Evacué sanitaire IBK aux Emirats Arabes Unis

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Le président déchu a quitté samedi Bamako à bord d’un avion médicalisé des Emirats Arabes Unis, accompagné de son épouse, de son médecin et des agents de sécurité, entre autres.  Suite à un accident cardio-vasculaire, Ibrahim Boubacar Keïta, a été admis dans une clinique privée de la place. Son état jugé stable autorisait son évacuation sanitaire.

Les militaires au pouvoir ont évoqué des conditions posées à son départ. Dans un document signé avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), il est stipulé qu’IBK se mettra à la disposition de la justice malienne. D’aucuns augures ne croient nullement à cette éventualité, estimant au contraire que l’organisation sous-régionale a réussi son pari de sauver un homme.

Or, la justice devait s’appliquer afin de lever un coin de voile sur des interrogations, à savoir si le matériel militaire acquis avait été stocké sur ordre de l’ex-président de la République, chef suprême des armées ou s’il était le fait de quelques hauts gradés. Ces interrogations sont légitimes au regard de la montée en force de nos troupes, qui infligent de lourdes pertes aux ennemis

Point de vente de carburant démoli ! Un investissement perdu

La foudre semblait tomber sur le point de vente de carburant en face de l’entrée de la Zone industrielle de Dialakorobougou, sur la route de Ségou, et lui creusait un abîme au fond duquel s’ouvrait l’enfer. Le chargeur entré en action en milieu de semaine dernière arrachait la toiture d’abord, ensuite enlevait les cuves presque remplies posées sur des berceaux en béton et solidement attachées. Dans la manœuvre une des deux cuves fût percée, mais pas une seule goutte de carburant déversée.

La voix suppliante du pompier implorait vainement le conducteur en mission commandée et protégé par des policiers. Seulement on lui avait accordé un répit qu’il avait mis à profit pour enlever la pompe. Les yeux fixes, les traits contractés, il restait longtemps immobile et muet comme une carpe.

La fermeté du nouvel acquéreur du domine, Zoumana Coulibaly, n’avait d’égal que l’entêtement du promoteur du point de vente d’essence et de gasoil. Le second manquait de prudence d’en parler au premier avant le démarrage des travaux de construction. Le promoteur, sur conseil de son ami, avait chargé le gardien des lieux d’obtenir l’autorisation du propriétaire. Lequel gardien serait en faute, puisqu’il avait laissé entendre que ce dernier joint au téléphone ne serait pas opposé à un tel projet. Par la suite, il découvrait qu’il avait lamentablement menti. D’autant plus que le Général qui avait vendu sa bâtisse ne pouvait donner carte blanche à un  porteur de projet de jouir de la devanture.  Mais le mal était déjà fait.

Avec la démolition de ce point de vente, le promoteur, qui entamait en février son exploitation, arrêtée momentanément sur ordre de Coulibaly, perdait ipso facto un lourd investissement.

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Ingérence française

Macron en flagrant délit de contradiction

Sommé de décliner sa position sur le troisième mandat d’Alassane Dramane Ouattara  en visite la semaine dernière à Paris, le président français Emmanuel Macron a botté en touche en déclarant que conformément à sa prise de parole à Niamey, il ne veut pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays. Deux jours plus tard, comme frappé d’amnésie, il appelait de tous ses vœux à la mise en place d’une transition politique civile au Mali, et disait-il conformément à la volonté du peuple. Erreur, le peuple malien ne sait pas encore prononcé sur la nature de la transition. A moins qu’il ne nourrissait le sombre dessein de l’influencer dans son choix devant intervenir cette semaine.

Comme on le voit, il y a deux poids et deux mesures. A la demande pressante de l’ancien Premier ministre Guillaume Soro de s’exprimer publiquement sur le troisième mandat jugé inconstitutionnel, Macron s’est refugié derrière son discours de Niamey (Niger), mais se croit fonder à dicter aux Maliens la voie à suivre.

Inquiétude à Samé :

Un camion chargé de nitrate d’ammonium renversé

Destiné à l’extraction minière, le camion chargé de nitraté d’ammonium s’est renversé en fin de semaine dernière à Samé, sur la route de Kati. Ravivant les craintes d’un scénario à la Beyrouth. Les habitants ont en mémoire les images terrifiantes de la catastrophe survenue au Liban.

L’acheminement des cargaisons de nitrate d’ammonium au Mali avait suscité un début de polémique. Le ministère des Transports s’était fendu d’un communiqué indiquait que « le transport de ce produit, qui est une commande habituelle des sociétés minières pour les besoins d’utilisation dans les carrières, est fait en parfaite conformité avec les règles de transport de marchandises dangereuses : confinement propre, discrimination avec d’autres produits sur le même espace et entreposage sur une plate forme à l’air libre. »

Fabriqué dans les pays industrialisés, ce produit est majoritairement utilisé pour la fabrication d’engrais, mais sert également à la création d’explosifs destinés au secteur minier et aux travaux publics.

Cagnotte de la cantine scolaire

Le gouvernement met 3 milliards par an

En supplément aux contributions étrangères, le gouvernement met dans la cagnotte de la cantine scolaire une enveloppe de 3 milliards de F CFA par an. La cantine a vocation en milieu rural de faciliter l’apprentissage, donc d’améliorer le taux de réussite scolaire au moyen de la fourniture aux élèves des repas sur place, leur épargnant ainsi de parcourir de longue distance pour déjeuner à la maison et retourner à l’école.

Seulement voilà les fonds mis à la disposition des écoles publiques disparaissent souvent dans les poches de responsables d’écoles. Il ressort des contrôles que des écoles n’ont jamais servi le moindre repas, ou l’on fait de façon épisodique.

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