Conférence des pays en développement sans littoral à Turkménistan : L’AES a fait entendre sa voix

Présent dans la capitale du Turkménistan, Awaza, dans le cadre de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral (PDSL), le Premier ministre de la Transition, General de Division Abdoulaye Maiga, à cette tribune en tant que représentant des pays de l’AES a appelé à renforcer la coopération entre les pays de transit et les pays sans littoral pour développer des stratégies intégrées plus pertinentes, permettant de mieux s’intégrer dans l’économie mondiale.
Cette rencontre internationale, organisée sous l’égide des Nations unies, vise à renforcer la coopération entre les 32 pays enclavés du monde et leurs partenaires pour surmonter les défis liés à leur position géographique. Placée sous le thème « Coopération régionale pour un développement durable », cette conférence a réuni des chefs d’État, des Premiers ministres, des ministres ainsi que des représentants d’organisations internationales, régionales et financières. Elle a constitué une plateforme de dialogue stratégique en vue d’adopter un nouveau programme d’action décennal destiné à stimuler la croissance économique des pays sans accès direct à la mer. Les trois pays de l’AES, tous des pays sans littoral, ont été représentés par le Premier ministre du Mali, General Abdoulaye Maiga.
Dans son discours, le PM Maiga, a au nom des États de l’AES, indiqué que la Confédération des États du Sahel, entourée de 11 pays voisins côtiers, couvre une superficie d’environ 2.800.000 kilomètres carrés et compte environ 75 millions d’habitants majoritairement jeunes. Qu’elle est riche de ses terres fertiles, de ses cours d’eau, de ses sources d’énergie et qui constitue l’un des plus grands réservoirs en ressources minières du monde. Et de préciser que toutefois, ces trois États de l’hinterland, cumulent, bien malgré eux, une grande partie des défis communs aux pays en développement sans littoral, tels que les coûts élevés des transports et les délais d’acheminement allongés. Qu’en dépit de ces difficultés, ces pays ont été victimes, ces dernières années, sous des prétextes politiques fallacieux, de la violation de leur droit à l’accès à la mer.
« Ce droit pourtant consacré, par plusieurs textes, comme la Convention de Bay, ainsi que la Convention de 1965 relative au commerce de transit des États sans littoral, nécessite d’être respecté et sa violation mérite une condamnation ferme des Nations Unies »,a-t-il ajouté. Et le Premier ministre Maïga n’a pas manqué de remercier la Guinée, la Mauritanie et le Togo pour avoir constamment maintenu la solidarité avec les pays de l’AES en gardant leurs frontières ouvertes.
Pour lui, la Confédération de l’AES attend du groupe des PDSL une solidarité agissante, y compris en veillant au respect et des principes internationaux. « Nous devons nous mobiliser chaque fois que des pays ou organisations ont recours à des blocus, des mesures coercitives unilatérales et autres sanctions illégales et illégitimes comme moyen d’enclavement, de pression politique et de déstabilisation contre les pays en développement sans littoral »,a-t-il soutenu. Et de poursuivre que le Sahel reste une terre d’opportunités et non pas une région de crises comme s’échine à le dépeindre une catégorie d’opinions. Et que dans cette perspective, la Confédération de l’AES est disposée à coopérer avec l’ensemble des partenaires, dans un cadre équilibré et gagnant-gagnant, sous réserve du respect des principes simples et évidents comme le respect de la souveraineté de leurs États, le respect de leurs choix stratégiques et la prise en compte des intérêts vitaux de leurs populations.
Adama Tounkara
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