"Nous souhaitons que les Français restent au Mali"

3 Fév 2013 - 14:30
3 Fév 2013 - 14:30
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[caption id="attachment_124523" align="alignleft" width="350"] Pour Tieman Coulibaly, le MNLA "s’est rendu complice des terroristes". (Reuters)[/caption] Tieman Coulibaly, le ministre des Affaires étrangères du Mali, fait le bilan de l'opération militaire française dans son pays et évoque l'avenir. Quel bilan faites-vous de l’opération militaire française au Mali? Avec l’arrêt de la progression des terroristes et la libération des trois grandes villes du Nord, l’opération Serval va permettre l’installation dans cette zone de l’armée malienne et de la Misma, la Mission internationale de soutien au Mali. Mais, face à des combattants aguerris dont il faut détruire l’arsenal, nous souhaitons que la mission continue. D’autant que la dimension aérienne est très importante. Le président Hollande et la communauté internationale mettent l’accent sur le retour de la démocratie… Naturellement, la phase de stabilisation passe par le retour des réfugiés chez eux et par des élections. Faut-il aussi négocier avec le MNLA [Mouvement national pour la libération de l’Azawad] pour statuer sur la question touareg? Le MNLA représente à peine 10% des Touareg dans une région qui ne compose que 10% de la population malienne. Et il s’est rendu complice des terroristes d’Aqmi et du Mujao [Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest]. Mais il est clair que le transfert des compétences du pouvoir central doit être discuté pour devenir réalité. Envisagez-vous une conférence de réconciliation nationale? Oui, une conférence du dialogue national pourrait même déboucher sur des négociations mais après le désarmement des groupes de combattants. Nous sommes dans un processus de récupération de la légitimité de l’État. Mais ne confondons pas nos institutions politiques avec le terrorisme. Le terrorisme s’est infiltré chez nous il y a plus de dix ans. Il a peut-être bénéficié de complicités. Cela ne nous empêchera pas de tenir des élections. Nous en avons l’expérience. Notre première présidentielle libre et pluraliste date de 1992!
François Clemenceau - Le Journal du Dimanche samedi 02 février 2013

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