Pr. Baba Berthé, sur l’accord d’Alger : « Ce qui est pris à l’Etat et donné aux collectivités, n’est pas perdu pour le Mali»

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Le Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali (CERM) et l’ONG « Grain », en partenariat avec le ministère de la Refondation et des Relations entre les Institutions et la Fondation Frédrich Ebert ont organisé un colloque de deux jours le week-end dernier sur l’Accord issu du processus d’Alger pour la Paix et la Réconciliation au Mali. Lors de la clôture, le Pr. Baba Berthé a donné son point de vue sur ledit accord.

Le colloque a duré deux jours. Pour ce faire, les organisateurs ont mis en place 4 panels de réflexion conformément aux 4 thématiques de l’Accord à savoir : Politique-institutions, Défense-Sécuritaire, Développement et Réconciliation. Les 4 groupes ont mené des réflexions critiques et des amendements qui ont été  sanctionnés par une restitution en plénière et des recommandations.

Dans ses observations, le Pr. Baba Berthé, l’un des négociateurs de l’Accord côté gouvernement, a fait la genèse de  l’Accord tout en rappelant les difficultés avec lesquelles, ce document de refondation pour lui a été élaboré. « Ce n’est pas un accord de paix mais un accord pour la paix », a-t-il précisé avant de rappeler que « tout ce qui a été pris à l’Etat et donné aux collectivités n’est pas perdu pour le Mali. C’est le Mali qui gagne ». Pour dire que « l’Etat et les collectivités, restent tous les deux, le Mali », a rassuré M. Berthé. Aux dires de Baba Berthé, des lignes rouges ont été fixées lors des négociations à Alger, qui sont : L’unité, l’intégrité territoriale et la laïcité de l’Etat.

Les recommandations du colloque ont grandement mis l’accent sur une meilleure appropriation de l’Accord par la population malienne, qui pour les panélistes, ignore le contenu. Ensuite, il a été question de  déconstruire le mythe de séparation du Mali dont fut victime le document. Une idée soutenue par l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Plusieurs autres mesures de recommandation ont été faites dans le cadre de l’accélération des travaux déjà entamés dans la mise en œuvre, l’opérationnalisation des autorités intérimaires et des régions du Nord et la bonne communication autour des travaux.

Ont pris part à ce colloque de haut niveau, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, Aly Nouhoum Diallo, Moussadeck Bally, Christian Klatt de la Fondation Fredrich Ebert, le Pr. Baba Berthé, Cheick Sidi Diarra, des acteurs de la société civile, des représentants du gouvernement et des groupes signataires de l’Accord issu du processus d’Alger.

 

Koureichy Cissé

 

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