Enseignement supérieur : La fin d’une époque ?

2 Août 2011 - 00:00
2 Août 2011 - 00:00
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Conformément à la décision du Conseil des ministres du 14 juillet dernier, toutes les facultés, les grandes écoles et les  résidences universitaires ont été fermées depuis le 31 juillet dernier pour deux mois afin «  d’offrir de meilleures conditions de travail et de vie à la rentrée universitaire 2011-2012 ». Pour les autorités, c’est la fin d’une longue et pénible époque  traversée par l’école malienne. C’est au moins le souhait tous les Maliens qui continuent quand même de la détermination des autorités à mettre fin à la dérive dans nos centres scolaires.

 La fermeture décidée des facultés, grandes écoles et résidences universitaires décidée le 14 juillet par le conseil des ministres est effective depuis le 31 juillet dernier. Il s’agit là d’une occasion unique pour les autorités  d’offrir de meilleures conditions de travail et de vie à la rentrée universitaire 2011-2012 et de relancer notre enseignement supérieur en panne depuis plusieurs années. C’est donc la fin d’une époque, tout au moins pour les responsables syndicaux des élèves et étudiants dont les illusions ont commencé à s’envoler depuis le weekend dernier. Avec les nouvelles mesures prises par les autorités,   la gestion des internats leur est retirée, donc une perte des dizaines de millions de FCFA. Une manière très radicale d’étouffer l’AEEM dont les enjeux principaux jusqu’ici étaient surtout pécuniaires  à travers les recettes découlant de la gestion des résidences universitaires des facultés et grandes écoles comme la FAST, à l’IUG, à l’IPR et à la FMPOS. Pour le comité de la FAST justement, la perte est évaluée à plus de 30 millions de FCFA quand on sait qu’avec 3000 locataires pour une capacité prévue de 650 étudiants avec des frais individuel de logement  10.000 FCFA par an.  La gestion des internas universitaire sera désormais confiée au Centre national des œuvres universitaires (CENOU)  qui n’est non plus exempt de tout reproche quand révélé par les rapports des contrôleurs et du bureau du Vérificateur général.

La nouvelle ère devra se traduire aussi par la scission en quatre universités de l’Université de Bamako Toujours à partir de la rentrée scolaire prochaine. Cette scission va garantir une large autonomie aux facultés et permettre de résoudre le déficit d’enseignants et la pléthore plus de 80 000 étudiants avec des  facultés comptent individuellement plus de 20 000 étudiants. Le ratio est d’un enseignant pour 100 étudiants pour une norme d’un enseignant pour 20 étudiants. À la rentrée 2011-2012, avec l’arrivée de nouveaux bacheliers, on comptera près de 100 000 étudiants à Bamako. Les nouvelles équipes rectorales seront constituées sur la base d’un appel à candidature. Les personnes retenues bénéficieront d’une formation à la gouvernance et un dispositif numérique sera mis en place pour la gestion des facultés. Le renouveau  prévoit enfin des actions concrètes en faveur de la recherche mais également de l’enseignement supérieur public et privé. L’ouverture de l’Université est prévue pour octobre-novembre 2011.

AKM

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