Hamadoun Bah, secrétaire général du SYNABEF à propos du préavis de grève de 72 heures : “Nous attendions des autorités de rappeler ces patrons d’entreprise à l’ordre afin qu’ils puissent mettre les travailleurs dans leur droit”

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Les leaders du Syndicat national des banques, établissement financiers, micro finance et commerces du Mali (Synabef) étaient face à la presse, le 18 juillet dernier, à leur siège sis Sébénicoro, pour faire le point sur leur préavis de grève de 72 h reconductible à 96 h en cas de non-suite à leurs revendications.

Le point de presse mardi dernier du Synabef était animé par Hamadoun Bah, secrétaire général du Synabef, accompagné par Abdoulaye Kéita, trésorier général, Mahamadou Diaby, secrétaire aux revendications, et Daouda Sow, secrétaire général de la Fenpecab. Le Synabef compte observer une grève de 72 h, soit du 26 au 28 juillet prochain, si ses revendications en 12 points n’ont pas de suite favorable auprès des responsables de certaines banques, établissements financiers et sociétés pétrolières. C’est pour faire le point sur leurs doléances que les responsables du Synabef ont initié ce point de presse.

Le préavis de grève de 72 h a été déposé le 11 juillet 2023. “Parmi les 12 points de revendication qui a motivé cette grève, il y a des points saillants, mais ces 12 points doivent faire l’objet de satisfaction parce que ce sont des points qui relèvent tous du respect du droit, du code du travail, des conventions collectives et des accords d’établissement. Vous savez, nous ne devons même pas être à ce niveau, des travailleurs ont été licenciés parce qu’ils ont mis un syndicat en place, cela est inadmissible”, a précisé le secrétaire général.

Pour édifier plus l’opinion nationale, il s’est étendu sur le cas du dépôt de carburant de Sanké. “Je veux vous donner un exemple sur le cas des travailleurs du dépôt de carburant de la station Sanké sis à Moribabougou. Cette société a renvoyé illégalement des travailleurs qui ont fait plus de 20 ans là-bas pour raison syndicale. Aujourd’hui, cette société à des milliards de chiffre d’affaires. Tellement que le promoteur le nommé San Zou a eu de l’argent, il a décidé de déménager en Arabie saoudite pensant qu’il aura le paradis étant là-bas. Il oublie que pour avoir le paradis, il faut gérer les questions d’injustice dans son service. Les travailleurs du dépôt de carburant de Sanké ont fait 20 ans de travail sans être inscrits à l’INPS, l’Amo et en plus sans aucun contrat de travail. Lorsque les travailleurs se sont réveillés pour demande d’être remis dans leurs droits, ils ont tous été licenciés parce qu’ils ont mis un syndicat en place pour revendiquer. San Zou a licencié tous les syndicalistes et les travailleurs qui ont parti en grève. Mieux, il a même assigné ces syndicalistes et grévistes en justice”, a-t-il laissé entendre.

Pour conclure, il a indiqué que ce genre d’attitude est inadmissible dans un pays de droit. “Ce sont des questions qui relèvent de l’autorité de l’Etat parce que c’est des droits qui sont violés. Lorsque les droits sont violés, ils nous demandent d’aller à la justice. Un syndicaliste n’a jamais souhaité aller à la justice. Les revendications d’un syndicaliste sont généralement des préavis de grève, des sit-in et des négociations.

Nous attendions des autorités du pays de rappeler ces patrons à l’ordre et leur dire que ça suffit, mettez-vous dans les règles”, a-t-il insisté.

                        Mahamadou Traoré

 

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