Intervention des forces de la CEDEAO : Pourquoi Cheick Modibo va finalement en faire la demande
D’Alger à Paris en passant par Nouakchott, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra a trouvé peu d’oreilles attentives à son plan de sortie de crise. Bien au contraire, ses interlocuteurs ont exigé la demande de l’intervention des forces étrangères avant d’apporter toute aide à notre pays. C’est pourquoi, comme il a annoncé dimanche, le PM va saisir très bientôt la Cédéao et l’ONU pour l’envoi des troupes dans notre pays pour consolider les institutions de la transition et combattre les bandits armés au Nord.
[caption id="attachment_64183" align="alignleft" width="310" caption="Cheick Modibo Diarra"]
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Même s’il veut donner l’impression d’agir sans pression quand il a déclaré dimanche à la presse "quand j’aurai fini de parler avec mes frères mauritaniens et nigériens, moi-même je vais saisir le conseil de sécurité de l’ONU", Cheick Modibo Diarra a compris que l’avenir du Mali est en train de se dessiner sans lui. Cette prise de conscience est consécutive aux discours de ses interlocuteurs lors de la tournée qui l’a conduit la semaine dernière à Alger, Paris et Nouakchott. Lors de son entretien vendredi avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius lui a rappelé que "la France est attachée à une consolidation rapide du pouvoir civil au Mali". Un discours qui tranche avec les propos du gouvernement qui veut faire croire que tout est rentré dans l’ordre à Bamako.
La presse française a même s’est fait échos de ce désaccord car selon elle, "si la France pousse à l'envoi d'une force militaire sous mandat des Nations unies, les autorités de Bamako veulent privilégier l'option du dialogue". Malheureusement, pour notre pauvre PM, les présidents de la sous-région ne veulent pas non plus recevoir sa demande. Et depuis la semaine dernière, la Cédéao a décidé d’aller vite. Ses experts assistés de ceux de l’UA et de l’ONU ont fini le weekend dernier avec le plan de déploiement de ses troupes et viendront à partir du jeudi prochain à Bamako pour peaufiner leur stratégie avant la réunion des chefs d’Etat annoncée pour ce weekend. Tout cela conforte les avertissements de Blaise Compaoré qui a dit lors de la rencontre avec les forces vives de la nation malienne le 15 avril dernier à Ouagadougou que "si la Cédéao jugera nécessaire d’intervenir, elle n’aura pas besoin de l’autorisation du Mali".
C’est donc pour ne pas donner l’impression d’être un simple figurant que Cheick Modibo Diarra multiplie les déclarations et les initiatives qui vont le conduire certainement jusqu’à l’ONU. Et il ne semble plus avoir le choix car au niveau national, ses hésitations sont critiquées autant par la classe politique que par les ressortissants du nord. Il est condamné à aller vite s’il ne veut pas sortir définitivement de tous les jeux.
Abdoulaye Diakité

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kabako11Comme on dit en Bambara: quand tu sautes avant le chef, tu sautes deux fois. En effet, l'UA aurait dû élaborer avec le Gvt du Mali la requête à soumettre à l'ONU, ce qui lui permettrait de donner plus de lisibilité au contenu du document pour l’adoption de la résolution à une éventuelle intervention armée au Nord Malien. Je constate une certaine divergence qui ne dit pas son nom entre : 1. La CEDEAO qui est la 1ere à se saisir du dossier, a agit sans tenir compte de l’avis des Maliens elle a vite montré ses limites par son incapacité d’être à la hauteur de ses ambitions, notamment à pouvoir assurer le déploiement de ses 3300 soldats au nord du Mali plutôt qu’à BKO. Et les plus optimistes des Maliens pour cette annonce de la CEDEAO commencent par comprendre que cela n’était qu’un arbre qui cachait la forêt. 2. L’UA semble emboiter le pas à la CEDEAO en ignorant elle aussi les réalités Maliennes, c’est pour cela que le conseil de sécurité des Nations Unis l’a rappelé à l’ordre en lui sommant de revoir sa copie pour formuler une requête détaillée avec plus d’objectivité. Ce qui sous attend qu’il faut une implication du gvt de Bko qui est à même de pouvoir donner certains détails que l’Organisation Africaine ne pourra jamais fournir. 3. Le Mali qui attend voir les limites du dialogue avant de s’engager sur l’option militaire, sait que la résolution de cette crise multiforme, passe par la conjugaison des efforts de tous et même ses voisins, qu’ils soient puissants ou pas, doivent être associés à toute initiative de solution, raison pour la quelle la tournée du PM dans les pays voisins. L’existence de état major intégré des pays du champ, aguerri au combat de désert peut être un atout majeur, plus que les 3300 soldats de CEDEAO qui viennent des horizons aux caractéristiques différentes du théâtre des opérations.13 ansRépondreLike (0)
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manndofanemerci, plus rien a y ajouter. merci13 ansLike (0)
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BOLOKELEAvant de chier sur le pm et raconter du n'importe quoi et les régimes qui ont bafoué le pays pourquoi ne parler pas de ses imbéciles et encore quelques choses qui est gâter pendent 20ans vous penser que c'est en 2 mois qu'on pourras le réparé. Que le bon DIEU punisse tout ceux qui ont bafoué l'honneur et l'image du Mali, anta ta yafa13 ansRépondreLike (0)
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manndofanefranchement c'est desesperant pour le journalisme professionnel au mali. quand un journaliste politique n'arrive meme pas, tant bien que mal, a correctement interpreter les discours politques, ca donne a fremir. mr diakité, effectivement vous avez cité le pm, mais seulement, meme pas a moitié, car le pm a ajouté que si une intervention militaire sera necessaire ce sera dans le cadre du cemoc (comité d'état major operationnel conjoint) qui regroupe le mali, le niger, la mauritanie et l'algerie. mise a part notre mefiance justifiée envers la mauritanie et l'algerie au sein de cet etat major, cela me parait, bien de loin, la meilleure solution en cas de besoin pour une aide militaire etrangere sur le sol malien. car ce sont bien ces 4 pays du champs. le pm a meme tres bien resumé la situation en disant que dans le cas d'une necessité d'offensive militaire du cote de l'armée malienne, ce qui du point de vu d'aujourd'hui n'est plus qu'une question de 2 semaines environ, un repli des terroristes dans les frontieres de ces 3 pays pourra etre contenu. voila qui est bien clair pour tout individu de bonne foi. cette solution est plus intelligente, moins couteuse et sera plus efficace qu'une quelconque supposee intervention militaire de la cedeao. detrompez vous mr. diakité, ni l'onu, ni l'ua, encore moins la cedeao n'interviendra au mali sans l'accord des autorités legales et legitimes de notre pays. dans lequel cas contraire ce sera tout simplement une invasion du mali par des armées etrangeres. je suis sûr que meme si vous detestez votre propre pays, vous n'irez jamais jusqu'a accepter l'invasion du mali par des armées etrangeres. d'ailleurs l'onu l'a essayé en irak et en afganistan. nous vous soumettons, a vous personnellement, mr. diakité d'examiner de votre propre chef quels sont les resultats de ces invasions. et je vous apprend que c'est la tout le probleme des africains dans le cas present du mali. d'abord le mali, qu'on le veuille ou non, a toujours ete comparativement diplomatiquement, politiquement et meme militairement un pays tres respecté. c'estjustement pourquoi l'onu ne veut et peut sortir de ses gongs sur une demande baclée, plutot emotionnelle de yayi boni, d'intervention militaire de l'ua et de la cedeao pour autoriser une telle intervention. c'est pourquoi le pm ira lui meme a new york apres la rencontre de la cedeao le jeudi prochain pour mettre un dossier plus consistent sur la table du conseil de securite de l'onu. seulement apres examen de ce dossier, l'onu accepetera la legitimation d'une intervention militaire malienne avec eventuellement des troupes etrangeres en appoint sur notre territoire. point. mr. diakité, balle a terre! c'est vrai, c'est difficile pour nous actuellement. notre armee s'est tout simplement laisser surprendre par le degré de haine qu'un dirigeant peut avoir pour son propre pays. soyez serein, l'armee du mali, meme dans sa situation desastreuse actuelle, possede une force de frappe plus forte que toutes les armées du burkina, du benin, de la cote d'ivoire, du niger, de la mauritanie et du senegal reunies. tous les observateurs de bonne foi en la matiere sont unanimes sur ce point (je cite serges daniel). a propos, le senegal, les dirigeants de ce pays sont plutôt moins bavards sur notre situation que les ivoiriens, nigeriens, burkinabes, n'est-ce pas?. c'est de tres bonnes raisons. maliens nous sommes dans la tourmente, mais cette armée que nous avons peut nous defendre et elle nous defendra!13 ansRépondreLike (0)
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cliclac:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: Tout compte fait nous avons des signaux que les choses bougent au front et très b1 même. J'ai tout le temps voulu que le peu de responsables qui restaient, de mettre l'armée à l'abris de cette maladie CNRDRE :-D :-D sinon l'armée malienne debarrassée des traitres (certains intégrés) et d'un commandement corrompu est capable à elle seule de mener à bien ce boulot :-D :-D :-D13 ansRépondreLike (0)
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Papy1Les criminels barbus, les independentistes, les Islamistes ne vont pas fuirent le Nord, ils attendront que l'armee nationale et ses allies viennent les trouver sur le terrain pour mener une guerre sans merci. Cette confrontations aura lieu c'est sure et certainement. Quand exactement? c'est ce a mon avis que les divergences de points de vues se situent. Certains la veulent tout de suite et d'autres veulent la preparer avec le minimum de moyens reunis pour passer a l'action. Entre ces deux camps, il y un 3eme groupe de maliens hypocrites et opportunistes qui ne s'interesse qu'a la presence de soldats etrangers Bamako, leurs voeux sinceres s'arrette a securiser la transition a Bamako pour pouvoir respirer la liberte et mener leurs sales besognes en sement la division entre soldats maliens et soldats etrangers, le Nord du Mali ne les interessent POINT, ce 3 eme groupe de personnes tapis a l'ombre et qui utilisent le Nord du Mali en tandem parcequ'ils savent pertinement que la CDEAO ne debarquera JAMAIS au Mali uniquement pour assurer la transition au Sud du pays. Raison pour laquelle le Gouvernement du Mali doit exiger que les troupes de la CDEAO debarquent directement au Nord du Mali. Bamako n'est pas en guerre civile pour avoir besoin de soldats etrangers de securiser quoi que ce soit. Le probleme du Mali et de la sous region se trouve dans les trois regions du Nord.13 ansRépondreLike (0)
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sidibéMonsieur Diakité, tu as tout faux et c'est ce qui est grave. C'est plutot toi le pauvre journaliste et non le Premier Ministre du Mali. Vous prenez le malin plaisir de mentir et de villipender vos frères qui au moins font quelque ue ce soit Monsieur Diarra ou un autre PM, l'histoire du Mali ne peut se dessiner sans son Gouvernement. Vous et plusieurs de vos espèces devront passer à l'Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye pour prendre des cours sur le deploiement des forces étrangères dans un pays en conflit. Monsieur le PM est dans la bonne voie car il appartient à notre pays de faire la demande et fixer en commun accord avec les Organismes concernés les règles d'engagement. Les dispositions internes que le Gouvernement prend sont les préalables pour maitriser la situation pendant et après la mission. Aucune mission ne peut réussir sans nos forces nationales quoiquèon pense d'elles. Vous avez des comportements d'apatrides Abdoulaye et cela à chaque article que tu mets sur le net. Rien ne sert d'aller vite, mais surement et pour atteindre des résultats fiables et durables. C'est plutot la CEDEAO qui a voulu monter sur l'arbre par les branches au lieu du tronc.13 ansRépondreLike (0)
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clouddésolé mais c'est vous qui racontez des histoires à dormir debout. Qu'on le veuille ou pas, qu'on en fasse la demande ou pas, si les voisins le pense indispensable, ils viendront faire ce qu'ils veulent au Mali; que cela nous plaise ou non. Si tu n'es pas capable d"éteindre l'incendie qui se déclare dans ta maison, tes voisin viendront le faire à ta place pour ne pas que le feu se propage chez eux. Et si tu essaye de les empêcher ils vont simplement t’assommer13 ansLike (0)
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