Insécurité au Nord Mali : Cinq occidentaux enlevés et un autre tué en moins de 48 heures

Au moment où des militaires maliens et français sont aux trousses des ravisseurs des deux Français enlevés à Hombori dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, on apprend qu’à Tombouctou, il ya eu le vendredi 25 novembre dans la journée, l'enlèvement de trois touristes et l'assassinat d'un autre. Ces actes ignobles, commis à l'Auberge Lafia au nez et à la barbe des tenanciers de l'établissement, ont écœuré les populations de la Cité mystérieuse qui ont hué, selon plusieurs témoignages, les militaires maliens qui se seraient tardivement lancés à la poursuite des assaillants. Des preneurs d’otages qui se sont comportés comme en territoire conquis.

En réaction à ces deux événements douloureux, le gouvernement a, par le biais d'un communiqué laconique, dénoncé "une action terroriste contre la sécurité et la stabilité du pays".

Selon plusieurs sources contactées sur place, cinq touristes (deux Sud-africains, deux Hollandaises et un Allemand) venaient de terminer une tournée touristique de la ville. Une des deux Hollandaises se retire dans le camping-car pour se reposer.

Les quatre autres restent sur la terrasse de l'Auberge Lafia pour se rafraîchir. Soudain, profitant de l'heure de la prière du vendredi, des individus enturbannés apparaissent pour emmener les quatre touristes.

Les deux Sud-africains et la Hollandaise sont embarqués. L'Allemand qui a eu la mauvaise idée de résister, a été abattu de deux balles dont une dans la tête et l'autre dans le ventre. 

De sources dignes de foi, les trois otages ont été blessés lors de leur enlèvement et ont été conduits à bord d'un véhicule neuf de couleur chocolat.

Plusieurs sources confirment que les militaires maliens se sont lancés assez tardivement à la poursuite des assaillants si bien qu'ils se sont fait hués par une population très amère et très en colère parce que, de mémoire de Tombouctoutien, jamais un tel acte ne se s’est jamais produit dans la prestigieuse Cité mystérieuse, berceau du tourisme malien.

C'est dans cette situation difficile qu'on commence également à en savoir plus sur la vraie identité des deux Français enlevés jeudi matin de bonheur à Hombori.

Donnés pour être des géologues au service d'une société sud-africaine de cimenterie, il est fort possible que les deux Français (Serge et Philippe) soient plutôt des mercenaires.

En effet, de sources officielles françaises, Philippe est un ancien disciple du mercenaire et homme d'affaires Bob Denard, tristement célèbre dans plusieurs coups d'Etat en Afrique, notamment aux Comores.

Fait prisonnier à Moroni et expulsé de Madagascar, Philippe a un passé moins glorieux.

Quant à son compagnon d'infortune, Serge, il aurait longtemps séjourné dans la corne de l'Afrique où il a été kidnappé pendant trois mois au Kenya.

Arrivés, certainement dans la clandestinité dans notre pays, les deux Français Serge et Philippe ne se sont pas faits enregistrer ni au Consulat et encore moins à l'Ambassade de France à Bamako. Interrogé sur la question, le porte-parole de l'Elysée, Bernard Valero, soutient que "L'heure est au recensement des informations afin de retrouver les deux otages".

Le diplomate a, par ailleurs, écarté tout lien entre le rapt des deux Français à Hombori et l'agression dont a été victime un ancien Colonel de l'armée française rapatrié d'urgence par avion médicalisé en France.

Aux dernières nouvelles, plusieurs dizaines de militaires maliens et français, munis de matériels sophistiqués, se sont lancés à la poursuite des assaillants.

On a également appris que les otages les trois sont Suédois, Hollandais et dle dernier ayant la double nationalité sud-africaine et britannique?

En vain pour le moment.                     

                         Diakaridia YOSSI