Gouvernance au Mali : Qu’avons-nous bénéficié du tandem Dioncounda- CNRDRE ?

12 Mai 2012 - 00:01
12 Mai 2012 - 12:33
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Le Mali vit après le coup d’Etat du 22 mars dernier une situation exceptionnelle. Le pouvoir est partagé entre un président intérimaire de fait et une junte aux aguets qui dicte sa loi.   [caption id="attachment_65964" align="alignleft" width="350" caption="Le président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré (d) ne semble pas être le préféré des militaires de l'ex-junte pour diriger la transition, plutôt favorables à leur chef, le capitaine Sanogo (g). AFP"][/caption] Jamais un pouvoir n’a été aussi partagé au Mali. Le putsch du 22 mars 2012 a conduit le pays à une période trouble. Pour la première fois, le pays est mis sous embargo par la CEDEAO, pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel normal. Et c’est chose faite avec la nomination de Dioncounda Traoré comme Président de la République par intérim pour une période de 40 jours. Ce dernier investi, les maliens s’attendaient au fonctionnement normal des institutions. C’est mal connaître les putschistes. Ces derniers n’ont rien enlevé à leur ardeur. Ils sont présents et agissent de leur plein gré. Multipliant à zéro le pouvoir du Président intérimaire. Le CNRDRE poursuit sa chasse à l’homme sans consulter qui que ce soit. Il arrête les hommes politiques, les officiers supérieurs. Leurs agissements créent la panique chez les populations. On a peur de se promener dans la ville. Les soldats patrouillent avec les fusils en bandoulière. Et Dioncounda est confiné au rôle d’un chef de fait sans pouvoir décisionnel. Une situation qui a amené la léthargie dans les actions de lutte contre la rébellion. Car on ne sait qui de Dioncounda Traoré et du président du CNRDRE commande. C’est une confusion qui inquiète les Maliens et les font désormais douter de leur sort et surtout de la capacité de libérer leur pays des mains des bandes armées qui ont même réussi à faire du Nord, un no man’s land des bandes terroristes africaines. Au lieu de s’intéresser à l’essentiel, les responsables de la transition en sont à mener une guerre de leadership. De positionnement. C’est là qu’on se trompe de combat. La priorité devait être la libération des Régions du Nord sous emprise des rebelles. Les autorités ont-elles compris cette urgence ? Hassane Kanambaye  

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