissance revient a son taux derisoire de depart.
    Nous avons remarque ce phenomene dans plusieurs pays africains exportateurs de minerai de fer ,tels que la Sierra-Leone ,le Liberia,
    etc.L’Afrique ne pourra etre un pole de developpement mondial que sous deux conditions:1)L’Afrique developpe son potentiel hydroelectrique extraordinaire;2)L’Afrique s’applique a la valorisation de ses ressources naturelles sur place ,exporte les demi produits intermediaires dans le monde et entre de plein pied dans l’industrialisation.Comme les deux Institutions Africaines ,la CEA et
    l’UA ont arrete brusquement leur programme de developpement industriel sous l’initiative de leurs deux leaders :Jean Ping et Abdoulie Janneh,on ne sait pas quelle strategie mysterieuse va faire de l’Afrique un pole mondial de croissance economique.

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