L’épicentre d’un bordel s’embrase sur la route de Guinée

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    Les habitants d’Aci 2000 et Djicoroni Para ne s’étaient pas encore remis de la catastrophe de la veille qu’un second incendie se déclare, Mercredi 12 Février 2014, au même endroit, sur la route qu’emprunte, au moins deux fois par jour, le président de la République.

     


    Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Mais, tous les curieux des deux quartiers déplorent l’impuissance des sapeurs-pompiers devant une braise ardente  à 50 m d’une station d’essence (en flammes Mardi, 28 Janvier 2014, aux environs de 17 h), entre la Guinée Placi et le marché Djicoroni Para.
    Par la négligence d’une gargotière, une menuiserie prend feu aux environs de 19 h. Chaque soir, la bonne dame brûle ses ordures derrière l’atelier. A peine qu’elle tourne le dos, ce soir-là, le vent s’en mêle et repend la braise sur la palissade de l’atelier. A son tour, la menuiserie embrase celui du vulcanisateur où s’enflamment une centaine de pneus et contamine un cafeteria. Alors, le feu se propage dans un bordel indescriptible. C’est la panique générale, le sauve-qui-peut.
    Les secours arrivent avec beaucoup de retard sur le lieu du sinistre, notamment les sapeurs-pompiers qui, avec peu de moyen humain et matériel, mirent plus de deux heures pour circonscrire l’incendie faute de disposer de suffisamment d’eau. Ils n’avaient que deux petits camions citernes qui effectuèrent cinq rotation pour se ravitailler en eau. Pendant ce temps, le feu prend des proportions inquiétantes, des bouteilles de gaz explosent.
    Les policiers du 14e Arrondissement avaient du mal à contenir une foule de curieux ou empêcher les bonnes volontés d’aider, voire embrouiller les soldats du feu. Il a fallu un impressionnant détachement de gendarmes de la brigade territoriale de Bamako Coura, armés jusqu’aux dents, pour évacuer et sécuriser le lieu du sinistre. Ce qui permit aux sapeurs-pompiers de venir à bout du feu.
    Le député Thiam était sur place pour constater les dégâts. Il a également remarqué un bordel calciné et ses environs immédiats qui regorgent de garages de toutes sortes, de clandos. Ici, il y a un trafic intense de tout ce qui est des plus illicites : drogue, alcool, prostitution, etc.
    Pour la deuxième fois, le feu s’y déclare sans faire de victime. Oui ! Monsieur le maire de la Commune IV, jamais deux sans trois. Il est temps d’agir. Il reste à dire que dès le lendemain de la catastrophe, ce bordel a repris forme en face du Point d’accueil de l’Energie du mali sis à Djicoroni Para.
    Mister NO

    Une étincelle à Koulouba

    Il n’y a pas le feu sur la colline du pouvoir. Mais… Le jour où, une feuille de papier prend feu dans le bureau le plus feutré du palais de Koulouba, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, alias IBK, apprendra à ses dépens qu’un programme spécial pour les maîtres du feu doit figurer en bonne place dans son sésame. Ce jour-là, que Dieu l’en garde, sa première réaction consiste à composer instinctivement, ipso facto, le numéro 18. Après avoir bien sûr criaillé : «Au feu ! Au feu ! Au feu !
    Ce jour-là où cette nuit-là, personne ne le souhaite, IBK mesurera, pour toujours, à sa juste valeur, l’importance et la puissance du feu, mais surtout l’utilité incontournable des maîtres du feu.
    Ces hommes dits de mille, comme les soldats, les gendarmes et les policiers abattent un travail remarquable, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. D’ailleurs, ils ne vivent que pour sauver ou périr.
    Faut-il encore rappeler au tout nouveau troisième président de la République du Mali, l’élu de tous les Maliens, aimé et chéri, jusqu’à ce jour, même par ses adversaires les plus loquaces –ils le font in peto- que c’est aux soldats du feu que s’adresse le gandjiboro en détresse lorsqu’un incendie ravage à son passage sa bourgade.
    Personne ne les remarque lorsqu’ils n’interviennent pas dans le cadre de leur mission des plus impossibles. Mais, pour un maboule, ils sortent de leur réserve. Ils grimpent à leurs risques et périls jusqu’au cime des arbres pour ramener sur terre un homme singe qui a perdu la boule. Il descendent dans les puits les plus profonds pour récupérer un semblable.
    Pour de bon, le président de la République démocratique et indépendante du Mali doit retenir que les hommes de mille, en occurrence les sapeurs-pompiers, parcourent de très longues distances inlassablement  à travers les labyrinthes nébuleux et dangereux du Mali pour apporter aide et assistance aux personnes entre la vie et la mort. Si ce n’est pas pour mettre hors d’état de nuire un cobra, un mamba noir ou un serpent à sonnettes. Même pour ramasser sur la voie publique un corps sans vie en état de décomposition avancée, à l’ odeur pestilentielle à mille lieues à la ronde, le commun des citoyens appelle les sapeurs-pompiers.
    Ces hommes dits de mille passent souvent au peigne fin, à la loupe, les profondeurs du Fleuve rouge dans ses parties les plus troubles pour ramener à la berge, tantôt un macchabé, tantôt un rescapé. Qui fait mieux que les hommes de mille ?
    En ville, comme en campagne, les infatigables hommes grenouilles du Mali sillonnent routes et sentiers, grimpent et nagent pour sauver ou périr.
    Président –entre vous et les Maliens- savez-vous combien de sapeurs-pompiers ont rendu leur âme à Dieu au fond d’un puits, dans le Fleuve Djoliba, sur les routes… dans le cadre de leur noble mission ? Non ! IBK, vous l’ignorez ! Et, c’est votre topo.
    Président, il faut  retenir une fois pour toujours : «Les policiers,  les gendarmes, les soldats, les agents des eaux et forêts, les homes de tenues en somme, appellent les sapeurs-pompiers pour circonscrire un incendie dans leur caserne.
    IBK, vous ignorez ce pourquoi une caserne de sapeurs-pompiers ne prend jamais feu. Ce jour arrivera sans doute pour vous faire comprendre que les hommes de mille maîtrisent parfaitement le feu. Mais, ils ne disposent d’aucun moyen pour y faire face. C’est arrivé sur votre chemin le 12 Février 2014 aux environs de 18 h 45.
    IBK, lorsque les combats font rage –c’est le cas actuellement au Nord du Mali- lorsque le feu réduit en cendres tout sur son passage à la frontière, les soldats du feu sont toujours présents pour sauver ou périr au moment où les bazoka, lance-missiles ou As 52 et autres armes de guerre redoutables crachent la mort à perte de vue.
    Ce n’est pas tout IBK. Parce que demain le journal Le Témoin sera plus long quant à la noble mission des hommes de mille.
    IBK, Les soldats du feu sont très fâchés.
    A bon entendeur salut !
    M. NO

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    3 COMMENTAIRES

    1. Mr le journaliste de grâce, cherche à bien connaître géographiquement ta capitale. Depuis quand ACI 2000 et Djicoronni para en plein ville de Bamako peuvent être considerés comme la route de la Guinée.

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