Session d’octobre du CNT : Les conseillers porteurs de dialogue pour la paix ?

L’aggravation de la crise sécuritaire incite certains observateurs à impliquer l’organe législatif dans une mission commando de pacification du pays.

13 Octobre 2025 - 10:03
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Session d’octobre du CNT : Les conseillers porteurs de dialogue pour la paix ?

Pour plusieurs analystes, le Mali s’enlise dans la crise sécuritaire, avec un risque prononcé de délitement du pays. Tant la pression que les groupes armés terroristes et leurs sponsors mettent sur le pays, prend des dimensions préoccupantes. Car, comment comprendre que presque toutes les routes du pays sont infestées par la menace d’attaques terroristes ? Et c’est cette menace qui a atteint l’approvisionnement du pays en hydrocarbures. Ce qui a fait que le président du Conseil national de Transition (CNT) a dénoncé, lors de l’ouverture de la session budgétaire en cours, le lundi 6 octobre dernier, la volonté d’asphyxier le pays, économiquement.

Cela montre que le Général Malick Diaw appréhende clairement l’objectif pernicieux des ennemis du pays. Dès lors, ne faut-il pas que le CNT s’autosaisisse d’une mission de bons offices, en vue d’aider à enterrer la hache de guerre ? Car, nul n’ignore que le combat contre les terroristes peut être sans issue. Ou, du moins qui peut gagner véritablement une guerre asymétrique ?

Ainsi, des voix ne cessent de s’élever pour que les hauts cadres de l’organe législatif de la Transition s’investissent dans des missions de négociations ou du moins d’écoute à l’endroit des chefs terroristes maliens.

Ceci, dans la mesure où le CNT est censé assumer des fonctions régaliennes de représentation de la Nation malienne. Il peut donc mettre à contribution ses ressources humaines issues de toutes les régions du pays, à prendre langue avec les représentants des terroristes, pour au moins baisser la tension contre l’Etat.

Car, il n’y a pas d’institution quand l’existence même de la patrie est menacée. Il urge que le chef de l’Etat et ses principaux collaborateurs, en particulier les Généraux Malick Diaw, Ismaël Wagué, le ministre de la Réconciliation, Modibo Koné des services de renseignements, actionnent tous les leviers du pouvoir, en vue d’appeler à baisser les armes… Une telle démarche peut amplifier et catalyser les timides prises de contact déjà nouées entre les terroristes et certains élus ou notabilités au niveau local.

Et définitive, avec l’ouverture de la session d’octobre de l’organe législatif provisoire, l’Etat malien doit se résoudre à tendre une perche aux « frères égarés ». Cela peut valablement passer par des canaux de relai du CNT, appuyé par des personnes ressources ou des leaders religieux engagés à sortir le pays du gouffre. Car, les meilleures guerres se gagnent autour de la table de pourparlers.

 

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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