Révision constitutionnelle- fin de course, ‘’boli banna’’

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Les leaders religieux (avec les patriarches et les chefs de quartiers de Bamako) comprenant Imam Mahmoud Dicko, Ousmane Madane Cherif Haïdara, Macky Bâ et tous les ténors des différentes tendances de l’Islam au Mali, ont rencontré le Président IBK le samedi 18 août 2017, pour lui dire de reporter son projet de révision constitutionnelle. Et cela jusqu’à ce que la situation se calme.

C’est un coup d’arrêt, un frein au projet de révision constitutionnelle ; en tout cas dans sa forme actuelle, qui aura été rejetée par presque tout le monde, sauf les autorités au pouvoir, elles-mêmes, qui la défendent sans jamais convaincre personne.Ce même samedi, les ténors de la CMA, comprenant Bilal Ag Achérif, Sidi Brahim Sidatti, Mohamed Ould Mahmoud, Ilad Ag Mohamed et Almou Ag Mohamed, étaient devant la presse à l’hôtel Azalaï El Farouk (Kimpesky) pour dénoncer ce projet de révision constitutionnelle, qui ne prend pas en compte, certaines dispositions innovantes de l’accord de la paix et de la Réconciliation nationale, ont-ils indiqué. Ce projet de constitution n’est donc pas celui qu’ils attendaient.

Ainsi, pousse-pousse s’arrête au mur. Le processus de révision constitutionnelle, engagé par le gouvernement ne sera plus conduit jusqu’à son terme. Le président de la République va enfin entendre la voix de son peuple, qui s’est diversement exprimé pour rejeter ce projet et demander que toute révision constitutionnelle soit faite dans le respect de la constitution, et après des concertations garantissant un large consensus.

Regroupés ou individuellement, des organisations de la société civile et des partis politiques ont indiqué leur refus: « Antè, A Banna-Touche pas ma constitution »« Trop c’est trop »… Mais, ils ont été confrontés à un mur de refus du Président IBK, qui n’a montré la moindre concession, que l’ouverture tardive de demi-consultations. Ces consultations qui arrivent pour constater que le projet est un mort-né.

Et depuis cette rencontre historique avec les leaders religieux, on peut dire sans risque de se tromper, que le Président IBK, va

surseoir à son projet de révision constitutionnelle mal emmanché. Oui, le Président IBK n’a plus le choix, car c’est lui qui leur a dit à l’entame de son mandat, « je peux me tromper ; dans ce cas, dites-le moi. Si vous ne me dites pas, je ne vous pardonnerai pas (devant Dieu)». Ainsi les leaders musulmans viennent d’accomplir un devoir religieux, de tenir le langage de vérité au Président IBK. A bon entendeur, salut.

Daou

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9 COMMENTAIRES

  1. Si le président du Parena, Tièbilé Dramé pouvait arrêter de se cacher derrière la signature de B. Daou et s’assumer se serait encore meilleur. Un bon lecteur du journal “Le Républicain” reconnaît l’écriture de B. Daou de la sienne. La preuve, B. Daou signe toujours B. Daou, jamais Daou tout court. Les spécialistes disent que le style est la marque de fabrique d’un individu. Il en laisse toujours des traits de caractères qui le distinguent des autres. Et, l’on reconnaît aisément le caractère belliqueux de Tièbilé dans ces articles, signés de Daou.

  2. “Le président de la République va enfin entendre la voix de son peuple”

    Erreur Daou, grossière erreur!

    Zonkeba se fout complètement de la voix de son peuple, ainsi qu’il l”a très largement démontré jusqu’ici! En revanche, ce DEGONFLE notoire rampe devant les vieux charlatans religieux d’une part, et tremble de trouille devant les rebelles d’autre part!

    Ce sont UNIQUEMENT ces voix-là que Zonkeba a “entendu”!
    Aucune autre, et surtout pas celle du peuple dont il se fout complètement depuis son accession sur le trône!

  3. IBK est confus, il dit qu’il faut que la Constitution soit réviser parce que l’accord de paix issu du processus d’Alger le recommande. Les rebelles de la CMA disent que le projet de révision ne prend pas en compte certaines dispositions innovantes de l’accord de la paix et de la Réconciliation nationale. Ce projet de constitution n’est donc pas celui qu’ils attendaient. C’est la honte pour un président de la République. IBK laisse tomber, tu es seul dans cette affaire de révision. C’est un vrai camouflet de la part des rebelles de la CMA.

    • MANINKA
      “IBK est confus”

      Confus????

      Moi, au contraire, je le trouve parfaitement fidèle à lui-même: Depuis ses tous 1ers jours au pouvoir, il n’a jamais cessé de se coucher et ramper devant les enturbannés touareg dont il a une trouille bleue!

      Il les a d’abord massivement libérés, il a ensuite fait lever les mandats d’arrêt qui pesaient sur eux, il a ensuite serré publiquement sur son coeur le criminel Djéry Maiga (en se disant d’ailleurs “ivre de bonheur”!), etc etc etc.

      Bref: IBK tremble de peur devant les Touareg qu’il n’osera jamais affronter, ni même simplement défier!

      Ici, il a suffi que tous les “Ag machin” disent leur désaccord sur la révision constitutionnelle, pour que “l’homme-à-poigne-qu’on-ne-trimbale-pas” (LOL) fasse ce qu’il a toujours fait face à eux, à savoir: SE DEGONFLER!

      C’est en ce sens que j’affirme que non seulement il n’est pas “confus”, mais qu’il est au contraire parfaitement en phase avec lui-même.

  4. IBK est obligé de surseoir à son projet de révision constitutionnelle parce que personne n’en veut finalement. C’est tout simplement une violation de notre Constitution du 25 février 1992. Le Président IBK n’a plus le choix, car c’est lui qui a dit aux leaders religieux à l’entame de son mandat, en ces termes : « je peux me tromper ; dans ce cas, dites-le moi. Si vous ne me dites pas, je ne vous pardonnerai pas (devant Dieu)» Les leaders religieux ont parlé à IBK et il a bien compris. Il s’agit du retrait pur et simple dudit projet de révision dès demain 15 Août.

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