La Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale devant le CNT : Comme une lettre à la Poste

Après son adoption par le Conseil des Ministres le 30 juillet dernier, c’était au tour de l’organe législatif de la Transition de faire passer au vote la Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale. Cela, lors de sa séance plénière du jeudi 7 Août présidée par son Président, le Général de Corps d’Armée Malick Diaw.

En effet, cette Charte permettra de consolider l’unité nationale, de restaurer la paix, de renforcer la sécurité, de raffermir la cohésion sociale et le vivre-ensemble à travers la réconciliation nationale. Elle est initiée par le Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale et défendue devant les membres du CNT par le Général de Corps d’Armée Ismaël Wagué.

Selon le ministre Wagué, cette Charte est venue non seulement dans un contexte de dialogue inter-maliens et à la fin de l’accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger mais aussi à la faveur de l’annonce du Président de la Transition lors de son adresse à la Nation de l’an 2024 parlant de l’organisation d’un dialogue inter-malien. Ce, afin que les Maliens prennent leur destin en main à tenir compte de nos propres préoccupations de façon globale. Également, que parmi les recommandations du dialogue inter-malien, y figuraient en bonne place la rédaction d’une Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale.

Le président de la commission de l’administration territoriale, de la décentralisation, du culte et de la réconciliation nationale du CNT, Youssouf Z Coulibaly a signifié sa joie et fierté que les maliens aient adopté un texte de valeur morale. « Quelques années après Kurukanfuga, on est d’accord que le Mali a aujourd’hui marqué l’histoire avec l’adoption de ce texte sur la Charte pour la Paix et la réconciliation nationale que j’ai appelé ‘’Charte du Mali’’ désormais. Parce que ça sera pour toutes les générations futures pour qu’elles s’en approprient » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter  que la particularité de cette Charte est son inclusivité dans la mesure où tous les maliens de l’intérieur comme de l’extérieur  ont été associés à son élaboration.

Avec le quitus du CNT et la promulgation du Président de la Transition dans les prochains jours, la mise en œuvre de la Charte, selon les informations, se posera sur les principes du cadre stratégique de la refondation de l’État. Notamment, une approche participative, une réalisation progressive tenant compte des ressources disponibles, une gestion basée sur la redevabilité et une communication régulière sur les progrès réalisés. Ces mesures visent à garantir l’adhésion de tous les Maliens et à encrer durablement la paix et la réconciliation dans le tissu social.

Mariam Sissoko