Résolution de la crise malienne : Cheick Modibo Diarra doit faire prévaloir l’intérêt national

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Le gouvernement d’union nationale que dirige depuis le mois d’avril dernier le Dr Cheick Modibo Diarra, est désormais sur une mauvaise piste. Il n’est pas loin de perdre le pari national qu’il doit gagner à tout prix pour le bonheur du peuple malien : libérer le Nord dans les meilleurs délais. Pour l’instant, au regard d’une volonté politique bien manifeste pour des négociations avec les bandits armés, il semblerait que la guerre de libération n’est pas pour demain. CMD et son gouvernement doivent savoir que le meilleur hommage à rendre au peuple malien, c’est de faire prévaloir l’intérêt  national. Puisqu’ il le faut ! Il faut faire la guerre contre ceux qui remettent en cause la sécurité nationale et l’intégrité du territoire.

 

Cheick Modibo Diarra

Depuis quelques semaines au Mali, il est question de privilégier les négociations avec les bandits armés qui pilotent à vue dans le Nord. Les images des rebelles reçus par le Président du Faso Blaise Compaoré, le Médiateur dans la crise malienne, ont rapidement fait le tour du monde. Et les commentaires vont bon train. C’est qu’en vérité, il s’agit là, d’une vilaine leçon d’absurdité politique que veut nous enseigner une nouvelle race de médiateurs. N’oublions pas les pratiques atroces auxquelles se livrent au quotidien ces bandits armés et autres sans foi ni loi.

Négocier avec les bandits armés n’a rien de positif ni de fructueux. Les plus hautes autorités de la transition malienne sont déjà averties par rapport aux conséquences de cette voie sans issue, laquelle, n’est point du goût des populations maliennes. C’est pourquoi, le Premier ministre CMD et son Gouvernement doivent se mettre à l’écoute du peuple malien pour tirer au clair une situation d’insécurité totale qui continue de tarauder toutes les consciences patriotiques.

Négocier pourquoi ?

Les Maliens sont pour la plupart furieux d’entendre certains responsables soutenir la thèse selon laquelle, la crise malienne doit faire l’objet d’une négociation avec les bandits. Certains vont jusqu’à remettre en cause la détermination du Gouvernement d’Union Nationale et en veulent principalement au P.M qui, selon eux, encouragerait cette lourdeur dans l’action d’en découdre militairement avec les bandits armés au profit de ses intérêts.

Ainsi, faut-il signaler que le dialogue politique avec une bande de criminels s’avère la meilleure occasion pour donner du temps aux rebelles de continuer à terroriser les populations maliennes. Nous pensons qu’une telle stratégie doit cesser de faire école partout où les libertés sont bafouées par les ennemis de la nation. Une stratégie qui doit être rangée aux calendes grecques.

Pourquoi négocier, au moment où il y a un projet déjà adopté dans la capitale nigériane par les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, un projet qui détermine déjà le déploiement de 5500 soldats issus des pays de la Cedeao et hord Cedeao ? En plus, l’union sacrée autour du Mali détermine la taille de l’enjeu. Pourquoi négocier quand on sait qu’une mission européenne d’entrainement des forces militaires au Mali, mobilisera plus de 200 personnes pour la remise à niveau de nos hommes ?

Le dialogue avec les extrémistes,  un dictat

Ils sont nombreux les acteurs politiques et ceux de la société civile qui remettent en question la volonté et la capacité du gouvernement actuel à gérer la crise du Nord du fait de l’amateurisme.

Au cours d’une cérémonie de dons aux déplacés du nord, Malick Alhousseyni Maïga, Président du Collectif des Ressortissants du Nord se situait dans cette même logique. En effet, pour lui, le temps des négociations est véritablement révolu. Toute chose qui ressort ici : « Nous ne nous opposons pas à la négociation », dit-il, « mais il y a un  moment  pour négocier. Ce n’est pas au moment où nos femmes sont violées, où nos frères et sœurs sont lapidés, où nos enfants n’arrivent plus à suivre leurs cours, où nos parents ont fui leurs localités qu’il faut négocier  ». Selon lui, prôner le dialogue avec les extrémistes relève du dictat.

Aussi,  à la faveur d’une conférence de presse, le maire de Gao M. Sadou Harouna Diallo a insisté sur l’implication de la population victime avant d’entreprendre toute solution négociée. « Si jamais le gouvernement négocie avec les rebelles sans d’abord négocier avec les populations victimes, il y aura une autre rébellion au Mali » a-t-il martelé.

Les mauvais et bons signes

La  semaine dernière, le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra a soufflé le chaud et le froid. En effet, le chef de l’attelage gouvernemental est en train de donner suffisamment de preuves d’un amateurisme politique, terme que ses détracteurs ont utilisé contre lui, dès sa nomination. Les mouvements d’humeur organisés par des commerçants et quelques transporteurs devant sa Résidence pour le contraindre à la démission montrent que le PM est sur une mauvaise pente. Ses alliés d’hier qui le critiquent à tout bout de champ se disent aussi  très déçus  de ses pratiques. Ils l’accusent d’instrumentaliser l’appareil de l’Etat et de vouloir  se présenter aux élections présidentielles de 2013. Autre mauvais signe, c’est  le report du Conseil des ministres qui n’a pu se tenir à cause de la très forte ébullition  contre lui qui prévalait à Bamako.

Au chapitre de la tenue des concertations, le vendredi dernier tous les Maliens se sont rendus compte de leur report à la mi-décembre. Ce qui est à féliciter, car dénotant de la sagesse politique des uns et des autres. En effet, nous pensons que les CN avec comme principal objectif de doter le Mali d’organes capables de conduire au recouvrement de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes, doivent impliquer tous les fils de la nation. C’est dire que les différents protagonistes ont compris que la politique, c’est naturellement la défense de l’intérêt supérieur de la nation.

Cependant, il reste clair, que la plus grosse erreur politique que le Premier ministre CMD et son gouvernement puissent commettre, c’est de persister à vouloir négocier avec une horde de criminels qui se sont vu tout accordé par le passé.

 

Le  Grand

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2 COMMENTAIRES

  1. De quoi avez vous peur Mr le PM ❗

    Jusque la les jaseurs de OUAGA avec leurs complices d’AQAMI et du MUJAO sont les seuls a commettre des crimes au Nord….

    » La rose n’a d’épines que pour qui veut la cueillir »

    C’est aux aggresseurs de cueillir la rose et non les victimes:

    S’ils tiennent au tant a leurs roses « les negociations »

    1-Qu’ils liberent le plus tot possible les regions occupees..

    2-Qu’ils deposent immediatement les armes.

    3-Les roses pourront etre cueillies avec un allegement sur leur sort,cad moins d’epines « compromis avec la justice sur leur sort «

    Un peu de pragmatisme Mr le PM et evitez de mettre le PEUPLE sur votre DOS si vous avez des ambutions politiques ❗ ❗ ❗
    🙁 🙁 🙁 🙁

  2. De quoi avez vous peur Mr le PM ❓

    Jusque la les jaseurs de OUAGA avec leurs complices d’AQAMI et du MUJAO sont les seuls a commettre des crimes au Nord….

    ” La rose n’a d’épines que pour qui veut la cueillir ”

    C’est aux aggresseurs de cueillir la rose et non les victimes:

    S’ils tiennent au tant leurs roses “les negociations ”

    1-Qu’ils liberent le plus tot possible les regions occupees..

    2-Qu’ils deposent immediatement les armes.

    3-Les roses pourront etre cueillies avec un allegement sur leur sort,cad moins d’epines “compromis avec la justice sur leur sort “…

    Un peu de pragmatisme Mr le PM et evitez de mettre le PEUPLE sur votre DOS si vous avez des ambutions politiques ❗ ❗ ❗

    🙁 🙁 🙁 🙁

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