ADPS et Accords de paix relatifs au Nord du Mali : Général Diagouraga relève la complexité de la crise

22 Octobre 2012 - 11:12
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" Les différents accords de paix et de sécurité relatifs au Nord du Mali : Accords de Tamanrasset de 1991, Pacte national de 1992 et Accords d'Alger de 2006 ". C'est le thème d'une conférence-débat  organisée par l'Alliance des démocrates patriotes pour une sortie de crise (ADPS) le samedi 20 octobre à la Maison de la Presse. Le conférencier, le Général Mahamadou Diagouraga, qui a géré ce dossier du Nord pendant près de 25ans, a édifié les participants à la rencontre sur la complexité de la crise sécuritaire dans le septentrion malien. C'est le président de l'ADPS, l'ancien Premier ministre Soumana Sako qui a servi de modérateur de cette conférence-débat dont le décor a été campé par l'ingénieur Soumana Tangara. Tous ont insisté sur la récurrence de la crise sécuritaire dans le Nord du Mali. Ce qui a conduit aux accords de Tamanrasset de janvier 1991, au Pacte national et à l'accord d'Alger. Pour l'ancien Directeur général de la police Mahamadou Diagouraga, qui a une expertise avérée du dossier du Nord du Mali, la crise actuelle que traverse le pays doit permettre à tous ses fils de se poser des questions sur comment faire pour pacifier définitivement le septentrion. A l'analyse, a-t-il souligné, il n'y a pas de mauvais accord par rapport à la gestion du problème du Nord. " A partir du malheur qui nous frappe, nous devons savoir que notre existence même en tant que nation dépend de l'équipement de nos forces armées ", a-t-il indiqué. Et le Général Diagouraga de brosser brièvement les contextes de signature de ces différents accords à l'issue de négociations avec des Maliens révoltés contre l'Etat. Certaines clauses de ces documents invitaient à une démilitarisation des villes de la zone, à une intégration des membres  des communautés du nord de l'armée. Pour Soumana Sako, la démilitarisation est souvent comprise à tort comme un retrait des forces armées des zones concernées. "Des gens disent souvent que si les rébellions reprennent c'est que l'armée a quitté ces régions du septentrion malien. Ce n'est pas vrai, la démilitarisation consiste à délocaliser simplement les casernes. Les casernes militaires ne doivent pas être au centre ville … ". Il a toutefois, avec d'autres intervenants, admis que l'intégration des anciens combattants dans l'armée a souvent causé du tort au pays. Les "intégrés " sont souvent les premiers à déserter dès les premières difficultés. Selon plusieurs intervenants dont Zéidane Ag Sidalamine, Inamou Yattara, Oumar Arboncana Maïga, Mme Sy Kadiatou Sow, Pr Ali Nouhoum Diallo " le langage des armes ne doit pas ignorer celui de la vérité et des valeurs ". Les insuffisances des différents accords, le suivi de leur mise en œuvre par les différents pouvoirs, les faveurs ou les intégrations massives de communautés touarègues ou sonraï dans différents corps habillés ont aussi été des couacs. Le Général Mahamadou Diagouraga a mis l'accent sur la complexité de la crise dans le Nord. La question de vastes étendues du territoire non occupées par l'Etat, le cercle vicieux des désertion-réintégration, des projets financés et détournés, le narco-trafic, etc sont des éléments dont il faut tenir compte pour cultiver la volonté de tous à vivre ensemble au sein du même pays, le Mali, le bien de tous. Bruno D SEGBEDJI  

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