Drissa K. Ouattara, député de Koutiala, à propos de la réforme constitutionnelle \"Je suis prêt à faire diffuser des cassettes d'information sur les ondes des radios pour appeler à voter oui lors du referendum\"

20 Sep 2011 - 00:00
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Ce vendredi 16 septembre 2011, nous avons rencontré le président de la section UDD de Koutiala et non moins député à l'assemblée Nationale, l'honorable Idrissa K. Ouattara, qui a bien voulu donner son point de vue sur la réforme constitutionnelle, projet si cher au président ATT.

L'Indépendant: Que pensez-vous du projet de réforme constitutionnelle qui est actuellement le sujet principal de discussion dans notre pays?

I. Ouattara : D'abord, permettez-moi de saluer toute la population de Koutiala. Vous savez, depuis que je suis à l'Assemblée nationale, il y a 4 ans, aucune loi n'a autant fait l'objet  d'attention et d'intérêt. Beaucoup de travaux ont été réalisés avant le vote, à commencer par les concertations qui ont permis d'écouter les associations, plus de 50 partis politiques et des personnalités à l'image de l'historien Bakary Kamian, les ex-premiers ministres du Mali et les ex-présidents de l'Assemblée nationale. Si président de la République savait qu'il ne pouvait pas organiser les élections et le referendum en si peu de temps, il n'allait pas s'engager dans ce processus. Donc, ATT sait ce qu'il fait et  ce qu'il faut faire. Je rappelle que le président ATT est bien placé pour organiser le referendum car il doit quitter le pouvoir dès le 8 juin 2011. Tout le monde sait que ce n'est pas pour en tirer profit. Personne n'aurait accepté qu'un président nouvellement élu organise un referendum car on penserait à autre chose, alors que la Constitution malienne a des défaillances qui freinent le développement de notre démocratie.

En tant que député, je me suis intéressé au projet. A part le rapporteur de la Commission des lois, je ne pense pas qu'il existe un député autant engagé que moi pour ces reformes. Il est clair que, dans notre pays, la force de l'Etat a besoin d'être renforcée car, actuellement, un simple citoyen peut gifler un policier et rien ne lui arrive. Ce n'est pas normal. Ces reformes permettent donc de faire respecter la loi. Elles sont très utiles pour le Mali. Le moment est propice pour ce referendum car seul Dieu connaît le successeur d'ATT.

L'Indépendant : Vous êtes président de la section UDD de Koutiala et député à l'Assemblée Nationale. Qu'envisagez-vous pour véhiculer le message à votre population ?

I.O :  Koutiala est la 3è ville la plus peuplée du Mali et mon parti en est la première force politique. Je me battrai toujours pour faire passer le message en faveur de la réforme constitutionnelle en produisant des cassettes que je ferai diffuser dans toutes les radios locales du cercle de Koutiala. Je descendrai ensuite dans les villages pour expliquer lesdites réformes afin d'amener le maximum de citoyens de la localité à voter oui au referendum. Il y a environ 122 articles dans le projet de texte constitutionnel et je ferai tout pour expliquer l'essentiel aux populations. C'est depuis que Daba Diawara travaillait sur le projet que ceux qui s'y opposent devaient se lever et dire non aux réformes. Mais s'ils ont attendu qu'il finisse de rencontrer les partis politiques, les ONG, les associations, etc. Et après le vote par l'Assemblée nationale pour s'élever contre le projet de Constitution, ils perdent leur temps.

L'Indépendant: Alors, quel appel avez-vous à lancer à la population ?

I. O : Il faut que le Mali modernise certaines de ses institutions en améliorant le fonctionnement des autres. Créer par exemple le sénat, en lieu de place du Haut conseil des collectivités. Le Haut conseil des collectivités n'existe nulle part ailleurs au monde. Si le président du Haut conseil des collectivités va dans un autre pays, il n'y a pas d'homologue. Il ne peut pas aller au sénat parce qu'il n'est pas sénateur. Ces reformes sont donc bonnes pour le Mali entier. Elles sont nécessaires à l'heure actuelle. Dans toute chose œuvre humaine comporte des risques d'erreurs. Mais il faut savoir revenir à la raison. En tout cas, Moi Idrissa Ouattara, je confirme qu'au moment de l'élaboration de la loi portant réforme constitutionnelle, plusieurs personnes ont été écoutées devant moi à commencer par ceux qui disent aujourd'hui qu'ils sont contre le projet de texte à soumettre au referendum.

 Propos recueillis par S. Diamouténé, correspondant à Koutiala.                    

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