Face à la situation à Kidal: * Le PM Mara : la réponse c’est la guerre *Le Président IBK : la réponse c’est le dialogue

21 Mai 2014 - 06:31
21 Mai 2014 - 07:34
 27

Face à la situation à Kidal

Alors qu’il était encore à Kidal, le samedi 18 mai, le Premier ministre Moussa Mara déclarait « la République du Mali en guerre ». Pour lui c’est par des moyens militaires que la question de Kidal sera réglée définitivement, en apportant une riposte aux groupes armés qui ont transformé la visite du Premier ministre et sa délégation, en un bain de sang. Le président IBK a certes salué le « courage, le sang-froid, l’esprit patriotique et le sens élevé de l’Etat, du Premier ministre Moussa Mara, mais selon IBK, le Mali ne perdra jamais de vue une de ses valeurs cardinales, à savoir le respect de ses engagements. « Nous allons donc au dialogue, convaincus que nous sommes, que le salut passe impérativement par là ».     Suite aux déclarations de Moussa Mara, le discours du chef de l’Etat, le Président Ibrahim Boubacar Kéita était très attendue, au JT du 19 mai. Le président a déploré les développements tragiques que les mouvements armés ont tenu à donner à la visite du Premier ministre à Kidal, samedi 17 mai 2014. « Cette visite avait pour but d’apporter aux populations éprouvées de nos régions septentrionales, un message fort de paix, d’espoir et de solidarité », a indiqué le président IBK.     Contrairement à Tombouctou et Gao où le Premier ministre et une dizaine de ministres ont été chaleureusement accueillis, à Kidal, ils furent reçus sous des balles et des tirs à l’arme lourde de groupes armés. « Nous qualifions cela d’acte crapuleux et de lâche trahison de tous les engagements antérieurs, notamment ceux contenus dans les Accords de Ouagadougou ». Le président a précisé qu’il s’agit là ni plus ni moins, d’une déclaration objective de guerre à l’Etat du Mali. IBK a fait le serment, que ces crimes odieux ne resteront pas impunis. Ils sont morts en mission, dignes fils du Mali qui ne saurait jamais les oublier !     Le président IBK a salué le « courage, le sang-froid, l’esprit patriotique et le sens élevé de l’Etat, du Premier ministre Moussa Mara dont il justifie la visite à Kidal. « Suivant en cela mes instructions, et dans l’exercice de ses prérogatives, il s’y rendait pour écouter notre peuple, en prélude aux pourparlers dont les animateurs et les détails se mettent en place autour de l’ancien Premier ministre Modibo Kéita, aîné de valeur et de mérite », poursuit-il.     Pour ce qui nous concerne, indique-t-il, « nous ne faisons pas d’amalgame ; nous ne nous trompons pas d’analyse. Nous savons que, malgré les gesticulations de ces fauteurs de trouble et de guerre, la Région de Kidal compte majoritairement des Maliens qui n’aspirent qu’à la paix, au bien-être et à la considération dont notre politique-phare, la décentralisation poussée jusqu’à la régionalisation, est porteuse ». Plus jamais, une délégation de l’Etat ne sera prise à partie à Kidal. Je ne laisserai pas ces mouvements armés, certains qualifiés de terroristes, d’autres désignés de manière commode comme rebelles, mais tous, réunis et solidaires à nouveau, comme ils le furent lorsqu’ils perpétraient, ensemble, l’horreur d’Aguelhoc, mais tous, de connivence avec le narcotrafic international, je ne les laisserai pas, disais-je, continuer à faire la loi, ni à Kidal, ni dans une autre partie de notre territoire, a déclaré le président IBK.     Selon lui, le gouvernement du Mali jouera pleinement son rôle, et « les auteurs de ces prises d’otages et exécutions sommaires seront poursuivis devant les juridictions nationales et internationales ».   La souveraineté du Mali sur toute l’étendue de son territoire n’étant pas négociable, nos Forces de Défense et de Sécurité en reconstruction assumeront, totalement, les missions que la constitution malienne leur assigne et que les Maliens attendent d’elles, selon IBK. Toutefois, IBK n’a pas cédé à la tentation d’une déclaration de guerre. Il s’est démarqué de son Premier ministre Mara, qui est allé trop vite en besogne, en déclarant le Mali en guerre. Evidement, ce n’est pas le cas. Pour le Président IBK : « le Mali ne perdra jamais de vue une de ses valeurs cardinales, à savoir le respect de ses engagements. Nous allons donc au dialogue, convaincus que nous sommes, que le salut passe impérativement par là. Le salut si, bien entendu, toutes les parties, le gouvernement du Mali, la communauté internationale, les mouvements armés, s’acquittent de leurs engagements, chacune à son niveau de responsabilité. C’est à ce prix que sera capitalisé le formidable élan de solidarité internationale dont notre pays a bénéficié et pour laquelle je renouvelle la gratitude de toute la Nation. C’est à ce prix que peut prospérer le fragile processus de pacification et de réconciliation de notre pays », a indiqué le président de la République. Loin de son esprit d’aller en guerre, une conclusion empreinte de sagesse, « Vive la paix, pour que vive le Mali, un et indivisible ! » B. Daou  

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0