Fermeture des structures de l’enseignement supérieur : Le Ministre Siby à l’écoute du CPE
Dans le cadre de la préparation du terrain pour une meilleure rentrée à l’enseignement supérieur, le Ministère de tutelle a rencontré le Cadre Partenarial de l’Education (CPE). C’était le lundi, 25 juillet 2011 dans les locaux du Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales.
Faut-il le rappeler, depuis l’avènement de la 3ème République, le système d’enseignement supérieur de notre pays connaît d’énormes difficultés liées en bonne partie aux effectifs pléthoriques avec des filières de formation à dominante littéraires et aux faibles capacités d’encadrement du personnel enseignant et de gestion du personnel administratif. Cela a été aggravé par le délabrement des campus et la recrudescence des violences dans les résidences universitaires.
En vue de remettre de l’ordre dans l’enseignement supérieur, le Gouvernement a décidé de fermer toutes les structures de l’enseignement supérieur. Ainsi, pour mettre à profit cette période de fermeture, le Ministère en charge de la question veut passer la vitesse supérieure. C’est dans cette optique que le Cabinet du Ministère de l’Enseignement Supérieur, conduit par son Secrétaire Général, a rencontré les responsables du Cadre Partenarial de l’Education pour échanger sur les mesures préconisées pour la réussite de la rentrée 2011-2012.
Dans son discours introductif, le Secrétaire Général de l’enseignement supérieur a fait un bref rappel des maux qui minent le système actuel. Il s’agit, entre autres, de la tenue des examens dans des conditions non réglementaires, du délabrement des campus avec son corolaire de plomberie hors norme et des grèves alternatives des syndicats d’enseignement et de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali. Selon lui, le Mali n’a pas d’Université digne du nom, car l’effectif de notre université est quatre fois supérieur aux normes et le ratio est nettement inférieur aux normes (un enseignant pour 100 étudiants au lieu d’un enseignant pour 20 étudiants).
Un plan d’action d’urgence de cinq mois est prévu pour endiguer le fléau. Le Ministère envisage, entre autres, de transférer la gestion des résidences au Centre National des Œuvres Universitaires, de poursuivre la location des résidences privées pour abriter les étudiants, de finaliser et mettre en œuvre le plan d’action de sécurité et de salubrité sur les campus, de scinder l’Université de Bamako en quatre nouvelles entités. A cela, s’ajoutent le renforcement des capacités d’encadrement et de gestion des structures d’enseignement, la relecture des statuts des enseignants et chercheurs ainsi que la communication au tour des dispositions envisagées.
Les responsables du Cadre Partenarial de l’Education ont tous apprécié cette décision Gouvernementale, avant de proposer au Ministère de tutelle de revoir les critères d’octroie des bourses aux étudiants. Car, expliquent-t-ils, 60% du budget de l’enseignement supérieur est investi dans l’allocution des bourses. Au terme des échanges, les deux parties se sont engagées à conjuguer les efforts pour que la rentrée prochaine soit une véritable réussite.
Oumar KONATE
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