Le ministre de l’Industrie, des investissements et du commerce au Moulin moderne du Mali (M3 Sa) : \”Le sucre, le riz, la farine, l’huile, le lait ne vont pas manquer durant le Ramadan\” dixit Modibo Kéïta, PDG de GDCM

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Outre la visite des usines de Sukala – Sa, le séjour à Ségou du ministre  de l’Industrie, des investissements et du commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba, a été l’occasion pour celle-ci de se rendre au Moulin Moderne du Mali (M3 Sa) dont le PDG est Modibo Kéïta de GDCM, l’une des plus grandes sociétés d’importation des produits alimentaires au Mali. Modibo Kéïta a profité de cette opportunité pour donner des assurances à la délégation que les produits alimentaires tels le sucre, le riz, la farine, le lait, la boisson ne vont pas manquer durant le mois sacré de Ramadan et que les prix ne connaitront pas une flambée.

Le Moulin Moderne du Mali (M3 Sa) inauguré le 31 juillet 2009 par le Chef de l’Etat, fait partie des trois Moulins qui produisent de la farine au Mali. En venant dans cette unité, la ministre Mme Sangaré Niamoto Ba voulait s’assurer qu’il y a assez de farine pour couvrir le mois de carême. Faut-il souligner que la farine produite ici est utilisée dans la production du pain qui occupe de plus en plus une place importante dans les habitudes alimentaires de consommation des Maliens.  Mme la ministre et sa délégation comprenant des membres de son Cabinet, des services techniques rattachés et des autorités locales ont visité les différents compartiments de l’usine. C’était en compagnie du PDG, Modibo Kéïta et des cadres de l’unité.  Le M3-Sa possède une capacité journalière de production de 180 tonnes pour l’unité de minoterie et 240 tonnes pour l’unité de l’aliment-bétail. Tout le travail qui est réalisé à ce niveau pour obtenir une farine de qualité a été expliqué à la délégation. Un peu plus de  deux ans après sa mise en fonction, le Moulin Moderne du Mali se porte bien et son promoteur s’est même engagé à étendre sa production à d’autres produits alimentaires. Ainsi, un complexe est en chantier comportant trois lignes de production  (sucrerie, biscuiterie et tomaterie) dont le démarrage est prévu pour le mois d’octobre de cette année.

Production en hausse

L’unité a aussi une rizerie en réhabilitation et qui sera entièrement automatisée. Le Moulin emploie 150 salariés permanents et 60 journaliers.  Au passage de la délégation, l’unité avait un stock de 6 250 tonnes de blé et 17 500 tonnes en cours d’acheminement. Il y avait 1 230 tonnes de farine finie  et 350 tonnes en cours de livraison. Malgré une difficulté d’approvisionnement en matière première à cause de la crise ivoirienne, en début d’année, l’unité a pu maintenir la production  à un niveau raisonnable. Depuis le mois juin, le Moulin voit en hausse son niveau de production. 

Très comblé par cette visite, le PDG de GDCM de relecer : "Cette visite nous réconforte. On va prendre toutes les dispositions pour que le riz et le sucre qui sont des produits les plus demandés soient sur le marché à un prix abordable. Car nous sommes tous des Maliens et nous avons un devoir d’assumer notre part de patriotisme. Nous avons plus de 150 camions disponibles pour faire la rotation et amener le maximum de produits. On a une grande capacité d’approvisionnement. Pour le prix, il y aura toujours de petits décalages, mais il y a suffisamment de produits pour que le prix ne subisse pas une augmentation. Le gouvernement nous a demandé un prix marmite de 600 FCFA le kilo du sucre. La tonne du sucre,  on la cède à 550 000 FCFA, donc les détaillants doivent la livrer  à 600 F aux consommateurs. On envisage d’autres unités de farine dans d’autres régions. On a aussi décidé de profiter de la forte demande de biscuits qui sont actuellement importés. On travaille dans l’huile avec SANIA. Le sucre, le riz, les boissons, in challah, seront disponibles durant le mois de Ramadan".

 De quoi rassurer la ministre, qui n’a pas aussi caché sa grande satisfaction de voir un commerçant devenu aussi industriel : " Je suis comblé à double titre au terme de cette visite. D’abord par l’assurance donnée par rapport à la farine, en suite par un commerçant qui a décidé de s’engager dans l’industrie. En effet, j’ai connu des grands commerçants dans le passé, maintenant les enfants de ces commerçants purs et durs ont décidé de s’investir dans l’industrie. Modibo a commencé par le commerce, mais il vient de créer un Moulin qui va nous permettre de réduire notre facture de farine, puis il l’étend à d’autres unités, donc c’est un projet intégré. La bonne nouvelle est que la nouvelle unité sera dirigée par une femme. Modibo Kéïta doit être aujourd’hui une référence pour les jeunes. Je demande surtout aux jeunes commerçants de s’investir dans l’industrie, à côté du commerce " a-t-elle conclu.   

Youssouf CAMARA

 *Envoyé spécial

 

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